19 décembre 2011

Remercier l'anonyme

En réponse au dernier et long commentaire reçu pour ce post, je voudrais dire ceci :

...merci infiniment.

(Je n'ai rien trouvé de mieux.)

Je me suis rappelée en vous lisant (j'suis pourrie pour vouvoyer, ça ne me vient vraiment pas naturellement) que j'avais détruit l'ancien blog sous le conseil indirect d'une psychologue, c'est-à-dire de faire du ménage pour épurer ma vie de ''lui''. Enterrer ce qui me faisait penser à ''lui''. À grands coups de delete (mon interprétation bien personnelle de son conseil). Et je dois avouer sincèrement que ça a fonctionné. Peut-être pas autant que de changer de ville et de finir mes études et de me construire une nouvelle vie, mais... c'était un bon départ. Brasser le Etch A Sketch et commencer un nouveau dessin. Qui sait où j'habiterais aujourd'hui si je n'avais pas détruit ce blog, qui sait à quel point la chaîne d'actions déclenchées par la suppression du blog est longue. Peser sur un piton.

Aller voir un psy, c'est particulier comme expérience, me semble. Et pourtant, avant aujourd'hui, j'avais presque oublié que ça m'était arrivé; c'est passé, ça a fait son travail, c'est parti. C'est comme ça. Comme mon blog. Je ne pense pas avoir écrit sur le fait que j'ai consulté un psy. En fait, la plupart des choses que j'oublie sont justement celles que je n'ai jamais écrites. Ce n'est pas que j'aie besoin de l'écrit pour me souvenir en relisant, mais c'est plutôt que cet acte d'écrire grave les événements, les reclasse comme il faut dans ma mémoire effervescente. Incontinente.

Le souvenir des belles choses disparues est probablement encore plus éclatant que si elles existaient encore : le blog est mort; vive le blog.


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16 décembre 2011

Fortune Cookies

Je mange du thaï avec mes collègues.

Toute excitée, je prends avant même d'avoir entamé mon Tao le biscuit, petite coquine de moi : ''Je l'ouvre tout de suite, j'ai trop hâte de voir ce que me réserve l'avenir!''

Mes collègues lâchent leur bouffe et me regardent faire, on attend toutes de savoir quelle sagesse sortira du dessert.

Bin il est vide.

''I'VE GOT NO FUTURE.''



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13 décembre 2011

Les amis dans ma tête (ou toutes ces choses auxquelles je pense au lieu de corriger des examens)

J'ai souvent cette impression que dans ma tête, il y a plusieurs amis dans plusieurs compartiments.

J'ai cet ami #1 qui chante des tounes à l'oreille et qui ne connait pas cet ami #2 qui, lui, est conscient de l'existence de certains patterns musicaux qui dictent les solos et les harmonies. Et puis soudainement, j'apprends de ma prof de chant COMMENT fonctionne la chose, et là c'est comme si le mur s'ouvrait entre les deux amis.

Ami #1 regarde ami #2, ils sourient, à eux-mêmes et à ''se''. Ils s'avancent lentement, ouvrent leurs bras et montrent toutes leurs dents dans un sourire qui leur ferme les yeux, puis se font un gros colleux.

C'est doux, c'est vraiment un beau moment de réconciliation cervicale.

Suffit aussi que je repense à mes leçons d'allemand, où j'avais des révélations sur l'anglais, ou même sur le français, et là je revois l'ami #3 (l'anglais est une langue seconde d'origine germanique) et l'ami #4 (l'allemand est une langue seconde germanique) qui se rejoignent et s'ajoutent au tas pis ça fait un beau câlin de groupe avec les deux amis musicaux. (J'ai jamais compris que CÂLIN s'écrive avec un accent. Pour moi, l'accent devrait être réservé à "câline", où c'est vraiment prononcé comme il le faut. M'enfin.)

La musique, les langues, les mathématiques... les amis dans ma tête. À chaque câlin d'amis, j'ai l'impression d'avoir fait un lien qui change ma vision de la vie à toute* jamais.

Un nouveau monde. Des horizons encore secrets.

Ce soir l'amour est dans mes yeux.


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* J'ai vraiment écrit ''toute'' lors de mon premier jet, mais je trouve ça beau ce que ça donne, alors j'me corrigerai pas. C'est trop beau à l'oreille, dire ''toute jamais''.

4 décembre 2011

Le P'Jammer

Est-ce que quelqu'un parmi vous possède cet objet mythique?



J'ai cette chose dans ma chambre depuis plus de 20 ans, fruit d'un cadeau de Noël reçu vers la fin des années 1980. Chaque matin où je dois me lever à une heure précise, ma journée commence par le ''toc'' caractéristique qui résonne juste avant que la radio allume.

Cette semaine, à job #2, je cherchais un radio pour pouvoir me mettre un peu de musique en travaillant, et j'ai trouvé exactement le même modèle de réveil-matin dans le bureau de ma collègue (absente pour cause de ''dans le sud'')! Surexcitée (j'exagère même pas), je lui ai emprunté son Précieux pour l'installer à mon bureau.

Une autre collègue passe et me dit : ''Ouin, t'as trouvé un beau radio neuf!'', et là je commence à lui expliquer que j'ai exactement le même chez moi, ouf la coïncidence, puis elle me dit de la suivre.

Nous marchons jusqu'à son bureau.

Oh que oui.

Près de la fenêtre trône un P'Jammer blanc (... beige sale), mauve et aqua, qu'elle avait aussi reçu en cadeau de Noël quelque part à la fin des années 1980.

Coudonc, y'avait-tu juste un radio-réveil pour filles qui se faisait dans ce temps-là?

Ce qui m'épate, c'est que tous les appareils dont je viens de vous parler fonctionnent encore aujourd'hui. Bon, la faiblesse se situe surtout dans le coin de la roulette à son : c'est soit ''absence de son'' ou ''son vraiment trop fort'', sauf si on connaît le truc pour réussir à avoir la ptite coche entre les deux. Ça venait aussi avec des écouteurs cheaps qui se rangeaient sur le côté et qui, évidemment, n'étaient déjà plus bons deux semaines après réception du cadeau.

MAIS

Ça fonctionne toujours.

Alors sondage : avez-vous ou connaissez-vous quelqu'un qui possède le même beau radio que moi?


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23 novembre 2011

Le remplaçant

Y'a toujours des gens qu'on remarque plus que d'autres dans les transports en commun.

Lui, il avait UN LOOK. Un look qui me plaît là, un genre de mélange d'hipster/bohème/rockeur/bouille sympathique/belle gueule. Le genre de look qui me faisait me demander pour de kess qu'il était dans un bus qui file vers la banlieue à midi.

Pour de kess qu'il débarque au même arrêt que moi.

Pour de kess qu'il... ah, il s'en va à la polyvalente. Un prof peut-être? Ou alors il pique par la cour pour se rendre dans le quartier en arrière? Va savoir.

Quelques heures plus tard, je retourne prendre l'autobus à l'heure où les ados-plus-grands-que-moi se battent pour entrer en premier dans l'engin et je le respotte. Et nous entrons. Et il prend place à côté de moi dans le banc à deux.

Val: 1, Neufchâtel: 0.

À ce moment-là, j'me dis que c'est clairement un remplaçant qui a fait une suppléance à Neufchâtel un mardi après-midi. J'ajoute pour moi-même que je suis la meilleure détective au monde. Il est débarqué quelque part au centre-ville, alors va savoir si c'est parce qu'il habite St-Roch ou si c'est parce qu'il a une vie le mardi soir.

Je manque d'informations, j'aurais dû le suivre. Stalkeuse-née.

Bin le lendemain, il est encore dans le même bus! À 8 heures, l'aurore (... l'horreur pour moi). J'extrapole qu'il est peut-être en stage à Neufchâtel, ou encore que c'est un enseignant régulier (mais quel autre bozo irait se taper autant de bus pour un travail régulier (j'veux dire à part moi)?), MAIS j'ai tort. Il débarque dans Du Berger, avec une gang de morveux qui sortent tous au même arrêt. Ça sent la poly.

On s'entend que c'est clairement un remplaçant. Neufchâtel mardi après-midi. Du Berger mercredi matin.

J'connais tellement son horaire que j'pourrais préparer sa paie à la commission scolaire.

Je suis la meilleure détective au monde.

...

Même si j'ai pas été foutue d'engager la conversation pour tenter de le connaître un peu.

...

Mauviette.


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14 novembre 2011

Alcolo

Le lapsus du jour :

Je, à Simon-mon-ami-de-traduction qui a hâte que se termine sa session :

''Ça s'en vient, la vin.''

Tu sais que t'es alcolo quand...


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Iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou-iglou

13 novembre 2011

Combien de vrais amis ai-je? Diantre.

Lire ceci sur Facebook...
Si je venais sonner chez toi à minuit et que j avais des larmes dans les yeux m'aiderais tu? si oui... alors clique sur j'aime et poste cela sur ton profil et tu verras combien de vrais amis tu as. Je sais que 99% d'entre vous ne mettront pas ça sur leur mur mais 1% de mes amis le feront ♥ je vous aime
... I am the 99 percent.


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12 novembre 2011

Dans l'air

Tsé quand deux actualités facebook d'affilée semblent se parler... Y'a un buzz autour de ce jeu-là ces temps-ci ou j'hallucine?



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11 novembre 2011

Génération P-P

Si Postes Canada, c'est "De partout... jusqu'à vous'', est-ce qu'on devrait rebaptiser ça Postes-Partout?

Si j'envoie un lien sur mon blog, sur Facebook, par courriel et sur Twitter, est-ce je suis de la génération Post-Partout?


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8 novembre 2011

Montée de lait

Je viens de lire ceci et ça m'agace royalement parce que ça me fait penser à moi.

Y paraît que je ronfle, la nuit. Ou en tout cas, que je respire fort.

Je sais pas si c'est tout le temps ou juste certaines nuits, j'dors pas assez ''accompagnée'' pour ça, mais bref, mon corps endormi qui se laisse aller complètement arrête de se retenir de faire du bruit en respirant. On appelle ça la détente.

Je n'ai aucun contrôle sur la chose. Mon nez peut être parfaitement mouché, mon taux alcoolémie inexistant, couchée sur le dos, sur le côté, sur le ventre, ça va faire du bruit quand même.

Je répète : je n'ai aucun contrôle sur la chose.

J'ai déjà fréquenté un gars qui trouvait ça intolérable. Et je me sentais mal à l'époque de respirer fort pendant la nuit, voire de ronfler. Comme si c'était pas assez ''féminin''. Comme si ça me rendait moins intéressante en tant que personne.

...

Non mais quelle connerie.

Quel monde superficiel.


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7 novembre 2011

Tu sais que le marché est saturé de produits asiatiques quand...

... au moment d'entrer dans sa voiture, tu observes ton amie et lui dis d'un ton très sérieux : ''Ton porte-clés ressemble à un tamagotchi.''


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2 novembre 2011

Les petites choses de la vie

Heureusement, je ne suis pas encore assez connue pour être détestée à grande échelle.


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30 octobre 2011

Dimancher façon rétro

Ce matin, cette version de cette chanson.

Quand j'étais au secondaire, y'avait Les années vinyle à Rock Détente le dimanche matin, ou alors était-ce un autre titre d'émission le samedi matin? Whatever, y'avait un show de vieilles tounes le matin la fin de semaine à Rock Détente.

Quand je me réveillais, toujours trop tôt parce que je ne dormais juste pratiquement pas quand j'étais plus jeune, j'allais m'installer dans le salon avec un roman pour lire et écouter ces chansons rétro.

Ça avait quelque chose de paisible, de rassurant. De francophone.

Aujourd'hui, quand je me réveille, je m'étire le bras pour agripper mon portable et lire Cyberpresse (je refuse encore d'appeler ça juste La Presse, j'ai dit mille fois que j'étais réfractaire au changement) en écoutant des tounes sur mon iTunes (plus de 20 semaines de musique parmi laquelle choisir une seule pièce, c'est pas sain).

J'me rends compte que j'aime pas tant mes matins d'aujourd'hui, je m'ennuie des choix qui étaient faits pour moi jadis. Plugger jadis dans un post de blog : check.

N'avoir que 5 livres à lire (le maximum autorisé pour emprunt à la bibliothèque municipale de Magog en 1999). Écouter la chanson qui joue à la radio (même si c'était toujours les mêmes).

Je pense que je vais me faire une playlist Années vinyle.


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27 octobre 2011

Casse-Noisette (et le Roi des rats)

Aujourd'hui, dans l'autobus, j'ai vu le sosie de Pantalon.

Même moustache blanche, même air un peu désorienté.



J'étais attendrie, j'ai eu envie de le recrinquer un peu, mais finalement je n'ai rien fait, et le vieillard a gardé son air perdu/nostalgique pendant que je culpabilisais, tristounette, en pensant à la solitude de nos aînés.

Je me demande à quoi ressemble son automne, son temps des fêtes... sa vie.

Peut-être qu'il se lève la nuit pour se battre contre le Roi des rats.


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26 octobre 2011

What's my age again?

Entendu dans une librairie (par... pas-moi)

"... tsé jai 26 ans... pis, ben je vais avoir 27 pas plus tard que... l'année prochaine."


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Thumbs up

J'ai pas trouvé de façon élégante de le dire en français... Hauts les pouces? Les pouces en l'air? Heureusement que j'habite dans un petit village (d'irréductibles Québécois) noyé dans une mer d'anglophones, je sens que je peux me le permettre : thumbs up.

Mais bref, je cours, des fois, en fait j'ai recommencé le jogging il y a 3 jours quand j'ai lu que l'exercice physique pouvait être ma rédemption en ce qui concerne le stress.

Donc je cours au parc, cache-cou bien en place, musique à tue-tête, fouettée par une armée de feuilles mortes, la face au courant que c'est pas toujours aisé de courir, et là je croise un gars visiblement plus en forme que moi (lui, il avait un vrai kit de coureur, pas juste des joggings du Garage avec un chandail ''hope'' de Tetris d'amatrice comme moi) qui, du haut de ses 6 pieds, se penche un peu en arrivant près de moi pour me faire des thumbs up avec un méga sourire.

Émoticone de joie.

Après l'avoir croisé, je courais deux fois plus vite, super énergique, j'arrêtais pas d'y repenser pis de trouver ça hot, alors j'ai décidé de faire pareil : je fais des thumbs up aux inconnus qui courent dans le même parc que moi. Et les gens sourient et répondent de thumbs up aussi. Tout le temps.

J'ai tellement l'impression de faire partie de ma communauté.

Je suis tellement eco-citado-active-cool.


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25 octobre 2011

De l'apparition du stress chronique

Hein, j'pense que j'fais du stress chronique.

"Bon, checke l'hypocondriaque qui s'énerve le pas-de-poil des jambes parce qu'elle a 2-3 bobos pis 2-3 soucis..."

Peut-être, mais quand même. Convaincue d'avoir trouvé la source de mes maux, je me mets à lire sur les zinternettes toute l'info que je peux trouver sur le stress chronique, sur ses symptômes et sur la façon de le traiter.

Ça fitte. Les symptômes, j'veux dire. Fuck, y'a même un article sur un prof en burn-out sur Cyberpresse genre AUJOURD'HUI! C'est un signe!! (dit-elle sur le ton über-jovialiste de "c'est ma toune!!")

Dans un des articles, je trouve des trucs pour gérer le stress : éliminer la source du stress (oublie ça) ou l'accepter, bien manger, bien dormir, faire de l'activité physique... et "essayer d'avoir le sens de l'humour". C'est vraiment formulé comme ça.

On me conseille vraiment d'essayer d'avoir le sens de l'humour.

...lol??

Attendez, je suis même tombée sur une étude qui "montre que les aliments de réconfort sont l’élément clef pour freiner le stress chronique".

Manger de la cochonnerie avec humour et puis faire une sieste.

C'est tellement dans mes cordes.

Way to go.


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Mais en fait non, je vais surtout me botter le cul et aller faire un brin de jogging ce matin, pis acheter des fruits à l'épicerie. Sourire d'ange.
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Y'a quand même une SAQ sur le chemin de l'épicerie.
Lueur démoniaque au fond de l'iris.

22 octobre 2011

Le réveil

Il n'avait pas étudié pour son examen de 8 heures, il s'est couché saoul à 3 h du matin sans réussir à ramener sa date pour la nuit, son réveil n'a jamais sonné, il s'est réveillé à 7 h 21 alors que la bus passe à et 29, sa coloc était dans la douche (et elle chantait du Céline) quand il a voulu s'y glisser rapido pour décrasser l'odeur de fond de Pabst, il a eu un haut-le-coeur et il ne lui restait plus de beurre de pinotte pour manger vite fait.

Il n'avait pas étudié pour son examen de 8 heures.


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21 octobre 2011

Déni

Ce soir-là, il y avait une lettre dans sa boîte à malle. L'adresse était écrite à la mitaine d'une main tremblotante et il n'y avait pas de timbre : elle savait que c'était de lui. Elle savait ce que c'était.

''Ça y est, il s'est tué.''

Elle n'a jamais ouvert l'enveloppe. Ni eu de ses nouvelles.


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15 octobre 2011

Le sport, la santé, le bio pis toute

J'imagine que ça fitte avec mon personnage de soeur aînée de la mariée qui fait, pompette le soir de la cérémonie, un speech sur sa propre vieille-filleté mais bref... J'ai pas toujours une vie équilibrée.

Des envies de McDo, du vino, pas bin bin de sport, des amours tout croches, des envolées lyriques, un certain amour de l'art trash... ces affaires-là.

Et je vis avec une trop sympathique coloc qui a un chum, super fin aussi, mais eux, eux ils sont vraiment ''de bonnes personnes''.

Ils se lèvent le samedi matin pour se faire à déjeuner, un déjeuner super complet, puis ensuite ils partent faire de l'escalade, puis de l'acroyoga, et puis une pause pour le dîner (pendant que moi, je glande encore en pyjama, souvent scrap de la veille) où ils mangent une salade faite des légumes de leur jardin, alors que moi j'me fais livrer du Benny pis que c'est mon déjeuner, et ils repartent marcher en nature pendant que j'me claque des capsules de Bref sur les zinternettes, et les voilà de retour pour souper où il se font un ragoût maison machin super bon et m'en offrent parce que je fais pitié...

Pendant ce temps-là, moi, j'ai juste l'air d'un personnage désaxé dans la Galère.

Des fois j'trouve ça cool, mais des fois j'm'inquiète soudainement, alors je mange 2-3 repas de salade, je vais prendre une grande marche, je fais le ménage de ma chambre, j'essaie d'être ''une bonne personne'', je flanche pour du McDo. J'échoue.

Pis j'autodérisionne.


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13 octobre 2011

Le complot

De plus en plus, je pense que le RTC a une unité spéciale qui s'emploie à m'écœurer du système de bus pour me convaincre d'acheter une voiture.

Une autre fin de journée d'une autre semaine il y a petite lurette, je suis sortie du travail#2 dans le parc technologique un peu d'avance (genre 10 minutes) pour attendre un bus qui n'est jamais passé. Faisait frette. Bin, moins froid qu'aujourd'hui, mais j'étais encore habillée en été faque j'avais frette. Faut dire aussi que mon arrêt est le premier du parcours, le seul de ce côté de l'autoroute, et que je crois qu'il se fait facilement oublier par les chauffeurs moins familiers avec le trajet. Surtout qu'il y a un peu de construction dans le coin, un beau bordel.

Bref, j'étais quelque peu mécontente.

Mais bon, POGNÉE LÀ ANYWAY, je m'arme de patience et je me dis qu'au moins, une autre ligne passe dans le coin. J'attends donc 15 minutes de plus (que les 20 minutes initiales pour bus#1) pour pogner bus#2 : ça y est, le voilà à l'horizon. Je m'avance un peu avec ma carte bien prête à faire toudoup, toute contente de pouvoir enfin y entrer.

Y passe tout droit.

Ma bouche fait un ''eeuuhhéé?!'' alors que je cours un peu après la chose. Le bus s'arrête quelques mètres plus loin. J'entre avec la face qui sait en esti ce que je pense et le chauffeur :

''Oh, pardon! Je voyais mal, je pensais que vous étiez un cône!''

Un cône??! Sérieusement, ça ne peut pas ne pas être un coup monté.


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12 octobre 2011

Confessions d'une Noëlholic

Je sais que c'est honteux, mais nous sommes aujourd'hui le 12 octobre et j'ai vraiment très envie d'écouter de la musique de Noël MAINTENANT.

Ne vous inquiétez pas : dans un mois, quand ils vont commencer à en mettre à la radio pour vrai, le goût va m'avoir passé. Et le 20 décembre, je vais sacrer contre la course aux cadeaux et la folie consommatrice qu'est cette foutue fête commerciale, yo manne on change le monde, simplicité volontaire.

Sauf que ce matin, mes colocs adorées sont parties, et je vais me gâter en faisant de la bouffe en écoutant des hits de Noël ''à la Beatles''. Et en fin de semaine, je vais probablement aussi me taper un marathon de films de Noël.

Assumé.

Passe ça à Kévinne.


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Merde, quelques heures et d'innombrables succès des fêtes plus tard, j'entends ma coloc se lever et aller aux toilettes... Sa chambre est collée sur la cuisine.

Oups.

10 octobre 2011

Anecdotique

Ça fait à peine quelques semaines que je vous ai fait mon plaidoyer en faveur de l'économie familiale : ça se trouve ici.

Bin j'ai depuis deux semaines une nouvelle coloc qui vient de la Saskatchewan (tu m'as pris ma femme). Et devinez en quoi elle étudie? Elle étudie en enseignement... de l'économie familiale (parce que oui, l'Ouest et son conservatisme ont parfois du bon, genre ne pas supprimer l'éco fam du cursus scolaire).

Quand même.


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9 octobre 2011

Un buzz de NyQuil

Je suis malade.

En général, être malade, c'est pas super plaisant, mais je dois avouer ici que j'ai un petit plaisir coupable de malade : j'aime ça buzzer sur le NyQuil.

Vous avez bien lu.

Peut-être que je suis vraiment petite nature, mais quand j'avale mes shooters de NyQuil avant de me coucher pis que ça kick in, j'ai vraiment un ptit buzz le fun et mes pensées se mettent à divaguer un brin juste avant de tomber endormie-morte bin raide. Et quand je me réveille 7-8 heures plus tard, j'ai l'impression que les 7 dernières heures n'ont pas existé, comme si j'avais un méga blackout de soirée trop arrosée, vraiment un feeling étrange.

Qui me plaît.

Et hier soir, NyQuillée, j'ai imaginé que ça serait cool si... Attendez, j'explique avant.

Chez moi, ou dans ma gang, ou bref je sais pas à quel point c'est répandu, quand on passe sur une lumière presque rouge en voiture, on frappe le plafond de quelques petits coups. Et depuis quelques années, sûrement à cause de mon amie la Champeau, je frappe en disant ''plein de bon sexe!'' comme si être wild au point de passer sur une presque-rouge pouvait te donner des cadeaux de vie. En toute logique.

Donc hier soir, NyQuillée, j'ai imaginé que ça serait cool si un bus passait sur une presque rouge et que tous les passagers donnaient 3 coups dans les airs en disant à l'unisson ''plein de bon sexe!''.

...

J'ai le droit de trouver ça cool, je suis malade!

Et là je m'en vais advilrhume&sinusser ma journée.


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3 octobre 2011

La mère du New Jersey

Les journées pluvieuses d'automne sont toutes à l'image de ce qui nous attend dans quelques semaines : les allées des magasins sont bondées comme en plein rush du 20 décembre!

Évidemment, je sacre d'avoir eu la brillante idée de me pointer là et maudis mon manque d'imagination. Le manteau ouvert et pendouillant dans le creux de mes coudes parce qu'il fait beaucoup trop chaud à l'intérieur du mail par rapport à la température extérieure, j'ai exactement le look que j'aime appeler ''la mère du New Jersey''. Ça, c'est inspiré de Kate dans Family Man, ce film de Noël avec Nicolas Cage où un riche de Wall Street se réveille un matin en père du New Jersey. Dans ce bijou (j'suis même pas sarcastique, je l'aime juste trop) de film, il y a une scène où ils partent magasiner au centre commercial pour acheter des MaryKate à leur petite fille, et la mère (Kate) se promène avec sa doudoune bleue qui pendouille comme ça dans son dos, accotée dans le creux de ses coudes. Bref, le look ''la mère du New Jersey''.

J'avais l'air de ça. J'avais chaud.

Et là, pour ajouter au pathétique, j'étais dans un magasin de décoration pour fée-femmes où j'ai décidé sur un coup de tête de m'acheter des draps de satin rouge.

(...)

La mère du New Jersey, pas de vie, qui s'achète des draps de satin rouge en pensant que ça va mettre du piquant dans son intimité.

(...)

Ouf. J'me sentais quétaine là...

Manquerait plus juste que je porte ça et que se mette à jouer ça.


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Mais pour vrai, je les aime, finalement, mes draps de satin rouge... SI DOUX!

1 octobre 2011

Le saviez vous?

Entendu au Cactus

Val - Y me fait encore de l'effet on dirait...

Guy de Famille - Val, retourne lire ton blog.

Val - Bin quoi? J'dis juste qu'y me fait dekoi là...

Guy de Famille, catégorique - Retourne lire ton blog.

Diega, pensive - C'est vrai, faut que j'lise ton blog...

Amélie, bouche-bée - Hein, t'as UN BLOG?!


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29 septembre 2011

Au ketchup

Vous en souvenez-vous? Je sais plus exactement c'était en quelle année, mais ça doit bien faire 10 ans... Les Lays au ketchup ont soudainement eu une ''nouvelle saveur améliorée''. Le genre de saveur qui ne me plaisait pas. Bin, ok, mais moins bonne que les anciennes Lays au ketcup. J'pense que j'le pense encore aujourd'hui, même si j'arrive plus trop à retracer le goût des anciennes : anyway j'en bouffe autant quand même. Ils ont gagé que je ne pourrais plus m'arrêter et ils ont gagné.

Il faut ici préciser que je suis une maniaque de chips, surtout des Lays. Tsé quand tu dis que la mère de ta meilleure amie au secondaire te demande quelle sorte tu veux pour la semaine prochaine dans son épicerie là... Tu sais que ta réputation te précède, hein? Même que dans le texte sur moi dans mon journal des finissants, ça jase de miettes de Lays sur le lit. Wild de même!

Tout cela pour dire qu'à l'époque, accro et déçue, je m'étais mise à chercher tous les dépanneurs à faible clientèle du centro pour trouver LA place où le stock s'écoule tellement lentement qu'ils n'auraient pas de nouvelles Lays.

Ça m'avait naturellement permis de découvrir plein d'endroits très trous et peu inspirants, mais aussi de marcher un peu plus pour compenser mon engouffrage de chips. C'est peut-être à cette époque aussi où je me suis mise à tripper un peu plus sur les Ruffle all-dressed.

Mes premières infidélités.

Avez-vous ça, vous, une vieille histoire d'amour avec une sorte de chips?




Finalement, c'est en plein milieu de la côte de la rue Montréal qu'ils ont eu des Lays au vieux ketchup le plus longtemps. Proche du Eckankar (le son de Dieu, manne).


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28 septembre 2011

Pour les bad hair days

Y'a des matins où tout va tout croche du réveil au boulot et où on a vraiment envie de fesser...

Eh bien ça n'est pas le cas pour moi ce matin! fanfaronne-t-elle en pyjama dans son salon à boire un chocolat chaud tout en avançant tranquillement dans ses corrections.

Mais bon, pour ceux qui se sentent concernés, ou pour Val-du-futur, je copie-colle ici la mésaventure hivernale d'un collègue campagnard qu'il a partagé avec moi un de ces matins, un lundi bien sûr, où je sacrais ma vie et où je suis arrivée une heure en retard au travail. Si j'avais à inventer un verbe pour ça, ça serait lundir. J'ai donc lundi, et il m'a raconté :

Dans le jargon du travailleur aguerri, c'est le syndrome de l'ironie du lundi, et c'est malheureusement assez fréquent.

Petit exemple d'un de mes lundis matin d'hiver de l'an dernier.

La charrue me fait évidemment une track de neige de 4 pieds de haut devant ma cour, alors je me donne une swing avec mon char en pensant réussir à passer par-dessus (voilà une belle victoire de ma stupidité sporadique légendaire), mais je me retrouve juché solide sur le top de la track, les 4 roues en l'air.

Système D, je décide de prendre mon camion 4x4 pour pousser le char. La batterie du camion est à plat, donc une heure de charge plus tard, je pousse enfin mon char... mais... un peu trop fort, de bumper à bumper, bref mon camion brise le point de rupture pis embarque sous le bumper du char en le soulevant. Résultat : je brise mes lumières arrière du char pis la grille avant et le contour du spot du camion, genre $$$$$$$ en quelques secondes.

Lundi de marde, 3 heures de retard au travail...

L'ironie du lundi frappe fort sans prévenir, et quand on se pense bin bin bons d'y avoir échappé, elle se reprend le mardi sans aucune pudeur, la salope!!!


Alors voilà. Vous pensez avoir un matin de merde? Cheers!


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24 septembre 2011

La confesse

Bon, je suis trop excitée pour ne pas en parler ici, alors je vais devoir commencer par vous faire un aveu : je vous ai menti.

Je vous ai menti ici lorsque j'ai raconté que j'avais vu les pingouins prendre l'autobus au même arrêt que moi (de mon nouvel appart post-déménagement).

C'était pas vrai, c'est pas arrivé.

M'esscuze...

Par contre, tout à l'heure, je revenais chez moi dans cet épique bus 801 et là, là pour vrai, je les ai vus rentrer. Elle avait les cheveux lousses, alors je ne l'ai pas reconnue avant de le voir lui, et d'allumer qu'ils s'assoyaient ensemble, et qu'ils se minou-minou-aient, et que c'était eux. Et bref, cette fois, j'ai porté attention et...

Oui.

Oui pour vrai.

Ils sont débarqués au même arrêt que moi. Les pingouins habitent près de chez moi POUR VRAI. Et ils forment encore un couple!

Made my day.

Et je sais que pour vous, c'est sûrement pas excitant pantoute comme événement (surtout que je vous ai menti, mais bon, pour être franche, je vous mens tout le temps : c'est ça, un blog d'autofiction), mais moi de me dire que j'ai pensé ''hein, ça serait cool qu'ils habitent près de chez moi'', d'en avoir fait une histoire fictive, et de découvrir maintenant que j'avais dit vrai... C'est trop beau.

Peace out.


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23 septembre 2011

Ce qui te fait bander

'' Je cherche une fille simple avec de la personnalité. ''

Tellement... pas. Ce qui te fait bander, c'est les regards cochons, les chemises semi-transparentes, les épaules dénudées, les cheveux qui refusent de tenir dans un chignon, les fesses généreuses, les bas-cuissardes, la courbe des reins, les discussions osées sur skype, sur facebook, sur sametime, le sexe dans un endroit semi-public, un mot coquin glissé dans ta main, mes seins.

Mais sûrement pas la personnalité.

Quoique.


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Avec tous les tags que je vais mettre sur ce billet, c'est clair que j'vais avoir plus d'affluence sur mon blog...

Humanité

Entendu à la Place Lau

Femme dans la fin-cinquantaine - Tsé, 'est très humaine, 'est proche du monde là. Si tu voyais les compliments qu'a l'écrit sur Facebook là...

Note to self : être humain et proche des gens, c'est leur écrire des belles choses à distance sans les voir et via un site Internet.


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21 septembre 2011

Secrétaire jusqu'au bout du doigté

En cherchant du matériel pour mes élèves, j'ai découvert un site pour tester sa vitesse de frappe au clavier.

Très mauvaise chose.

Surexcitée, j'ai passé près d'une heure à essayer de battre mon score et à monter dans la hiérarchie des hots-du-doigté-de-dactylo et j'ai évidemment laissé des traces de mon nouveau jouet sur facebook.

Et là, dans le classement, je vois apparaître ceci (désolée pour le mauvais photoshopage des deux grabs d'écran que j'ai fait) :



Sérieusement, je ne sais pas qui est l'ami ou l'amie qui a écrit les deux scores qui jasent de moi, mais J'ADORE.


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P.-S. Pas games d'essayer de me battre.

20 septembre 2011

J'avais tellement raison...

Tsé, quand je vous disais que le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt?

Bin selon ceci, j'avais raison!

Alors là, il est déjà 22 h 28 et je comptais continuer à travailler avant de me coucher pour me lever plus tard demain et aller directement à mon travail, mais je pense que je vais plutôt me coucher dès maintenant et travailler de chez moi demain assez tôt avant de me rendre à mon travail.

Parce que oui, je suis THAT influençable.

Et puis si Marie Laberge le fait et vit de sa plume...


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18 septembre 2011

Entendu à la New Geek House

Vince - Charles Lafortune, y vient de perdre son show là.

Val - Ah ouin, le Cercle, c'est fini?

Vince - Bin c'est la dernière saison là.

Val - Y'est-tu parti par lui-même ou bin si y l'ont mis dehors?

Vince - J'pense qu'y'est parti par lui-même là... Tsé, 5 saisons, à un moment donné ça a fait son temps.

Val - Ouin, j'imagine qu'y'a fait le tour... du cercle.


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Économie familiale

Tabarnak... Là tu m'arrêtes ça, ramasse ça! Ramasse ça tout-de-suite! Là criss... (bruit de claque) Arrête de brailler, tabarnak!

Dimanche matin. Je me réveille sur ces mots de ma voisine d'en-dessous qui gueule (encore) après ses enfants. D'accord, oui, avec quatre enfants de 2 à 7 ans dans un 5½, je peux comprendre qu'à un moment donné, on devient exaspéré pis on a envie d'en pitcher 2-3 par la fenêtre.

Humain.

Mais tsé quand on entend juste ça, tous les jours? En gros, deux choses émanent de mes voisins du dessous : 1- l'odeur du pot que fume Monsieur et 2- les cris de Madame. All day long (ils n'ont pas l'air de travailler, à moins qu'ils ne travaillent à partir de chez eux).

Ah et des fois, quand je monte l'escalier, de petites voix sur le balcon me demandent ''Allo Vaééé-iiie! Y'où tu t'en vas?'', mais ça c'est juste cute.

J'essaie ici de ne pas les juger pis de juste imaginer quelle est leur vie ou ce qui peut les avoir mené là, mais ça me crève le coeur. Je me dis qu'on manque d'information, dans la vie, que certaines choses de base pourraient tellement être enseignées au secondaire, par exemple un cours de psychologie qui ferait réfléchir sur les comportements des gens qui nous entourent, ce qui motive ces comportements, comment réagir calmement à telle ou telle situation. Je ne dis pas que ça ferait des miracles, mais peut-être qu'un cours comme ça en secondaire 4 donnerait quelques outils à ceux qui vont devenir parents à peine quelques mois plus tard.

C'est comme le cours d'économie familiale (qu'ils ont, paraît-il, enlevé) : pour vrai, j'utilise encore le petit cahier de recettes que j'avais eu dans ce cours, principalement pour la recette de croustade aux pommes au micro-ondes (han-han), pis aussi pour la soupe-repas.

Autrement dit, le cours d'économie familiale de secondaire 2 est sûrement celui qui me sert encore le plus dans mon petit quotidien pratico-pratique! Pourquoi l'enlever? Bon, ok, peut-être que d'apprendre à placer des meubles dans une chambre pis à coudre des boxers, c'est pas aussi important que d'apprendre des règles de français, mais la bouffe, elle? Gérer un budget d'épicerie, se faire de bons repas santé, cuisiner rapidement, me semble que ça concerne tout le monde ça, non?

Alors voilà : je pars le Mouvement pour l'insertion de vraies matières pratiques dans le cursus secondaire québécois (MIVMPCSQ). Au programme, l'ajout de cours sur la nutrition, la psychologie, les finances personnelles, le dépannage informatique et les travaux manuels légers (poser une tablette, vérifier pourquoi la laveuse spinne pu, déboucher un drain...) dans le cheminement régulier. Obligatoires.

(Si y'ont réussi à me faire courir chaque année pour un maudit test bip-bip, j'vais les faire cuisiner moi!!)

Puisque la société entière aime tant se déresponsabiliser de l'éducation de sa hheunesse, assumons et arrangeons-nous pour que la hheunesse apprenne la vraie vie à l'école.

Vous en pensez quoi?

Mais ne vous inquiétez pas, M. Legault : le MIVMPCSQ n'est pas un mouvement politique, simplement une suite de suggestions...


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16 septembre 2011

Cynisme ambiant

En tant que blogueuse assez active, j'ai bien sûr la curiosité de regarder frénétiquement mes statistiques pour voir si on me lit, qui me lit et comment les lecteurs tombent sur mes textes.

La plupart des gens suivent le lien que je met sur ma page facebook, d'autres me découvrent en parcourant le blogroll d'autres blogueurs, mais certains me trouvent en cherchant directement sur Google. Les mots clés sont parfois banals, mais parfois... étonnants.

Jugez par vous-mêmes :



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14 septembre 2011

13 septembre 2011

Parlons franchement

Je vais peut-être avoir l'air de faire la morale psychopop moche et cliché au genre humain, mais j'écris en fait ce billet un peu comme un aide-mémoire en tant que Val-du-présent assez heureuse pour la Val-du-futur qui vivra certainement encore des moments plus difficiles (parce que c'est la vie, dah).

Alors voilà, chère Val-du-futur, je vais te raconter ton histoire, une histoire des plus banales mais qui, présentement du futur, te fait probablement paniquer au carré.

Tu as eu une insatisfaction, une envie, un coup dur.

Tu as pris une décision difficile, ou subit celle de quelqu'un d'autre, ou même celle de la vie.

Tu pleures depuis deux jours, les pieds dans le vide, la peur au ventre, les idées sur repeat dans ta tête.

Pourquoi ça m'arrive? J'aurais tellement pas dû... Qu'est-ce que je viens de faire? Mais d'in coup que ça marche pas? Ah j'voulais pas que ça se passe comme ça... Qu'est-ce que les gens vont penser de moi? Qu'est-ce que je suis supposée faire? Pis de quoi je vais avoir l'air si j'échoue? Qu'est-ce que les gens vont penser de moi? Qu'est-ce que les gens vont bien pouvoir penser de moi??

Voici les réponses : ce que tu vis est normal et commun, c'est arrivé à des milliers avant toi et ça va arriver encore. Ça rend pas les choses plus faciles à vivre, mais ça aide un peu à moins te juger et à envisager que quelqu'un quelque part puisse comprendre ce que tu vis; parce que quelqu'un quelque part peut comprendre ce que tu vis.

Avoir l'impression de tomber dans le vide, c'est évident que c'est paniquant, mais ça ne veut pas dire que c'est insurmontable : tu dois t'accrocher à ce qui n'a pas changé. Oui mais tout chie en même temps! Ah oui, tout, vraiment? La totalité de tes amitiés, ton couple, ta famille, ta job, ta santé, ta maison, tes loisirs, l'argent, tes études, tes rêves, tes beaux souvenirs, tout? Prends la liste, biffe ce qui a foutu le camp et concentre-toi sur le reste : c'est ta bouée (elle a nagé jusqu'à mon lit / j'ai cru qu'elle allait se noyer).

Même si bien des gens ne sont pas d'accord avec tes choix ou avec tes réactions, ceux qui doivent compter pour toi sont ceux qui sont quand même là pour t'aider quand ça chie, peu importe si tu a provoqué ce qui t'arrive ou non. On s'en fout du coupable, sérieux. On a tous été coupable un jour ou l'autre. Jésus avait tellement tout catché avec sa patente de jetage de pierre! Pense à Jésus, Val-du-futur, pense à Jésus.

Tu ne peux pas te faire avoir par ta propre vie : tu ne peux que la vivre à ta façon. Tu vis une histoire qui va se terminer à un moment donné, peu importe la raison, ne serait-ce que par ton éventuelle mort.

Tes peurs n'y changeront rien.

Alors vis cette histoire qui t'arrive là maintenant, c'est tout. Pas besoin que ce soit utile, ni prometteur, ni rentable, ni justicieux, ni logique pour être intéressant et pour te faire grandir : on vit pour l'expérience. On ne vit pas pour un résultat, puisqu'il sera toujours le même.

Faque j'ai fini mon speech, t'as le droit de retourner pleurer un peu maintenant, tant que tu te souviens de ce que je viens de t'écrire.

Pendant que moi j'me tape un marathon de What Not to Wear en ayant le goût de renouveler toute ma garde-robe.


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11 septembre 2011

La tag de boules à mites

Bon, là Clarence a parti une tag de boules à mites avec comme consigne de ''ressortir un vieux texte à prétention littéraire et le recopier avec un minimum d'explications contextuelles, pour le plus grand plaisir de tous et toutes''.

Après des heures de recherche intense dans mes boîtes un peu partout à l'appart, je ne trouvais rien et j'étais sur le point d'abandonner quand j'ai finalement retrouvé mon texte ''se voulant sensuel'' écrit en secondaire 5 pendant l'étape où on faisait de la poésie.

(Ouch... Sérieusement, j'peux pas croire que je vais recopier ça ici, je trouve ça VRAIMENT gênant/très très drôle, je m'esclaffe à la lecture de plusieurs des passages.)

Alors voilà, Valérie, 17 ans, à fleur de peau, prétentieuse et surtout encore très vierge à l'époque, et sur ma feuille de cartable j'ai signé ''Lège'', nom de poète que je m'étais donné pour l'occasion (consigne de notre prof) :

La tempête

Je te retrouve enfin
Toi qui me hantes, toi qui me tentes
La musique de ton corps appelle le mien :
''Allez, viens, approche-toi, viens, livre-toi''

L'attente est prolongée, le fantasme est cuisiné

Fatalement, la valse l'emporte
La nuit caresse nos lèvres inassouvies
Nos parfums se soudent en un pacte de chair
Une passion brûlante nous consume
Ah! La chaleur de nos corps réunis
Ah! La douceur d'un désir infini

Embrasse ma peau nue
Car elle s'abandonne à la débauche

Entends-tu mon coeur battre?
Il dégringole une pente folle
Celle du baiser qui déclenche tout
Celle qui, malgré sa descente enivrante,
Nous agrippe dans son puissant voltige
Pour mieux nous propulser au sommet de la volupté

Mes sens ont enfin saisi
L'impatience du Grand Guerrier
Mes vierges lèvres ont enfin joui
De cette fougueuse flèche que tu m'as décochée

- Lège

Je suis vraiment impressionnée du sérieux avec lequel j'ai pu écrire ce texte alors que je n'avais absolument aucune idée ce dont je parlais! ''Ah! Le Grand Guerrier! Agrr agrr!'' Beau ramassis cheap de scènes que j'avais dû lire dans un roman de Marie Laberge ou de Virginia C. Andrews...

Mais là voilà, merci Clarence, j'ai la piqûre de la nostalgie et j'ai relu la pile de feuilles de cartable de cette époque. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le poème que j'ai recopié ici est le seul qui parle d'amour et de sexe; les autres sont beaucoup plus sombres et violents, comme en témoigne celui-ci :

Étouffe

Étouffe-toi, c'est écrit jaune sur rouge en caractères McDo que t'as pas ta place ici

Prends une bonne grosse bouchée de burger à 99 ¢
Celle qui va passer dans le mauvais trou
''Fais sûr'' [NDLA : j'l'ai vraiment écrit ça entre guillemets!] de bien comprendre que si merde il y a dans cette société de merde, c'est toi
C'est toute
tite
type
pipe
pile
file
fire comme feu
brûle
braille
caille
Pourris dans ton lait moisi, bactérie
Lâche pas, t'es capable, on t'aime Val, t'es belle/bonne/cool/géniale, mais STP, étouffe
ÉTOUFFE

J'aurais tellement fait une bonne emo... Je suis née à la mauvaise époque. J'ai le goût de me lâcher un call quelque part à la fin des années 1990 pour me dire que j'suis une bonne personne et que tout va bien aller, que c'est juste une passe plus sombre. Que si j'en ressens le besoin, je peux appeler Tel-Jeune. Pauvre petite Val...

Rassurez-vous : mes écrits dépressifs du secondaire sont suivis d'un shitload de lettres d'amour écrites par mon premier chum, quelques mois plus tard, où il me jure son amour fou et éternel gros comme ça à la vie à la mort. Ou pour trois ans, mettons.

Et maintenant, qui veut prendre la tag?


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Leafer (j'aimerais ça que ça s'écrive Leafeur)

Si j'écrivais C'est vrai que c'est plate la vie quand tu fourres pas, cet article serait taggé ''J'fourre pas mais... j'me tiens sur St-Joseph avec les hipsters''.

D'ailleurs eum, yo, Passe-Montagne, penses-tu vraiment que t'es le seul à aimer les souliers neufs et les beaux vestons?

Bref, je suis (encore) allée voir Leafer hier soir au Cercle parce que j'les aime bin gros, les ptits gars, pis j'les trouve bin de bin bons. Leafer, c'est un trio indie-rock-quasi-progressif-fouille-moi comme dans juste trois personnes qui te mènent un sale vacarme sur scène. Les rythmes mongols s'enchaînent, les voix alternent, on dirait que la musique se disloque comme les différents membres de mon corps qui peut pas s'empêcher de danser même si les hipsters gossants du devant décident nowhere de trasher en se prenant pour les rois du monde (insérez ici image du Titanic), mais au bout du compte, c'est un pitchage de membres partout qui, ultimement, appartient à un même corps, une même chose.

Et la chose Leafer est, ma foi, très agréable.


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10 septembre 2011

Revues de fée-fémmes

On n'a pu 20 ans!

Premièrement, j'ai été sidérée la semaine dernière quand j'ai découvert, lors d'une visite chez ma mère qui a le câble, que Musique Plus fêtait ses 25 ans. C'était pas ses 18 ans l'an dernier ou l'autre d'avant?

Bin ça a l'air que non. Où étais-je toutes ces sept années? En quelques coups de baguette, la chaîne ''musicale'' a rempli ses plages horaires d'émissions de mauvaise télé-réalité sous-titrée. Je ne suis pas tant outrée, juste déçue et pas intéressée. C'est sûr qu'avec YouTube, plus besoin de regarder Musique Plus tout l'après-midi avec la main sur le piton record pour pogner I'll Never Break Your Heart sur une cassette hein... Je dois donc me rabattre sur Musimax pour retrouver l'ancienne programmation (ou presque) de Musique Plus.

Musimax... Ok, j'suis vraiment rendue vieille.

Back to réalité

Pour les attardées comme moi qui se sentent dépassées par leur fin-vingtaine, il me semble qu'il serait approprié de créer un outil qui nous rappelle vraiment d'où on vient et l'âge qu'on a aujourd'hui. Une belle revue de femme là. Ça parlerait de l'art de rembourser ses dettes d'étude, de comment survivre à une brosse passé 25 ans, y pourrait même y avoir un courrier de Manu où je me ferais conseiller sur les façons cool de refaire ma garde-robe à petit budget pour cacher ma toute récente bédaine de bière.

Ça s'appellerait Filles d'hier.


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7 septembre 2011

C'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt

Se lever avant le soleil.

Je n'avais pas réalisé hier soir en programmant mon cadran qu'il sonnerait alors qu'il fait encore noir. Deux petites secondes de Kanye West me convainquent d'éteindre la chose et d'enfiler mes jeans. Ce matin, je déjeune avec mon ami avant qu'il parte travailler. Treize bobépines et un grand verre d'eau plus tard, j'attends Dru sur le bord de la rue avec pour seuls compagnons les chats qui finissent leur quart.

Habiter dans un quartier de chats.

Chercher la graphie de Kanye West sur Google.

Le matin, on dirait que mes idées sont plus claires, que ma créativité s'effervesce la vie. On jase de tout, Dru et moi, genre de ses deux dates et du fait qu'une des deux va bientôt prendre le bord pour cause de l'autre-est-comme-plus-intéressante, puis on parle déco de son nouvel appart et projets de photos à l'aurore. Évidemment, je culpabilise de manger un shitload de bacon au Buffet de l'Antiquaire alors que je chiale depuis une semaine que j'ai engraissé de 10 lbs en 4 mois, donc je décide de marcher pour rentrer chez moi en me disant que, caloriquement parlant, ça compense.

Vivre dans le déni.

Le vent est frais, on sent vraiment que l'automne s'en vient, y'a même quelques arbres qui s'essaient à rougeoyer. Je marche d'un bon pas en souriant aux autres marcheurs; je fais soudainement partie d'une communauté de lève-tôt énergiques même si j'ai pas ma carte de membre. Je ferme mes yeux en m'arrêtant quelques secondes près de la rivière, d'où une brume s'échappe pour venir lécher mon visage.

Se rappeler que les cours d'eau sont pleins de coliformes fécaux.

C'est con comme mon iPod à tue-tête installe un calme dans mon esprit, s'impose comme un mur de briques entre moi et les bruits de la ville. Mes pas martèlent du vieux Arctic Monkeys alors que je me fais la réflexion que ma marche en nature est presque souillée par toute cette musique, comme si je regardais un Monet sur un fond de happy hardcore.

Namedropper des trucs passés de mode.

S'autoriser une grande flexibilité lexicale et songer que c'est peut-être un aspect marquant de la littérature actuelle.

Se prendre pour une auteure.

Se prendre pour une autre.

C'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Mes idées sont plus claires, ma créativité s'effervesce la vie, j'ai l'impression de faire partie de la planète. Je prends conscience de la chance que j'ai de voir le soleil se lever, d'entendre la ville se réveiller, d'être témoin d'un monde qui fonctionne très bien sans moi mais auquel, finalement, j'appartiens.

Constater que je suis vraiment influencée par les 10 minutes d'entrevue avec Marie Laberge prises au vol à l'émission de Sonia Benezra l'autre soir.

Bon, ok : je l'aime, Marie Laberge.


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6 septembre 2011

Mal entendre et mal dire

Le langage, c'est vraiment fascinant.

D'abord, encore une fois, j'dois devenir à moitié sourde parce que j'ai vraiment compris ''l'autre jour, à pogne mes corneilles'' quand mon père m'a dit ''l'autre jour, à Paul McCartney''.

Mais, au moins et malgré mes oreilles déficientes, je peux presque me vanter de ne pas avoir la langue qui fourche puisque c'est ma soeur qui, parlant des paroles de Wind of Change, s'est écriée : ''Voyons, c'est plein de métamorphoses!''

Métaphores, Véro, métaphores.

Et pour ceux qui entreprennent des études en linguistique (bin pis en n'importe quoi d'autre) à l'Université Laval, sachez que des livres usagés sont en vente et que j'y vends notamment des livres annotés par moi-même, big comme ça, ou juste pas annotés du tout parce que j'ai abandonné le cours. Des livres genre :

Alise Lehmann et Françoise Martin-Berthet
Christine Tellier


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2 septembre 2011

Entendu à la Barberie

Je - J'regarde pour prendre le cours de zumba.

La Coloc - Au cégep de Limoilou?

Je - Ouin j'essaie, ailleurs c'est trop loin.

(Aide-moué! Aide-moué à me retrouver, baby!)

***

Vers 20 h.

La Coloc - C'est drôle ici la clientèle de l'après-midi...

***

Encore Je - Hey, j'le connais, lui, j'ai mangé son poisson chez eux!

(NDLA - Ok, pour vrai, j'comprends toujours pas pourquoi c'est drôle...
L'allusion sexuelle est pas là pantoute, moi j'pense que vous étiez juste tous trop chauds.)


***

É1 - C'est parce qu'après ma chemise, j'ai des bouchons d'manquette.

***

É2 - On va le prouver stasstisstiquement, eu, statiquement, eu...

Je - On va le prouver avec de la statique?

É1 - On va se frotter une balloune dans les cheveux!

É2 - Ouais, c'est ça, on part sur une balloune.

***

Je - Gabou, on est comme Laurel et Hardy, mais chu genre le gros ET le petit.


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1 septembre 2011

Un matin, une phrase. Septembrer.

Après le choc initial, les cris, les larmes et la vaisselle cassée (la vraie, deux coupes fracassées sur le comptoir de granit), la séparation s'était finalement faite en douceur, et si parfois elle se couchait un peu trop tard avec le vague-à-l'âme, la nuit ne manquait jamais d'effacer ses soucis : elle se réveillait au son des parcelles de bonheur du couple chez qui elle habitait, fragments de conversation qui savaient lui dessiner ce sourire étonné d'exister qui, des années plus tard, le séduirait, lui.


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31 août 2011

Bon, la censure

Est-ce que je devrais me censurer ici ou pas?

C'est que là, la petite soeur de l'amie d'un ami travaille au secrétariat de l'école où j'enseigne, et comme mon blog s'est propagé d'un à l'autre à l'une à l'autre, il y a maintenant une partie du personnel de l'école qui, semble-t-il, a lu mon blog (ou du moins, quelques billets dans le tas).

Alors moi je repense à ces sacres, à ces histoires salées, à ces sacres, à ces pétages de coche, à ces sacres, à genre l'histoire de Samantha Ardente, pis après j'me dis que j'écris quand même pas des trucs si trash que ça, surtout que c'est à moitié du faux, pis que c'est quand même l'école aux adultes...

Mais j'sais pas, j'me pose la question quand même.

Mais me semble que j'deviendrais plate. Plate comme ce billet.


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Y'avait vraiment un inventeur-savant-fou-doc-dans-back-to-the-future-slash-dude-dans-il-pleut-des-hamburgers à ma job d'été, tsé plus grand que nature là, un personnage, pis il vient d'avoir un bébé. Et là je suis certaine qu'il est en train de patenter une bébelle pour bercer automatiquement sa fille en changeant la couche en lui faisant faire un rot en ouvrant une canne de bouffe pour Einstein avec du bruit dans un ampli gros comme ça.

30 août 2011

De la limo de emo

Scène de préparation de limonade chez des colocs emos :


Emo 1 - Fak pour faire de la limonade, j'ai besoin de...?

Emo 2 - Trois shit load de sucre pis de l'espoir perdu.

Emo 3 - Oublie pas le citron.




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Proximités lexicales et sémantiques

Tsé les ingénieurs dits gnégnégnieurs, ou les onions rings dits gnognonrings, pis les joncs d'ingénieurs qui sont des rings, pis que dans ring y'a ing, je trouve ça très troublant.

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Entendu quelque part que j'ai oublié : '' Tu joues pas avec le diable dans ces cas-là... ''

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Mon ami qui est allé à Granby a trouvé les filles vraiment belles, mais y'est resté graine-bée. (Première blaguette de la journée, j'ai droit à trois.)

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Entendu dans la bouche d'une amie (ou était-ce ma tête qui complétait la phrase?) : ''Je me sens un début d'incompétence, alors je vais déléguer.''

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Ah et puis watch out quand je vais vous parler (bientôt) du Bloody CeasER qui m'a été facturé chez Victor (mais il faut d'abord que je branche mon multifonction et que je numérise ladite facture).


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28 août 2011

Cinq dollars

J'me disais que c'était vraiment une journée de cul pis que j'étais tannée de faire 4 heures de char en amigo express avec les pieds mouillés jusqu'aux os. Sans compter l'autobus bondé avec un gars qui pue la smoke assis juste à côté de moi. Ah pis mon parapluie qui rend évidemment l'âme quand j'ai besoin de lui, sale emo suicidaire. Je veux tellement un char.

Mais bon, je me pointe au Subway qui est entre l'arrêt de bus et mon appart (donc... îlot de sécheresse au travers de l'orage) et là je vois le clerk-cute-avec-qui-j'ai-déconné-l'autre-soir-avec-la-gang-de-ministérieux-pompettes, seul, qui se tape un rush avec une face découragée. L'électricité part (évidemment), ce qui fucke son ordi (évidemment) et qui le fait faire mille téléphones (sa boss a l'air trop conne) pendant qu'il s'excuse de ne pas pouvoir nous servir (on compatit) en me glissant au passage qu'il est pas supposé faire la soirée seul (les aléas des petits boulots) et qu'il est lendemain de veille (ça arrive aux meilleurs d'entre nous).

À ce moment-là, j'avoue que je me suis dit que je n'étais pas tant à plaindre avec mes bottes mouillées et mon corps transi. Y m'a préparé un foul de bon sandwich en plus.

Heille attends... Y'est peut-être sur Facebook, le gars cute du Subway. Me semble qu'y nous a dit son nom l'autre fois quand on était la gang de ministérieux pompettes... Oui, je me souviens. Un prénom relativement rare : tiens, y'en a deux avec qui j'ai un ami commun. Tiens, le deuxième indique dans ses infos qu'il travaille au Subway et a la même face que le clerk cute.

Je suis un génie du stalk.

Ajouter comme ami.


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27 août 2011

Tu sais que t'enseignes en secrétariat quand...

... tu passes une demi-heure d'une soirée arrosée avec un copain à faire une étude comparative des fonctionnalités d'Excel (je suis vendue) et de celles d'Accès (il est vendu).

Pis tu sais encore plus que t'es pédagobrainwashé quand tu te dis que les points que vous apportez ont de l'allure pis que ça vaudrait sûrement une bonne note dans un texte argumentatif.


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26 août 2011

J'entends mal

Ma boss dit, en parlant d'un client :

'' De toute façon, Madison est au ralenti. ''

Et moi j'entends, dans toute ma mongolité :

'' De toute façon, ma vaisselle est au Valentine. ''

Posez pas de questions.


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23 août 2011

Dramatisation

C'est dans l'art de faire sentir à l'autre qu'elle est intéressante, séduisante, ''spéciale''.

Pas besoin d'être de l'amour, voyons, on est entre adultes consentants, non? Mais tsé, ça reste un jeu, là. C'est bien pour l'humidification stratégique de sentir qu'on n'est pas juste un trou à mettre, sans âme, sans importance donnée à la personnalité, de sentir qu'on se distingue un tant soit peu d'une poupée gonflable, même si c'est juste pour une nuit ou pour un mois or so, même si ça mène à rien d'autre, juste d'au moins... jouer le jeu.

Fais juste semblant, ok? Fais semblant que ça change presque quelque chose si c'est moi qui partage ton lit ce soir au lieu d'une autre.

Enweye, rien qu'un peu; pis on va jouer à papa-maman, promis.


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C'est mal, 'voyez?

Mon ami anonyme - J'ai vraiment mal au poignet...

Je - Ah ouin? 'ment ça?

Mon ami anonyme - Hein?

Je - Ah parce que t'es sourd en plus?

La masturbation c'est mal, 'voyez...


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22 août 2011

Hommage à un grand homme

Parce que c'est sur les lèvres de tout le monde, j'ai décidé moi aussi de parler de la mort de Jack Layton. Maintenant, pis anglo pour faire canado. Et avec beaucoup moins de respect dans ce post que dans mon coeur.

Amie fb d'un ami fb - Hey, Jack Layton died!

Mère de l'amie fb d'un ami fb - Who are you talking to?

Amie fb d'un ami fb - You, who else?

Mère de l'amie fb d'un ami fb - Why are you telling me to ejaculate and die?

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19 août 2011

Assumer

Assumer. Ass-humer. Prendre une grande bouffée d'odeur de fesses, de façon intentionnelle, l'accepter. Accepter que des fois, on crée de la marde.

Je marchais et je suis passée à côté d'une maison où ça baisait, mais ça sentait pas l'cul, y'avait juste la trame sonore. La maison d'après sentait l'encens, j'avais l'impression d'être dans une boutique de hippies. Et l'autre sentait le pot, j'avais l'impression d'être dans un cégep de hippies.

Pas à ma place nulle part, par contre. Humer l'ass sans l'assumer.

Ma vie sent l'encens, mais on se doute tous que c'est pour cacher l'autre odeur, celle que j'assume pas.



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18 août 2011

Lapsus

Je parle du mariage d'un ami d'un ami.

ValGod - Y'avait genre huit demoiselles d'horreur habillées en rose fluo!

Han-han.


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L'automne arrive. Je vais dormir un brin, décompresser, faire du ménage, regarder Tornade, être contente qu'y fasse frais et me remettre à écrire un peu plus. Promis. Des histoires là, pas juste des ''entendu à''.

Et je vais enseigner :)


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14 août 2011

Y'a pas plus vrai

Au-dessus du banc où j'attends mon transfert d'autobus tous les matins, il y a un panneau publicitaire.

Bench
Plus vrai

bench.ca

Merci de nommer les choses pour moi.


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12 août 2011

Entendu aujourd'hier

Deux excellentes quotes dans une même journée, c'est vraiment du bonbon, c'est comme avoir deux cerises dans un drink bleu.


Marie Laberge

Nicole - Y sont pas tous bons, ses romans à Marie Laberge : une fois j'avais lu une affaire là vraiment plate...

ValGod - Oh oui, l'affaire du bébé là...

Nicole - Oui, le couple qui parle chacun leur tour, en tout cas ça finissait pu, mais je l'ai lu au complet pareil vu qu'y'était court. Mais tsé, j'ai quand même de l'admiration pour ça, moi, quelqu'un qui est capable d'écrire tout un roman sans rien dire.


À la Barberie

Vince - 'Est quand même douce, la Stout miel et sarrasin, ça doit être à cause du miel.

David - C'est sûrement pas l'sarrasin.

Val et David - PAUL SARRASIN!


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9 août 2011

Passer à autre chose est anodin

pour A.-A., M. et tous les autres


C'est le coup de tonnerre qui la réveille. Elle se lève d'un bond pour courir fermer toutes les fenêtres de l'appart en prenant soin de ne pas se planter solide en glissant sur l'eau qui s'est déjà infiltrée, elle a les yeux encore à moitié fermés. Frotte frotte les yeux. La coloc a encore découché, on dirait.

De retour dans son lit, machinalement, elle s'étire pour prendre son portable et l'ouvrir. Et c'est là qu'elle le réalise : elle n'a pas pensé à lui depuis au moins deux semaines. Du tout. Six mois à se décider, deux heures à rédiger le courriel qui met fin à tout, cinq jours à pleurer, dix à regretter, et, soudainement, ce deux semaines de vide qui s'invite.

Gratte gratte le cou.

Elle se croit à peine, et pourtant. Pourtant elle ne sent plus son odeur, n'entend plus sa voix. Elle ne s'ennuie plus. Plate de même, sans rien de spécial pour le souligner. Elle pourrait réécouter leur chanson, relire ses courriels, repenser aux bons moments; elle l'a fait mille fois, vivre comme si elle était une chanson de Sylvain Cossette, je ne t'ai jamais dit adieu, reviens quand tu veux, je pense encore à toi, mais pas ce matin, ça lui tente comme pu. Elle n'en voit plus l'intérêt. Il est tellement sans intérêt.

Et puis parce que des fois là, fuck off.

Alors ce matin, elle va se lever et faire son yoga. Seule. Bien. Elle va se dire qu'elle est drôle d'avoir couru aussi longtemps après des intellos alors qu'elle se suffit dans l'intelloïsme; qu'elle pourrait continuer de s'entourer de gens de théâtre au lieu d'en faire mais qu'au fond, elle a envie d'être ces gens de qui elle s'entoure. Autonome. Au lieu de toujours se définir au travers d'un lui aussi immatériel que ses peurs à elle. Elle va faire ça. Du théâtre.

Elle va deleter les vieux courriels d'un doigt. Le petit. En baillant.

Elle va rire de l'ancienne elle et dire à ses copains qu'ils doivent la rejoindre au Siboire à 19 heures parce qu'ils ont quelque chose à fêter : rien.

Flatte flatte l'ego.


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7 août 2011

Le vélo pour la nulle

Je ne fais pas tout à fait partie de la catégorie des gens qu'on peut appeler ''des sportifs''. D'aussi loin que je me souvienne, je n'aimais pas les sports, c'était toujours ma note la plus basse sur mon bulletin, je me foulais systématiquement le pouce en jouant au volley au secondaire (alors que ma sœur a fait l'équipe de l'école) et au primaire, ma mère devait me chicaner pour que je lâche mes romans la fin de semaine et que je sorte jouer dehors. À 9 ans, être intello est une tare; à 27, c'est plutôt un avantage. Mais passons.

Évidemment, en vieillissant et en étant une sale gourmande, disons que mon corps se plaît de plus en plus à me rappeler à quel point je ne bouge pas assez. Du coup (j'aimerais être une Française pour dire ''du coup'' tout le temps, j'adore cette expression), j'essaie de trouver une activité physique qui pourrait me plaire.

''La clé, c'est de trouver quelque chose que tu aimes vraiment pour ne pas abandonner!''
- Fille sportive foul en forme et trop heureuse de le partager

C'est TELLEMENT dur. J'ai fait un été de jogging, c'était en 2007 : je détestais ça au début, puis à la fin c'était devenu une drogue et j'adorais. Ça a fonctionné 3 mois et à ce jour, il s'agit de la période de ma vie pendant laquelle j'ai été la plus en shape. Mais un matin, je n'ai pas eu envie d'aller courir. Et le lendemain, j'y suis retournée mais ça m'élançait dans le tibia. Et l'autre matin, j'ai laissé faire... Bref ça s'est terminé-là. J'ai réessayé une dizaine de fois, mais ce ne fut jamais le succès fulgurant de l'été 2007.

L'hiver suivant, je me suis dit que je pouvais bien m'inscrire au gym pour courir sur un tapis en regardant des émissions plates sur le moniteur, et que ça serait comme quand je courais dehors. Erreur. Abonnement de 6 mois; fréquentation de 6 jours.

J'ai aussi fait de la danse. Ça, c'était vraiment génial, j'ai adoré mes deux sessions de hip-hop, et encore plus ma session de swing. Si je le pouvais, j'me prendrais 3-4 soirs de swing cet automne, mais voilà : ça coûte vraiment trop cher la danse. Sérieusement. J'ai toujours dit que j'apprenais pas le piano parce que j'avais pas les moyens de me payer des cours alors que la danse coûte au moins aussi cher. Constat de merde : la danse, c'est parfait pour mes intérêt mais pas pour mon porte-feuilles. Du moins pour l'instant. Soit.

Y'a des moments où je désespère, où je me dis que je devrais apprendre comment fonctionne le système de points de Weight Watchers, où je songe que j'ai peut-être une incompétence congénitale pour les sports et que de m'acharner ainsi est inutile.

Et puis, ma coloc est partie pour le BC pendant un mois en me laissant une clé : ''Tiens, c'est le cadenas de mon vélo, si jamais ça te tente. Y'est accroché en arrière, y'a même des paniers pour mettre l'épicerie! Gêne-toi pas pour le prendre pendant mon absence!''

Et alors j'ai essayé le vélo.

Ça devait bien faire 10 ans que je avais enfourché un tel engin, mais c'est vrai qu'on n'oublie pas ce que c'est, faire de la bicyclette. Inspirée par ma promenade pour aller à la pharmacie un soir de semaine, je décide le samedi d'ensuite de partir ''à l'aventure''. Oui, dans ma tête, je me suis vraiment dit ça comme ça, ''à l'aventure''.

J'ai fait deux heures de vélo au gros soleil sur le bord du fleuve. MALADE. J'ai adoré, même si j'portais les mauvaises culottes et que j'avais le cul dans la flotte tout le long, même si j'ai eu des bleus sur les cuisses pendant une semaine et demie à cause que je débarquais toujours du même côté du vélo et que ça frappait ma cuisse, même si les fesses m'ont fait mal pendant des heures, pendant et après, et même si je ne suis pas encore retournée en randonnée depuis (manque de temps).

Une amie m'écrit tout à l'heure sur facebook : ''Je sais pas, je vais peut-être traverser le Canada en vélo...''. Juste à lire ça, j'ai mal aux fesses.

Mais quand ma coloc récupérera sa bicyclette, je vais peut-être m'en acheter une. Peut-être. Me faire un popotin d'acier.


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6 août 2011

Entendu au Pierrot

MyriamE fredonne la toune de J-Lo qui joue à la radio à ce moment.

ValGod - Faut vraiment pas avoir connu la lambada pour aimer c'te toune-là...

MyriamE - C'est quoi ça, la lambada?


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5 août 2011

L'utile et l'inutile, l'au-delà

On réalise quand on déménage à quel point on s'encombre de choses qu'on traîne d'un appart à l'autre sans les utiliser ou, dans mon cas de fée-fille, de vêtementsaccessoiresmodesouliersbijoux trendy que l'on ne portera finalement jamais, mais qu'on refuse de jeter parce que hey, y m'avaient quand même coûté 80 $, mes bottes trop hautes avec lesquelles je n'arrive pas à marcher convenablement.

These boots are made for nothing, and that's just what they do.

J'ai l'impression que c'est la même chose avec les gens. On passe énormément de temps à développer des liens avec des personnes qui ne nous conviennent pas, que ce soit par PR ou par adon (pensez à tous ces collègues que vous avez, ou même à vos voisins, votre grand-oncle...), alors qu'on néglige les personnes qui nous sont les plus chères. On réussit même à passer à côté de relations qui pourraient réellement nous faire grandir, ou juste rire crampé pendant des heures, bref des gens vraiment bien.

Là c'est le bout quétaine.

Alors je voudrais souhaiter un joyeux anniversaire aujourd'hui à un ami que je connais encore très peu même si ça fait un an que je l'ai rencontré, et ce, parce que je pense qu'il fait partie de cette catégorie de gens qui sont au-delà des considérations du type utile/inutile. Les j'en-veux-plus-des-de-mêmes-dans-mon-entourage-pourquoi-on-se-voit-pas-plus-souvent.

Bonne fête David :)

Oui, j'écris un post sur mon blog parce que j't'ai pas acheté de cadeau parce que ça fait 10 minutes que je sais que c'est ta fête grâce à facebook.


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3 août 2011

El tiempo

Vous le prenez où, votre temps?

Comment vous faites pour travailler TOUT LE TEMPS 40 heures par semaine pis vous taper le commute pis vous faire des lunchs (attention, santé en plus) pis faire votre lavage et le ménage de l'appart et arroser les plantes, tsé genre, vous faites comment pour ne pas trouver que votre vie c'est juste une suite d'actions obligatoires semi-désagréables, vous les voyez quand vos amis, vous les pratiquez quand vos loisirs, vous le titiller quand votre cerveau, vous le faites quand l'amour toute la nuit, vous le buvez quand le vin?

Sérieusement, vous les élevez quand, vos enfants? Pis vous l'avez quand, le fun?

Pis pourquoi?

J'ai vraiment besoin que quelqu'un m'explique la vraie vie, j'me sens martienne pis mésadaptée sociale avec mes angoisses de fin d'études.


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1 août 2011

Arrêt 1243

Depuis la fin de mon contrat au ministère et mon déménagement, je n'avais plus repris cet autobus à cette heure. Un matin, aventureuse et dubitative de l'efficacité réelle de Trajecto, j'ai voulu reprendre ce parcours qui m'est si familier.

Elle marche dans la rue, marche marche marche marche (va vite à l'école!).

À l'arrêt, la mâchoire me décroche et un spasme d'excitation secoue ma jambe gauche : les pingouins!!!!

LES PINGOUINS, MANNE!

Non seulement forment-ils encore un couple, mais en plus je sais maintenant qu'ils habitent près de chez moi.

Wow.

Évidemment, été oblige, ils avaient troqué leurs cache-oreilles pour des crocs. Marine. Les mêmes crocs, le même regard de guimauve, les mêmes tatas.

Ça m'a rassurée.

Même si j'avais tort pour Trajecto et que je me suis rallongée pour rien.


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29 juillet 2011

Aux G de la C

Se promener dans les magasins, s'arrêter dans l'allée à la sortie d'une boutique pour se demander l'heure qu'il est et damner le fait qu'on n'a pas de montre...

Réaliser qu'on se tient exactement devant un magasin DE MONTRES.

Genre.


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23 juillet 2011

Le coeur est pas un oiseau (France a tort)

Le cœur, c'est un muscle.

À un moment donné, on dirait qu'on sait plus si on l'entraîne ou si on le pousse trop fort; si on va juste être racké ou si on va péter au frette.

Si on va avoir besoin d'un massage cardiaque.


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21 juillet 2011

L'abeille - The return

Vous vous rappelez peut-être du fait que j'adore (tousse) les abeilles et leurs semblables. Ou pas. Whatev, je suis damnée quand même, pis voici le récit d'horreur de ma ride de bus de fin de journée.

Elle s'est pointée en début de parcours. Le pire moment au monde pour croiser le chemin d'une abeille, c'est bien dans l'autobus : peu de cibles potentielles, aucune porte de sortie (du moins, pas avant mon arrêt), l'abeille panique sa vie en fonçant partout, je pousse un petit cri d'horreur-féefille quand elle me frôle, je respire dans un sac brun parce que j'hyperventile, je prie pour que mon arrêt soit devancé de 10 minutes...

Elle était vraiment grosse, avec un genre de sac sous son corps, comme une arme de destruction massive attachée sous l'abdomen, l'artillerie pour lui donner l'arrogance et la fougue du soldat qui défend sa patrie. Clair qu'elle était pas inscrite au registre d'armes à feu.

J'ai vraiment une haine envers les abeilles. Pas une simple phobie là, une haine, une vraie. Le genre d'histoire qui inspire une lignée de films, une lutte à finir entre moué pis ''ça'', quatre ou cinq passages où je passe proche de mourir, une histoire d'amour peut-être entre ma sœur et son frère, son frère qui meurt, LE SANG QUI COULE MANNE, un combat ultime, une fin qui laisse sur sa faim.

Tellement inspirant que dans pas long, ils (... oui, ''eux'') vont sûrement faire un jeu de Nintendo là-dessus. Du genre ''Val et les abeilles tueuses''.

I am a bee, I'mma kill you, bizz bizz. (entendre ici un accent mexicano-américain approximatif)

Pis le 2e monde de la cassette, ça va se passer dans un autobus.


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20 juillet 2011

Tsé sur Facebook

Retrouver des amis, c'est tellement 2009.

Avouez que vous aussi, des fois, vous vous dites ça en voyant les ''amis'' qui vous sont proposés...




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18 juillet 2011

Prendre un verre de bière mon homme de néandertal

On se posait la question dernièrement à savoir depuis quand l'alcool existait, ou plutôt depuis quand l'alcool était ''cultivé'' par l'humain, de façon intentionnelle.

Les wiki-faits

Wiki me dit que la ''discovery of late Stone Age beer jugs has established the fact that purposely fermented beverages existed at least as early as c. 10,000 BC. It has been suggested that beer may have preceded bread as a staple''.

Le constat

Si la beuverie humaine dure depuis plus de 10 000 ans, alors tous ceux qui ont déjà dit, la tête dans le bol de toilette, une phrase du genre ''pu jamais!'' (ou toute reformulation équivalente) viennent encore plus de perdre toute crédibilité.


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17 juillet 2011

Blague gériatrique pas du tout politically correct

Discussion anonyme sur la 17e Rue. Yeux sensibles s'abstenir. Donc eum...

Entendu sur la 17e Rue

Pour vrai, c'est vraiment pas gentil. Lisez pas si vous avez un grand coeur, arrêtez drette ici là. Arrêtez, j'ai dit.

Maintenant.

...

Quoi, vous lisez encore? Vous l'aurez voulu...

Personne 1 - Dans le fond, pas besoin de vibrateur : un ptit vieux qui a le parkinson pis qui gobe une pilule bleue, ça fait la job.

Personne 2 - Eum, tu sais que Michael J. Fox a le parkinson? On pourrait faire un remake de Back to the Future, version porn...

Personne 1 - J'adore beaucoup trop.

Personne 2 - Même qu'au fond, t'en pognes deux, tu les imbriques là où il faut et ils n'ont pas besoin de bouger volontairement pour avoir un orgasme.

SNAP!


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16 juillet 2011

Entendu à la Barberie

Nous sommes six autour de la table, personne n'a de cellulaire (insérer ici la tête qu'a fait le serveur quand on lui a demandé le téléphone pour commander de la bouffe), cinq personnes portent des lunettes, quatre de ces personnes ont des lunettes rondes.

Le serveur - Pourquoi t'as pas des lunettes rondes, toi?

Hubert, avec lunettes carrées - Ah bin au fond c'est parce que j'suis juste level 2, j'attends d'être level 5 pour avoir des lunettes rondes.

Hubert essaie plus tard les lunettes de quelqu'un d'autre et se fait dire qu'il est beau.

Hubert - Wow, j'me sens presque comme un level 6!


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15 juillet 2011

La maladresse

Ce matin sur Cyberpresse, je lis ceci :


Eum... ''la chance de sa vie'', vraiment? Évidemment, avec le titre et tout, on comprend qu'il a été chanceux dans sa malchance, mais je ne pense pas que le dude se dise qu'il a eu ''la chance de sa vie'' de chuter comme ça.

J'dis ça de même là, avec une petite pensée pour mes profs de rédaction.


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13 juillet 2011

Au IGA

Avant même de commencer, je tiens à préciser que ma grand-mère Godhue prononce IGA ''aille dji é'' pis que je trouve ça bin exotique. Ça n'a pratiquement aucun rapport avec l'histoire qui suit.

Bon, là peut-être que je me radote. Je ne sais plus si je vous ai déjà parlé du commis d'épicerie qui me cruise ou pas et je suis trop lâche pour chercher dans mes anciens billets. Donc voilà, y'a un commis au IGA qui me ''cruise'' chaque fois que j'y vais.

La première fois, il était à l'emballage de la caisse voisine quand il m'a aperçu dans la rangée. Mine de rien, il a changé de caisse et y est resté jusqu'à mes paquets, en me souriant comme un grand niaiseux trop heureux de vivre. Il m'a donné mon sac en me disant un ''bonne journée à toi, à bientôt'' presque sensuel.

La deuxième fois, il était ''pogné'' à emballer une grosse commande pour une vieille dame, alors il n'a pas pu se déplacer vers ma rangée. Il s'est contenté de mal faire sa job (genre s'y prendre 3 fois pour rentrer un sac de pommes dans le sac d'épicerie) en me fixant intensément jusqu'à ce que je m'adonne à le regarder et qu'il me fasse un clin d'œil.

Il était d'autres fois que je ne vous raconterai pas ici.

Et voilà qu'hier, je vais au aille dji é pour faire mes emplettes et Commis est à remplir les gommes près de la caisse. Tout excité de me voir apparaître pendant qu'il n'y a aucun client aux caisses, il lâche ses gommes et se précipite pour emballer mes affaires, même si l'autre commis m'avait déjà demandé ''un sac?'' et que j'avais dit ''non, j'vais mettre tout ça dans ma sacoche''.

Commis - As-tu besoin d'un sac?
Je, avec face de fille qui sait qu'elle radote - Non c'est beau, j'vais mettre ça dans ma sacoche, y'a presque rien.
Commis - Héhé, une sacoche de femme, ça en contient du stock hein!
Je - (sourire poli)
Commis - Bon bin une excellente journée à toi là, à bientôt j'espère! (ponctué d'un clin d'œil)

J'suis comme pas convaincue... Tsé, il a l'air bin gentil là, mais je me sens mal qu'il s'essaie comme ça, ça commence à être lourd. Pis dans ma tête, un clin d'oeil, c'est comme me faire appeler ''beauté'' par un inconnu (qui l'écrirait ''beauter''), j'aime juste pas ça.

Que faire? Je pense que je vais envoyer une lettre à Manu dans Filles d'Aujourd'hui pour avoir ses conseils.


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10 juillet 2011

De même, random

Je prenais un café avec une amie et comme nous sommes deux fouines finies, nous écoutions forcément les conversations des gens assis aux tables voisines.

''Je suis rendue à un stade de ma vie où...''

Sérieusement, faut bien avoir 20 ans pour commencer une phrase comme ça.

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J'écoutais du Bon Iver en marchant dans Crasseland pis j'ai croisé un gars qui sifflait sur le bon ton, dans la bonne gamme, tsé comme genre que son sifflotage fittait trop avec la toune pis que j'étais contente. Le genre de moment où j'ai l'impression d'être le centre de l'univers (et comme je m'aime déjà beaucoup, c'est sûrement mauvais).

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Le jour, ça se passe relativement bien. C'est toujours le soir, trop tard, quand j'dors pas encore, que je vais voir ce qu'il me reste d'accès à ton profil. Tu as changé de photo, ah. Tu n'as pas changé de ville, dah.

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Regarder des Mad Men avec le voisin qui fume dehors pis le vent qui fait entrer son odeur de smoke jusqu'à mon nez, ça donne l'impression de vraiment VIVRE en majuscules la série. Hey Don, call me.

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Je m'ostinais avec ma soeur l'autre jour à la game de soccer de ma cousine sur l'année de ''création'' des Pringles. Son guess : 1929 ou 1979. Le mien : 1958. Selon Wiki, ça serait en 1967. I win, surtout si on suit les règles de The Price is Right.


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5 juillet 2011

Entendu au East Side (aka ma soeur est méchante)

Ro - J'vous mélange tout le temps, Val pis Véro...

VéroGod - Bin moi c'est Véro, elle c'est Val; la belle, et la bête!

... merci, ma soeur. (Avec cheveux)


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4 juillet 2011

Révélation

Et le plus sérieusement du monde, il m'écrit : ''Je sens ma vessie... comme si elle était sensible.''


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3 juillet 2011

Je n'oublie pas

J'ai revisité ton corps comme on revient dans sa ville natale. J'en connais les détours, les raccourcis, les coins prisés et ceux plus intimes, les odeurs, les sons. Je suis sous le charme. Je ne reviendrais pas m'y installer, mais je sens que je ne peux m'en éloigner très longtemps sans ressentir un vide.

Oublie pas.


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2 juillet 2011

La meilleure de l'année

Cette succulente chose dite par cet inconnu dans cette microbrasserie de cette vieille gare.

''Moé, j'ai pas besoin d'me pogner de l'Internet sur mon cell, j'me promène pis j'pogne les réseaux high five qui sont pas protégés.''

Oui oui, j'ai bien entendu.

Cheers. Pis virtual five.


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29 juin 2011

Entendu à Rock Forest

VéroGod - Hahahaha! Heille, j'arrête pas, un vrai sac d'humour! ... C'est pas ça hein l'expression...

ValGod - Un sac à blagues, Véro.


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28 juin 2011

Entendu à la New Geek House

Vince the Prez - Bin c'est qu'on a une théorie qu'avec des jumeaux, y'a toujours un ''bon'' jumeau pis un jumeau maléfique.

Alex le Francophile - Comme on connait notre ami en premier, on a supposé que son frère était automatiquement le jumeau maléfique.

Je - Ok! Pis moi, je suis comme ma propre jumelle maléfique!


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21 juin 2011

Conjuguer envoyer et paître

Composition de 11 chiffres. Attente. Composition du numéro de la carte suivi du carré. Attente. Composition du code d'accès. Attente. Option 1, option 3, pub corporative, attente. Dude en ligne.

Je -
Bonjour, j'ai essayé de faire des achats tantôt pis ça me dit ''carte désactivée''.

Dude vérifie mon identité et me pose mille questions.

Dude - Alors oui Madame, c'est que vous avez fait des achats dans un endroit où il y a eu du clônage, donc Desjardins a désactivé votre carte par prévention.

Je - Ah ouin? C'était où?

Dude - On peut pas vous donner cette information-là, Madame.

Je - Ok, fak si c'est le dépanneur du coin, je vais y retourner pis encore faire désactiver ma carte pis me retaper votre système téléphonique pour m'en faire produire une nouvelle?

Dude - ...eum... eum...

Je - ...

Dude - Bin normalement, Desjardins va faire tout ce qui est possible pour ne plus que l'endroit existe.

C'est quoi, ils appellent Batman, qui appuie sur un gros bouton rouge et ça détruit le commerce? Ok, j'suis une très mauvaise cliente mauditement chialeuse. Desjardins me fait souvent chier.

Mea culpa. Pour vrai, je m'excuse au dude, qui fait juste sa job, d'être si ingrate.

Et je me sens vraiment mieux maintenant que je vous en ai parlé. Même si j'ai pas de carte pendant 3-4 jours (OUVRABLES, on salue la Saint-Jean) et que j'ai pas non plus accès à Accès D pendant ce temps là.

Pis une maudite chance que ça adonne que j'descends à Sherbrooke dans les prochains jours en vacances pendant la semaine pour passer à ''ma'' caisse, criss...


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