18 septembre 2011

Économie familiale

Tabarnak... Là tu m'arrêtes ça, ramasse ça! Ramasse ça tout-de-suite! Là criss... (bruit de claque) Arrête de brailler, tabarnak!

Dimanche matin. Je me réveille sur ces mots de ma voisine d'en-dessous qui gueule (encore) après ses enfants. D'accord, oui, avec quatre enfants de 2 à 7 ans dans un 5½, je peux comprendre qu'à un moment donné, on devient exaspéré pis on a envie d'en pitcher 2-3 par la fenêtre.

Humain.

Mais tsé quand on entend juste ça, tous les jours? En gros, deux choses émanent de mes voisins du dessous : 1- l'odeur du pot que fume Monsieur et 2- les cris de Madame. All day long (ils n'ont pas l'air de travailler, à moins qu'ils ne travaillent à partir de chez eux).

Ah et des fois, quand je monte l'escalier, de petites voix sur le balcon me demandent ''Allo Vaééé-iiie! Y'où tu t'en vas?'', mais ça c'est juste cute.

J'essaie ici de ne pas les juger pis de juste imaginer quelle est leur vie ou ce qui peut les avoir mené là, mais ça me crève le coeur. Je me dis qu'on manque d'information, dans la vie, que certaines choses de base pourraient tellement être enseignées au secondaire, par exemple un cours de psychologie qui ferait réfléchir sur les comportements des gens qui nous entourent, ce qui motive ces comportements, comment réagir calmement à telle ou telle situation. Je ne dis pas que ça ferait des miracles, mais peut-être qu'un cours comme ça en secondaire 4 donnerait quelques outils à ceux qui vont devenir parents à peine quelques mois plus tard.

C'est comme le cours d'économie familiale (qu'ils ont, paraît-il, enlevé) : pour vrai, j'utilise encore le petit cahier de recettes que j'avais eu dans ce cours, principalement pour la recette de croustade aux pommes au micro-ondes (han-han), pis aussi pour la soupe-repas.

Autrement dit, le cours d'économie familiale de secondaire 2 est sûrement celui qui me sert encore le plus dans mon petit quotidien pratico-pratique! Pourquoi l'enlever? Bon, ok, peut-être que d'apprendre à placer des meubles dans une chambre pis à coudre des boxers, c'est pas aussi important que d'apprendre des règles de français, mais la bouffe, elle? Gérer un budget d'épicerie, se faire de bons repas santé, cuisiner rapidement, me semble que ça concerne tout le monde ça, non?

Alors voilà : je pars le Mouvement pour l'insertion de vraies matières pratiques dans le cursus secondaire québécois (MIVMPCSQ). Au programme, l'ajout de cours sur la nutrition, la psychologie, les finances personnelles, le dépannage informatique et les travaux manuels légers (poser une tablette, vérifier pourquoi la laveuse spinne pu, déboucher un drain...) dans le cheminement régulier. Obligatoires.

(Si y'ont réussi à me faire courir chaque année pour un maudit test bip-bip, j'vais les faire cuisiner moi!!)

Puisque la société entière aime tant se déresponsabiliser de l'éducation de sa hheunesse, assumons et arrangeons-nous pour que la hheunesse apprenne la vraie vie à l'école.

Vous en pensez quoi?

Mais ne vous inquiétez pas, M. Legault : le MIVMPCSQ n'est pas un mouvement politique, simplement une suite de suggestions...


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5 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec ton mouvement!

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  2. Enoblissons le MIVMPCSQ, abolissons les voisins d'en bas et leurs semblables.

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  3. Tu as mon vote. La soupe-repas m'a trrrrrrrèes souvent (et encore) sauvé la vie, et la vôtre aussi.

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  4. Des cours de nage aussi sont à inclure... rien de plus pathétique de voir quelqu'un incapable de nager.

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  5. Ah non, ça non! J'avais de la natation obligatoire au secondaire et je DÉTESTAIS ça pour mourir.

    Et malgré ces cours chiants où on gelait, je ne sais toujours pas bien nager (bin, je nage là, mais c'est ni gracieux ni efficace ni agréable).

    Juste non.

    Non ;)

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