Quand t'es engrossée pis proche de mettre bas, la moindre ride de char devient un défi extrême. Faire Québec/Sherbrooke d'une traite? Lol! ça existe pu : en fait, t'arrives même pu à te rendre jusqu'au Madrid 2.0 sans devoir pisser avant, alors tu découvres de nouveaux endroits.
Genre le Tim Horton proche de Daveluyville.
Détrompez-vous : le Tim en lui-même est tout ce qu'il y a de standard et très agréable de fréquentation. Le problème, comme toujours, c'est l'Humain. L'Humaine. L'Humaine se présente au comptoir avec son plus bel air de boeuf, une boîte de timbits ouverte.
Humaine - Moi là, j'ai pris 50 timbits, pis r'garde ça!
Elle montre à la pauvre tite-fille à la caisse le contenu de sa boîte. Mon chum pis moi, on tergiverse à savoir s'il manque des beignes, ou s'ils sont pourris, ou...
Pauvre tite-fille à la caisse - ...
Humaine - Bin là, y'a bin trop de sucre! J'veux pas ça moi là, donne-moi des beignes à la place, donne-moi des beignes natures.
On était tellement bouchés que j'ai presque oublié de prendre des notes.
C'est vrai que le principal problème avec une boîte de CINQUANTE timfuckingbits, c'est que y'a bin trop de sucre : ils devraient nous en avertir avant de nous la vendre.
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Fantasmes éhontés d'une fille qui, dans la vraie vie, n'a pas de vie
24 mai 2014
16 mai 2014
Championne à bord
T'avais un autocollant "Bébé à bord", mais y'avait ni bébé, ni banc de bébé dans ta voiture; y'avait juste une furie au volant qui s'énervait dans le trafic matinal.
Depuis quelques minutes, tu étais devant moi, enfin, tu étais devant moi aux 30 secondes quand tu changeais nerveusement de voie en espérant que droite irait plus vite gauche irait plus vite droite irait plus vite gauche irait plus vite. Ton flasheur était évidemment en option, de même que la patience et l'intelligence, alors tu zigzaguais sans crier gare en te trouvant plus maligne que la moyenne des ours, mais au bout du compte ça faisait quand même 15 minutes que tu étais devant moi sans que j'aie eu besoin de changer de voie pour te suivre dans ton grand prix de formule nulle.
Tu devrais peut-être changer de tactique. Just saying.
À un feu rouge, le plus important pour toi était d'être le moins longtemps possible sur les breaks, alors tu ralentissais soudainement bien loin de la voiture qui te précède pour être certaine de pouvoir avancer un petit peu, tout le temps, pendant les 120 secondes de rouge, tsé jusqu'à embarquer dans le coffre arrière du malchanceux devant toi pour pouvoir redémarrer dans son cul en soupirant ta vie. À une lumière, le gars en avant a pris deux bonnes secondes au feu vert avant de redémarrer, alors tu l'as klaxonné, non mais quel abruti aveugle sans-dessein endormi qui comprend pas le vrai monde pressé. Tes bras s'énervaient en grands gestes violents pis dans ma tête tu écoutais du Marc Dupré dans ton char de l'année rouge vin. On a fait Charlesbourg-Neufchâtel en 25 minutes, à peu près 5 de plus qu'à l'habitude, moi peinarde et toi en crise d'hystérie, pis tu t'es parquée dans le même stationnement que moi, et là j'étais vraiment trop heureuse de pouvoir te regarder avec les yeux les plus méprisants de l'univers.
Je me suis retenue à dix mains de ne pas te suggérer de changer ton autocollant pour "Championne à bord".
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10 mai 2014
Mai-nage (poussière et fausse motivation)
** Cet article a été rédigé par une blogueuse invitée : merci Marilou! **
Mai, c’est la ligne du thermomètre qui remonte
tranquillement au-dessus du zéro, jamais assez vite à notre goût. C’est la
supposée saison de l’amour qui commence (pourquoi on ne fête pas la
Saint-Valentin en mai, alors?). C’est le temps où on se réveille et qu’on se
rend compte qu’on a été trop lâche pendant la saison froide pour s’occuper de
notre chez-soi encrassé.
On tombe sur la circulaire de Wal-Mart-Target-Jean-Coutu qui
annonce une « méga vente » de produits ménagers et on se dit « Ouin ».
On décide de simplement passer le balai ou de passer au crible chaque petit
recoin.
Pour ma part, ça se limite à la garde-robe. Tsé, il faut
bien faire de la place pour les nouveaux morceaux qui nous narguent depuis déjà
quelques semaines dans les centres commerciaux, alors même qu’on portait encore
nos manteaux North Face, nos bottes Sorel et la énième paire de mitaines achetée
cet hiver (parce que tout le monde le sait bien, des mitaines, c’est juste fait
pour les perdre). Mais se départir de ses vêtements, c’est plus difficile qu’on
le pense.
Quand on était jeune, c’était simple. Chaque année, on
éliminait ce qui était devenu trop petit. Pas besoin de se poser la question.
Avant, c’était simple. Avant, c’était mieux.
Un coup adultes, à moins d’avoir négligé le sport dans les
derniers mois, nos vêtements nous font toujours. Toujours. Alors, comment jeter
le chandail tout motonné qui nous a suivi en Europe? Ou pourquoi se débarrasser
de cette blouse? Parce qu’elle n’a pas été portée depuis trois ans? Quatre?
…pis?
QUI SAIT QUAND J’AURAI BESOIN D’UNE BLOUSE FUCHSIA!
Bref, après avoir trié méticuleusement chaque morceau
pendant des heures, j’ai tout remis dans le placard.
Mai, c’est le temps où on se réveille pas tant que ça.
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5 mai 2014
May Day
** Cet article a été rédigé par une blogueuse invitée : merci du fond du coeur, Véronique **
Mai s’amène et comme chaque année je l’aime. Le soleil
grésille sur ma peau froide, les sons printaniers transpercent mes tympans
insensibles. Mais j’attends plus de mai cette année.
Mai doit me consoler d’avril, qui m’a fait couler de la
gadoue sur les joues. De mars, qui a arraché sans anesthésie mes qualités à mon
CV. De janvier, qui m’a fait douter et de février, où ça s’est empiré. Quatre
mois d’ordures à débarrasser.
Le ménage du printemps est commencé, l’aspirateur a fait son
travail dans mon corps et m’a vidée de toute envie. Mes envies de mai
évaporées.
Trente-et-un jour pour essayer de faire germer une émotion,
une envie, un désir. Calmer les angoisses existentielles, redonner un sens à
tout ça.
Et quand le soleil me rallumera, quand la chaleur me réveillera
et quand l’air frais m’aura déviciée, mai m’aura aidée.
Et il n’y a que mai qui saura m’aider.
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