29 septembre 2011

Au ketchup

Vous en souvenez-vous? Je sais plus exactement c'était en quelle année, mais ça doit bien faire 10 ans... Les Lays au ketchup ont soudainement eu une ''nouvelle saveur améliorée''. Le genre de saveur qui ne me plaisait pas. Bin, ok, mais moins bonne que les anciennes Lays au ketcup. J'pense que j'le pense encore aujourd'hui, même si j'arrive plus trop à retracer le goût des anciennes : anyway j'en bouffe autant quand même. Ils ont gagé que je ne pourrais plus m'arrêter et ils ont gagné.

Il faut ici préciser que je suis une maniaque de chips, surtout des Lays. Tsé quand tu dis que la mère de ta meilleure amie au secondaire te demande quelle sorte tu veux pour la semaine prochaine dans son épicerie là... Tu sais que ta réputation te précède, hein? Même que dans le texte sur moi dans mon journal des finissants, ça jase de miettes de Lays sur le lit. Wild de même!

Tout cela pour dire qu'à l'époque, accro et déçue, je m'étais mise à chercher tous les dépanneurs à faible clientèle du centro pour trouver LA place où le stock s'écoule tellement lentement qu'ils n'auraient pas de nouvelles Lays.

Ça m'avait naturellement permis de découvrir plein d'endroits très trous et peu inspirants, mais aussi de marcher un peu plus pour compenser mon engouffrage de chips. C'est peut-être à cette époque aussi où je me suis mise à tripper un peu plus sur les Ruffle all-dressed.

Mes premières infidélités.

Avez-vous ça, vous, une vieille histoire d'amour avec une sorte de chips?




Finalement, c'est en plein milieu de la côte de la rue Montréal qu'ils ont eu des Lays au vieux ketchup le plus longtemps. Proche du Eckankar (le son de Dieu, manne).


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28 septembre 2011

Pour les bad hair days

Y'a des matins où tout va tout croche du réveil au boulot et où on a vraiment envie de fesser...

Eh bien ça n'est pas le cas pour moi ce matin! fanfaronne-t-elle en pyjama dans son salon à boire un chocolat chaud tout en avançant tranquillement dans ses corrections.

Mais bon, pour ceux qui se sentent concernés, ou pour Val-du-futur, je copie-colle ici la mésaventure hivernale d'un collègue campagnard qu'il a partagé avec moi un de ces matins, un lundi bien sûr, où je sacrais ma vie et où je suis arrivée une heure en retard au travail. Si j'avais à inventer un verbe pour ça, ça serait lundir. J'ai donc lundi, et il m'a raconté :

Dans le jargon du travailleur aguerri, c'est le syndrome de l'ironie du lundi, et c'est malheureusement assez fréquent.

Petit exemple d'un de mes lundis matin d'hiver de l'an dernier.

La charrue me fait évidemment une track de neige de 4 pieds de haut devant ma cour, alors je me donne une swing avec mon char en pensant réussir à passer par-dessus (voilà une belle victoire de ma stupidité sporadique légendaire), mais je me retrouve juché solide sur le top de la track, les 4 roues en l'air.

Système D, je décide de prendre mon camion 4x4 pour pousser le char. La batterie du camion est à plat, donc une heure de charge plus tard, je pousse enfin mon char... mais... un peu trop fort, de bumper à bumper, bref mon camion brise le point de rupture pis embarque sous le bumper du char en le soulevant. Résultat : je brise mes lumières arrière du char pis la grille avant et le contour du spot du camion, genre $$$$$$$ en quelques secondes.

Lundi de marde, 3 heures de retard au travail...

L'ironie du lundi frappe fort sans prévenir, et quand on se pense bin bin bons d'y avoir échappé, elle se reprend le mardi sans aucune pudeur, la salope!!!


Alors voilà. Vous pensez avoir un matin de merde? Cheers!


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24 septembre 2011

La confesse

Bon, je suis trop excitée pour ne pas en parler ici, alors je vais devoir commencer par vous faire un aveu : je vous ai menti.

Je vous ai menti ici lorsque j'ai raconté que j'avais vu les pingouins prendre l'autobus au même arrêt que moi (de mon nouvel appart post-déménagement).

C'était pas vrai, c'est pas arrivé.

M'esscuze...

Par contre, tout à l'heure, je revenais chez moi dans cet épique bus 801 et là, là pour vrai, je les ai vus rentrer. Elle avait les cheveux lousses, alors je ne l'ai pas reconnue avant de le voir lui, et d'allumer qu'ils s'assoyaient ensemble, et qu'ils se minou-minou-aient, et que c'était eux. Et bref, cette fois, j'ai porté attention et...

Oui.

Oui pour vrai.

Ils sont débarqués au même arrêt que moi. Les pingouins habitent près de chez moi POUR VRAI. Et ils forment encore un couple!

Made my day.

Et je sais que pour vous, c'est sûrement pas excitant pantoute comme événement (surtout que je vous ai menti, mais bon, pour être franche, je vous mens tout le temps : c'est ça, un blog d'autofiction), mais moi de me dire que j'ai pensé ''hein, ça serait cool qu'ils habitent près de chez moi'', d'en avoir fait une histoire fictive, et de découvrir maintenant que j'avais dit vrai... C'est trop beau.

Peace out.


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23 septembre 2011

Ce qui te fait bander

'' Je cherche une fille simple avec de la personnalité. ''

Tellement... pas. Ce qui te fait bander, c'est les regards cochons, les chemises semi-transparentes, les épaules dénudées, les cheveux qui refusent de tenir dans un chignon, les fesses généreuses, les bas-cuissardes, la courbe des reins, les discussions osées sur skype, sur facebook, sur sametime, le sexe dans un endroit semi-public, un mot coquin glissé dans ta main, mes seins.

Mais sûrement pas la personnalité.

Quoique.


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Avec tous les tags que je vais mettre sur ce billet, c'est clair que j'vais avoir plus d'affluence sur mon blog...

Humanité

Entendu à la Place Lau

Femme dans la fin-cinquantaine - Tsé, 'est très humaine, 'est proche du monde là. Si tu voyais les compliments qu'a l'écrit sur Facebook là...

Note to self : être humain et proche des gens, c'est leur écrire des belles choses à distance sans les voir et via un site Internet.


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21 septembre 2011

Secrétaire jusqu'au bout du doigté

En cherchant du matériel pour mes élèves, j'ai découvert un site pour tester sa vitesse de frappe au clavier.

Très mauvaise chose.

Surexcitée, j'ai passé près d'une heure à essayer de battre mon score et à monter dans la hiérarchie des hots-du-doigté-de-dactylo et j'ai évidemment laissé des traces de mon nouveau jouet sur facebook.

Et là, dans le classement, je vois apparaître ceci (désolée pour le mauvais photoshopage des deux grabs d'écran que j'ai fait) :



Sérieusement, je ne sais pas qui est l'ami ou l'amie qui a écrit les deux scores qui jasent de moi, mais J'ADORE.


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P.-S. Pas games d'essayer de me battre.

20 septembre 2011

J'avais tellement raison...

Tsé, quand je vous disais que le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt?

Bin selon ceci, j'avais raison!

Alors là, il est déjà 22 h 28 et je comptais continuer à travailler avant de me coucher pour me lever plus tard demain et aller directement à mon travail, mais je pense que je vais plutôt me coucher dès maintenant et travailler de chez moi demain assez tôt avant de me rendre à mon travail.

Parce que oui, je suis THAT influençable.

Et puis si Marie Laberge le fait et vit de sa plume...


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18 septembre 2011

Entendu à la New Geek House

Vince - Charles Lafortune, y vient de perdre son show là.

Val - Ah ouin, le Cercle, c'est fini?

Vince - Bin c'est la dernière saison là.

Val - Y'est-tu parti par lui-même ou bin si y l'ont mis dehors?

Vince - J'pense qu'y'est parti par lui-même là... Tsé, 5 saisons, à un moment donné ça a fait son temps.

Val - Ouin, j'imagine qu'y'a fait le tour... du cercle.


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Économie familiale

Tabarnak... Là tu m'arrêtes ça, ramasse ça! Ramasse ça tout-de-suite! Là criss... (bruit de claque) Arrête de brailler, tabarnak!

Dimanche matin. Je me réveille sur ces mots de ma voisine d'en-dessous qui gueule (encore) après ses enfants. D'accord, oui, avec quatre enfants de 2 à 7 ans dans un 5½, je peux comprendre qu'à un moment donné, on devient exaspéré pis on a envie d'en pitcher 2-3 par la fenêtre.

Humain.

Mais tsé quand on entend juste ça, tous les jours? En gros, deux choses émanent de mes voisins du dessous : 1- l'odeur du pot que fume Monsieur et 2- les cris de Madame. All day long (ils n'ont pas l'air de travailler, à moins qu'ils ne travaillent à partir de chez eux).

Ah et des fois, quand je monte l'escalier, de petites voix sur le balcon me demandent ''Allo Vaééé-iiie! Y'où tu t'en vas?'', mais ça c'est juste cute.

J'essaie ici de ne pas les juger pis de juste imaginer quelle est leur vie ou ce qui peut les avoir mené là, mais ça me crève le coeur. Je me dis qu'on manque d'information, dans la vie, que certaines choses de base pourraient tellement être enseignées au secondaire, par exemple un cours de psychologie qui ferait réfléchir sur les comportements des gens qui nous entourent, ce qui motive ces comportements, comment réagir calmement à telle ou telle situation. Je ne dis pas que ça ferait des miracles, mais peut-être qu'un cours comme ça en secondaire 4 donnerait quelques outils à ceux qui vont devenir parents à peine quelques mois plus tard.

C'est comme le cours d'économie familiale (qu'ils ont, paraît-il, enlevé) : pour vrai, j'utilise encore le petit cahier de recettes que j'avais eu dans ce cours, principalement pour la recette de croustade aux pommes au micro-ondes (han-han), pis aussi pour la soupe-repas.

Autrement dit, le cours d'économie familiale de secondaire 2 est sûrement celui qui me sert encore le plus dans mon petit quotidien pratico-pratique! Pourquoi l'enlever? Bon, ok, peut-être que d'apprendre à placer des meubles dans une chambre pis à coudre des boxers, c'est pas aussi important que d'apprendre des règles de français, mais la bouffe, elle? Gérer un budget d'épicerie, se faire de bons repas santé, cuisiner rapidement, me semble que ça concerne tout le monde ça, non?

Alors voilà : je pars le Mouvement pour l'insertion de vraies matières pratiques dans le cursus secondaire québécois (MIVMPCSQ). Au programme, l'ajout de cours sur la nutrition, la psychologie, les finances personnelles, le dépannage informatique et les travaux manuels légers (poser une tablette, vérifier pourquoi la laveuse spinne pu, déboucher un drain...) dans le cheminement régulier. Obligatoires.

(Si y'ont réussi à me faire courir chaque année pour un maudit test bip-bip, j'vais les faire cuisiner moi!!)

Puisque la société entière aime tant se déresponsabiliser de l'éducation de sa hheunesse, assumons et arrangeons-nous pour que la hheunesse apprenne la vraie vie à l'école.

Vous en pensez quoi?

Mais ne vous inquiétez pas, M. Legault : le MIVMPCSQ n'est pas un mouvement politique, simplement une suite de suggestions...


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16 septembre 2011

Cynisme ambiant

En tant que blogueuse assez active, j'ai bien sûr la curiosité de regarder frénétiquement mes statistiques pour voir si on me lit, qui me lit et comment les lecteurs tombent sur mes textes.

La plupart des gens suivent le lien que je met sur ma page facebook, d'autres me découvrent en parcourant le blogroll d'autres blogueurs, mais certains me trouvent en cherchant directement sur Google. Les mots clés sont parfois banals, mais parfois... étonnants.

Jugez par vous-mêmes :



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14 septembre 2011

13 septembre 2011

Parlons franchement

Je vais peut-être avoir l'air de faire la morale psychopop moche et cliché au genre humain, mais j'écris en fait ce billet un peu comme un aide-mémoire en tant que Val-du-présent assez heureuse pour la Val-du-futur qui vivra certainement encore des moments plus difficiles (parce que c'est la vie, dah).

Alors voilà, chère Val-du-futur, je vais te raconter ton histoire, une histoire des plus banales mais qui, présentement du futur, te fait probablement paniquer au carré.

Tu as eu une insatisfaction, une envie, un coup dur.

Tu as pris une décision difficile, ou subit celle de quelqu'un d'autre, ou même celle de la vie.

Tu pleures depuis deux jours, les pieds dans le vide, la peur au ventre, les idées sur repeat dans ta tête.

Pourquoi ça m'arrive? J'aurais tellement pas dû... Qu'est-ce que je viens de faire? Mais d'in coup que ça marche pas? Ah j'voulais pas que ça se passe comme ça... Qu'est-ce que les gens vont penser de moi? Qu'est-ce que je suis supposée faire? Pis de quoi je vais avoir l'air si j'échoue? Qu'est-ce que les gens vont penser de moi? Qu'est-ce que les gens vont bien pouvoir penser de moi??

Voici les réponses : ce que tu vis est normal et commun, c'est arrivé à des milliers avant toi et ça va arriver encore. Ça rend pas les choses plus faciles à vivre, mais ça aide un peu à moins te juger et à envisager que quelqu'un quelque part puisse comprendre ce que tu vis; parce que quelqu'un quelque part peut comprendre ce que tu vis.

Avoir l'impression de tomber dans le vide, c'est évident que c'est paniquant, mais ça ne veut pas dire que c'est insurmontable : tu dois t'accrocher à ce qui n'a pas changé. Oui mais tout chie en même temps! Ah oui, tout, vraiment? La totalité de tes amitiés, ton couple, ta famille, ta job, ta santé, ta maison, tes loisirs, l'argent, tes études, tes rêves, tes beaux souvenirs, tout? Prends la liste, biffe ce qui a foutu le camp et concentre-toi sur le reste : c'est ta bouée (elle a nagé jusqu'à mon lit / j'ai cru qu'elle allait se noyer).

Même si bien des gens ne sont pas d'accord avec tes choix ou avec tes réactions, ceux qui doivent compter pour toi sont ceux qui sont quand même là pour t'aider quand ça chie, peu importe si tu a provoqué ce qui t'arrive ou non. On s'en fout du coupable, sérieux. On a tous été coupable un jour ou l'autre. Jésus avait tellement tout catché avec sa patente de jetage de pierre! Pense à Jésus, Val-du-futur, pense à Jésus.

Tu ne peux pas te faire avoir par ta propre vie : tu ne peux que la vivre à ta façon. Tu vis une histoire qui va se terminer à un moment donné, peu importe la raison, ne serait-ce que par ton éventuelle mort.

Tes peurs n'y changeront rien.

Alors vis cette histoire qui t'arrive là maintenant, c'est tout. Pas besoin que ce soit utile, ni prometteur, ni rentable, ni justicieux, ni logique pour être intéressant et pour te faire grandir : on vit pour l'expérience. On ne vit pas pour un résultat, puisqu'il sera toujours le même.

Faque j'ai fini mon speech, t'as le droit de retourner pleurer un peu maintenant, tant que tu te souviens de ce que je viens de t'écrire.

Pendant que moi j'me tape un marathon de What Not to Wear en ayant le goût de renouveler toute ma garde-robe.


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11 septembre 2011

La tag de boules à mites

Bon, là Clarence a parti une tag de boules à mites avec comme consigne de ''ressortir un vieux texte à prétention littéraire et le recopier avec un minimum d'explications contextuelles, pour le plus grand plaisir de tous et toutes''.

Après des heures de recherche intense dans mes boîtes un peu partout à l'appart, je ne trouvais rien et j'étais sur le point d'abandonner quand j'ai finalement retrouvé mon texte ''se voulant sensuel'' écrit en secondaire 5 pendant l'étape où on faisait de la poésie.

(Ouch... Sérieusement, j'peux pas croire que je vais recopier ça ici, je trouve ça VRAIMENT gênant/très très drôle, je m'esclaffe à la lecture de plusieurs des passages.)

Alors voilà, Valérie, 17 ans, à fleur de peau, prétentieuse et surtout encore très vierge à l'époque, et sur ma feuille de cartable j'ai signé ''Lège'', nom de poète que je m'étais donné pour l'occasion (consigne de notre prof) :

La tempête

Je te retrouve enfin
Toi qui me hantes, toi qui me tentes
La musique de ton corps appelle le mien :
''Allez, viens, approche-toi, viens, livre-toi''

L'attente est prolongée, le fantasme est cuisiné

Fatalement, la valse l'emporte
La nuit caresse nos lèvres inassouvies
Nos parfums se soudent en un pacte de chair
Une passion brûlante nous consume
Ah! La chaleur de nos corps réunis
Ah! La douceur d'un désir infini

Embrasse ma peau nue
Car elle s'abandonne à la débauche

Entends-tu mon coeur battre?
Il dégringole une pente folle
Celle du baiser qui déclenche tout
Celle qui, malgré sa descente enivrante,
Nous agrippe dans son puissant voltige
Pour mieux nous propulser au sommet de la volupté

Mes sens ont enfin saisi
L'impatience du Grand Guerrier
Mes vierges lèvres ont enfin joui
De cette fougueuse flèche que tu m'as décochée

- Lège

Je suis vraiment impressionnée du sérieux avec lequel j'ai pu écrire ce texte alors que je n'avais absolument aucune idée ce dont je parlais! ''Ah! Le Grand Guerrier! Agrr agrr!'' Beau ramassis cheap de scènes que j'avais dû lire dans un roman de Marie Laberge ou de Virginia C. Andrews...

Mais là voilà, merci Clarence, j'ai la piqûre de la nostalgie et j'ai relu la pile de feuilles de cartable de cette époque. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le poème que j'ai recopié ici est le seul qui parle d'amour et de sexe; les autres sont beaucoup plus sombres et violents, comme en témoigne celui-ci :

Étouffe

Étouffe-toi, c'est écrit jaune sur rouge en caractères McDo que t'as pas ta place ici

Prends une bonne grosse bouchée de burger à 99 ¢
Celle qui va passer dans le mauvais trou
''Fais sûr'' [NDLA : j'l'ai vraiment écrit ça entre guillemets!] de bien comprendre que si merde il y a dans cette société de merde, c'est toi
C'est toute
tite
type
pipe
pile
file
fire comme feu
brûle
braille
caille
Pourris dans ton lait moisi, bactérie
Lâche pas, t'es capable, on t'aime Val, t'es belle/bonne/cool/géniale, mais STP, étouffe
ÉTOUFFE

J'aurais tellement fait une bonne emo... Je suis née à la mauvaise époque. J'ai le goût de me lâcher un call quelque part à la fin des années 1990 pour me dire que j'suis une bonne personne et que tout va bien aller, que c'est juste une passe plus sombre. Que si j'en ressens le besoin, je peux appeler Tel-Jeune. Pauvre petite Val...

Rassurez-vous : mes écrits dépressifs du secondaire sont suivis d'un shitload de lettres d'amour écrites par mon premier chum, quelques mois plus tard, où il me jure son amour fou et éternel gros comme ça à la vie à la mort. Ou pour trois ans, mettons.

Et maintenant, qui veut prendre la tag?


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Leafer (j'aimerais ça que ça s'écrive Leafeur)

Si j'écrivais C'est vrai que c'est plate la vie quand tu fourres pas, cet article serait taggé ''J'fourre pas mais... j'me tiens sur St-Joseph avec les hipsters''.

D'ailleurs eum, yo, Passe-Montagne, penses-tu vraiment que t'es le seul à aimer les souliers neufs et les beaux vestons?

Bref, je suis (encore) allée voir Leafer hier soir au Cercle parce que j'les aime bin gros, les ptits gars, pis j'les trouve bin de bin bons. Leafer, c'est un trio indie-rock-quasi-progressif-fouille-moi comme dans juste trois personnes qui te mènent un sale vacarme sur scène. Les rythmes mongols s'enchaînent, les voix alternent, on dirait que la musique se disloque comme les différents membres de mon corps qui peut pas s'empêcher de danser même si les hipsters gossants du devant décident nowhere de trasher en se prenant pour les rois du monde (insérez ici image du Titanic), mais au bout du compte, c'est un pitchage de membres partout qui, ultimement, appartient à un même corps, une même chose.

Et la chose Leafer est, ma foi, très agréable.


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10 septembre 2011

Revues de fée-fémmes

On n'a pu 20 ans!

Premièrement, j'ai été sidérée la semaine dernière quand j'ai découvert, lors d'une visite chez ma mère qui a le câble, que Musique Plus fêtait ses 25 ans. C'était pas ses 18 ans l'an dernier ou l'autre d'avant?

Bin ça a l'air que non. Où étais-je toutes ces sept années? En quelques coups de baguette, la chaîne ''musicale'' a rempli ses plages horaires d'émissions de mauvaise télé-réalité sous-titrée. Je ne suis pas tant outrée, juste déçue et pas intéressée. C'est sûr qu'avec YouTube, plus besoin de regarder Musique Plus tout l'après-midi avec la main sur le piton record pour pogner I'll Never Break Your Heart sur une cassette hein... Je dois donc me rabattre sur Musimax pour retrouver l'ancienne programmation (ou presque) de Musique Plus.

Musimax... Ok, j'suis vraiment rendue vieille.

Back to réalité

Pour les attardées comme moi qui se sentent dépassées par leur fin-vingtaine, il me semble qu'il serait approprié de créer un outil qui nous rappelle vraiment d'où on vient et l'âge qu'on a aujourd'hui. Une belle revue de femme là. Ça parlerait de l'art de rembourser ses dettes d'étude, de comment survivre à une brosse passé 25 ans, y pourrait même y avoir un courrier de Manu où je me ferais conseiller sur les façons cool de refaire ma garde-robe à petit budget pour cacher ma toute récente bédaine de bière.

Ça s'appellerait Filles d'hier.


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7 septembre 2011

C'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt

Se lever avant le soleil.

Je n'avais pas réalisé hier soir en programmant mon cadran qu'il sonnerait alors qu'il fait encore noir. Deux petites secondes de Kanye West me convainquent d'éteindre la chose et d'enfiler mes jeans. Ce matin, je déjeune avec mon ami avant qu'il parte travailler. Treize bobépines et un grand verre d'eau plus tard, j'attends Dru sur le bord de la rue avec pour seuls compagnons les chats qui finissent leur quart.

Habiter dans un quartier de chats.

Chercher la graphie de Kanye West sur Google.

Le matin, on dirait que mes idées sont plus claires, que ma créativité s'effervesce la vie. On jase de tout, Dru et moi, genre de ses deux dates et du fait qu'une des deux va bientôt prendre le bord pour cause de l'autre-est-comme-plus-intéressante, puis on parle déco de son nouvel appart et projets de photos à l'aurore. Évidemment, je culpabilise de manger un shitload de bacon au Buffet de l'Antiquaire alors que je chiale depuis une semaine que j'ai engraissé de 10 lbs en 4 mois, donc je décide de marcher pour rentrer chez moi en me disant que, caloriquement parlant, ça compense.

Vivre dans le déni.

Le vent est frais, on sent vraiment que l'automne s'en vient, y'a même quelques arbres qui s'essaient à rougeoyer. Je marche d'un bon pas en souriant aux autres marcheurs; je fais soudainement partie d'une communauté de lève-tôt énergiques même si j'ai pas ma carte de membre. Je ferme mes yeux en m'arrêtant quelques secondes près de la rivière, d'où une brume s'échappe pour venir lécher mon visage.

Se rappeler que les cours d'eau sont pleins de coliformes fécaux.

C'est con comme mon iPod à tue-tête installe un calme dans mon esprit, s'impose comme un mur de briques entre moi et les bruits de la ville. Mes pas martèlent du vieux Arctic Monkeys alors que je me fais la réflexion que ma marche en nature est presque souillée par toute cette musique, comme si je regardais un Monet sur un fond de happy hardcore.

Namedropper des trucs passés de mode.

S'autoriser une grande flexibilité lexicale et songer que c'est peut-être un aspect marquant de la littérature actuelle.

Se prendre pour une auteure.

Se prendre pour une autre.

C'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Mes idées sont plus claires, ma créativité s'effervesce la vie, j'ai l'impression de faire partie de la planète. Je prends conscience de la chance que j'ai de voir le soleil se lever, d'entendre la ville se réveiller, d'être témoin d'un monde qui fonctionne très bien sans moi mais auquel, finalement, j'appartiens.

Constater que je suis vraiment influencée par les 10 minutes d'entrevue avec Marie Laberge prises au vol à l'émission de Sonia Benezra l'autre soir.

Bon, ok : je l'aime, Marie Laberge.


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6 septembre 2011

Mal entendre et mal dire

Le langage, c'est vraiment fascinant.

D'abord, encore une fois, j'dois devenir à moitié sourde parce que j'ai vraiment compris ''l'autre jour, à pogne mes corneilles'' quand mon père m'a dit ''l'autre jour, à Paul McCartney''.

Mais, au moins et malgré mes oreilles déficientes, je peux presque me vanter de ne pas avoir la langue qui fourche puisque c'est ma soeur qui, parlant des paroles de Wind of Change, s'est écriée : ''Voyons, c'est plein de métamorphoses!''

Métaphores, Véro, métaphores.

Et pour ceux qui entreprennent des études en linguistique (bin pis en n'importe quoi d'autre) à l'Université Laval, sachez que des livres usagés sont en vente et que j'y vends notamment des livres annotés par moi-même, big comme ça, ou juste pas annotés du tout parce que j'ai abandonné le cours. Des livres genre :

Alise Lehmann et Françoise Martin-Berthet
Christine Tellier


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2 septembre 2011

Entendu à la Barberie

Je - J'regarde pour prendre le cours de zumba.

La Coloc - Au cégep de Limoilou?

Je - Ouin j'essaie, ailleurs c'est trop loin.

(Aide-moué! Aide-moué à me retrouver, baby!)

***

Vers 20 h.

La Coloc - C'est drôle ici la clientèle de l'après-midi...

***

Encore Je - Hey, j'le connais, lui, j'ai mangé son poisson chez eux!

(NDLA - Ok, pour vrai, j'comprends toujours pas pourquoi c'est drôle...
L'allusion sexuelle est pas là pantoute, moi j'pense que vous étiez juste tous trop chauds.)


***

É1 - C'est parce qu'après ma chemise, j'ai des bouchons d'manquette.

***

É2 - On va le prouver stasstisstiquement, eu, statiquement, eu...

Je - On va le prouver avec de la statique?

É1 - On va se frotter une balloune dans les cheveux!

É2 - Ouais, c'est ça, on part sur une balloune.

***

Je - Gabou, on est comme Laurel et Hardy, mais chu genre le gros ET le petit.


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1 septembre 2011

Un matin, une phrase. Septembrer.

Après le choc initial, les cris, les larmes et la vaisselle cassée (la vraie, deux coupes fracassées sur le comptoir de granit), la séparation s'était finalement faite en douceur, et si parfois elle se couchait un peu trop tard avec le vague-à-l'âme, la nuit ne manquait jamais d'effacer ses soucis : elle se réveillait au son des parcelles de bonheur du couple chez qui elle habitait, fragments de conversation qui savaient lui dessiner ce sourire étonné d'exister qui, des années plus tard, le séduirait, lui.


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