10 janvier 2011

Sophie

Sophie est pu capable de penser à Antoine tout le temps quand Antoine pense pu à Sophie jamais.

Pu capable.

Antoine en s'endormant, Antoine en se réveillant, le sosie d'Antoine dans l'autobus, la toune d'Antoine à la radio, le vrai Antoine dans son cours de philo, l'autre Antoine qu'elle s'est fait présenter par hasard, Antoine devant des fraises qu'il adore en spécial, Antoine dans une quote de film, Antoine quand elle est dans la lune, Antoine quand elle achète un nouveau chandail, Antoine quand elle prend sa pilule le matin, Antoine, Antoine, Antoine.

Fak Sophie a volé le char de son coloc pis 'est partie. Zoum vroum zoum.

Elle a roulé pendant vraiment longtemps, ou alors c'était peut-être juste 40 minutes, qui sait, mais tsé, assez longtemps dans une direction inconnue pour ne plus qu'elle puisse dire à quel endroit elle se trouvait. Avec la pluie qui flac-flaquait sur le pare-brise pis la radio qui griche-grichait une game de hockey.

Et là, elle a cherché une pancarte sur le bord de la route pour pouvoir mettre un nom à sa libération d'Antoine, à son trip de fille tannée qui réussit enfin à être assez loin de celui qu'elle aime pour s'en déconnecter physiquement, s'arracher, à sa victoire sur la vie, oui.

Blanc sur vert, que c'était très écrit. Très très.

St-Antoine-sur-Richelieu. Criss.


_____

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire