26 avril 2010

J'ai toujours détesté la couleur de ta voiture (j'haïs ça le orange brûlé)

Arrêtée à la rouge
Une éclair de orange
Dans l'angle mort, ça bouge
Une vague me dérange

Je fais semblant de rien
Je joue avec ma frange
J'monte la radio, en vain
Le stress s'en fout, me mange

Faut pas que j'vois ta face
Dans mon rétroviseur
Ta blonde occupe ma place
Ça dérange mes humeurs

Je sens dans ma poitrine
Un peu comme une douleur
Une ou deux aspirines
Vont contrôler ma peur

Je veux fuir au plus vert
J'abdique et je décolle
J'ai comme un mal de mer
Et mon cœur, lui, s'affole

J'ai l'esprit dérouté
Qui crie des hyperboles
Mes poumons ont flanché
Et mon pouls dégringole

Pis là, la frustration arrive dans un grand cri
Elle veut ton attention, t'en faire payer le prix

Mais quand, mais quand vas-tu disparaître d'ici?
J'attends, j'attends, mais tu pourris encore ma vie


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25 avril 2010

Sortir en boîte à 26 ans

Jeudi soir, encore une fois dans ma vie, j'ai eu cette impulsion qui me prend parfois, un mal qui se soulève et envahit mes membres, bref, une furieuse envie d'aller veiller, de boire et de danser. Si j'ai le besoin de vous disserter le sujet aujourd'hui, c,est que j'aimerais bien garder une preuve écrite et tangible du non-intérêt de l'expérience, afin de ne plus la répéter. Du moins, pas dans les conditions sherbrookoises. Il est temps que j'apprenne ma leçon.

Nous avions choisi le Summum. Pouah.

Premier constat : la clientèle est jeune. Très très. Les garçons sont maigres et peu musclés; les filles, fermes et trop maquillées; les palettes de casquette, droites et immaculées; les jupes, courtes et fluo; les cartes, fausses; les cellulaires, occupés à texter; la tolérance à l'alcool, inexistante. Un mot pour tout résumer : adolescence.

Sous les cris désagréables du DJ prébubère à la recherche d'un moment de gloire ("Yo Summum! Put your hands up, there's a party, hey, hey! Come on Summum, faites du bruit!"), les chansons s'enchaînent en courtes séquences de 20 secondes, ce que j'estime être le temps maximum que les jeunes de 17 ans qui remplissent la piste de danse peuvent consacrer à une pièce musicale. C'est quand même beau de voir que les bars savent s'adapter au déficit d'attention de leur clientèle juvénile.

Non mais c'est quoi le but de tout ça, finalement? Bin le but là, c'est qu'à 15 ans, quand tu te trouves une fausse carte pour aller veiller, tu veux juste boire à en oublier ton nom et te frotter sur un bel inconnu trop saoul et coucher avec lui. Ou peut-être pas. Peut-être que tu veux juste te faire désirer en te frottant sur un poteau sur une des "scènes" du bar, immitation peu flatteuse de la Britney Pute qui a marqué ton enfance. Mettons.

Mais tsé, moi, à 15 ans, je passais mes vendredis soirs à garder des morveux attachants pis j'savais pas c'était quoi un fer plat. Le plus "sexe" que j'ai atteint à ce moment-là, c'est probablement le stade de regarder Bleu nuit à la télé pendant que les enfants dorment, le tout en pesant sur "back" pour switcher à Musique Plus quand j'entendais la voiture des parents arriver (mais après, fallait avancer d'un poste, pour pas qu'eux découvrent, en pesant sur "back", que je regardais de la porn en m'occupant de leur progéniture). C'était ça, ma vie en 1998.

Alors voilà. Quand je vais veiller dans un bar (surtout un open bar) de Sherbrooke un jeudi soir, j'en ressors avec l'impression d'être vieille, vraiment vieille, et en plus de faire la morale aux autres en couchant sur écran cette impression, comme une vieille vieille vieille frustrée. J'en suis même rendue à avoir envie d'aller au Boston. J'vous jure, j'pense que j'l'essaie samedi prochain! Je vous ferai une dissertation comparative des deux lieux ;)

Note à moi-même : ne plus sortir comme si j'avais 20 ans.

Faire ça plus chic, plus cher et plus adulte en allant AILLEURS qu'au Summum/Living/Well Pub/Kudsak/Commission et cie. Tant qu'à dépenser, je suis mieux de me trouver des gens comme moi qui vont avoir envie de se saouler au vin dans un bon resto. Parce que ça, je ne le regrette jamais. Jamais.

Que je me le tienne pour dit.


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21 avril 2010

Sondage : vous avez parlé

C'est officiel, selon le très sérieux sondage Blogger en collaboration avec la firme ValGod et comptant presque trente répondants, vous "vous câlissez" bien que le Canadien ait une chance ou non de remporter the coupe (50 % des votes). Quelques-uns d'entre vous restent optimistes (5 %) mais se font rabattre le clapet par près du double de pessimistes (9 %).

Est-ce que notre (oups, je viens de dénoncer ma propre réponse) manque d'enthousiasme est à ce point dégageur de mauvaise énergie que le club perd par notre faute? Je laisse Jojo Savard répondre. Ce serait d'ailleurs un excellent come back pour elle.

J'attends impatiemment de connaître votre opinion dans les prochains jours sur mon nouveau sondage, un sujet qui me tient particulièrement à coeur : Retour vers le futur!! Je ne vous donne pas ma préférence tout de suite, mais je vous promets de vous en reparler lorsque le sondage sera terminé.

À tous ceux qui n'ont jamais regardé les Retour vers le futur, c'est maintenant ou jamais : bon cinéma!


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Des faits inquiétants... ou juste drôles

19 avril 2010

Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 26 : se dénicher un preux chevalier prêt à tout pour rendre la vie plus douce. Princess style!

Leçon numéro 27 : chanter I will survive à tue-tête dans un karaoké. Disco style!

Leçon numéro 28 : déjeuner. En fait, mangez (tout court), mais surtout le matin. Et servez-vous de bacon pour de meilleurs résultats. Pis oubliez la leçon 19 qui vous suggérait de jeûner...

Leçon numéro 29 : voyager. Éloignez-vous des tracas, le temps que tout s'apaise un peu. Destination... J'sais pas moi, allez à Saint-Malo tiens pour faire un stage... Comme elle. Si ça vous adonne pas, allez voir le pit de sable à Eastman pis faites-vous croire que c'est le Sahara.

Leçon numéro 30 : sacrer. Plus vous choisirez un mot long, gras, dur, plein de consonnes et que vous le direz très fort avec dans les yeux une lueur inquiétante, plus ce sera bénéfique pour vous. Allez, libérez votre Jésus intérieur d'un grand "tabarnafuck" ou d'un subtil "câlisstérol"!


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17 avril 2010

De la relativité de la vie

Y'a des gens qui sont à l'hôpital, en train de souffrir (quand ça n'est pas mourir).
Y'a des gens qui n'ont pas un rond pour manger, aujourd'hui.
Y'a des parents qui cherchent leur enfant perdu depuis des années.
Y'a des enfants qui enterrent leurs parents, décédés trop jeunes.
Y'a des gens qui cherchent un dernier souvenir dans les décombres de leur maison.
Y'a des gens qui ont tout perdu à cause d'un crosseur financier.
Y'a des gens qui se battent pour avoir le droit de voter.
Y'a des femmes violées qui sont pointées du doigt par leur communauté.
Y'a des hommes qui ne voient leurs enfants qu'une fin de semaine sur deux.
Y'a des gens qui se demandent par quel moyen se suicider.
Y'a des gens qui avalent 30 pilules par repas simplement pour vivre normalement.
Y'a des gens qui n'ont pas parlé à personne depuis des jours.

Et moi, et moi...
Je chiale parce qu'il n'y a plus de lait dans le frigo pis que j'peux pas manger de céréales.

(...)


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16 avril 2010

Je sieste, tu siestes... je sieste

La première fois semble inoffensive. Au sortir d'un cours d'oraux, mes heures de non-sommeil de la nuit d'avant me tombent lourdement sur les paupières. Mmmm... Une bonne sieste à quatre heures de l'après-midi, c'est toujours réparateur. Et puis, on n'a jamais assez de siestes dans la vie!

Dodo de 4h à 5h.

Le lendemain, c'est tout de suite après le dîner que ça se pointe. Accusons la digestion ou le soleil paresseux qui vient réchauffer le coin du divan. Bah, un après-midi sans cours, pourquoi ne pas en profiter pour récupérer un peu, n'est-ce pas? La veille, ça ne m'a pas empêché de m'endormir le soir venu. Mmmm... Allez, une petite sieste, pour la chance.

Dodo de 1h à 6h.

La sieste a été un peu plus longue que prévu. Résultat : je ne m'endors pas avant les deux heures du matin. La journée qui suit, c'est inévitable, j'ai besoin de faire une sieste pour récupérer les heures de sommeil ainsi perdues.

Dodo de 12h à 2h. Puis dodo de 8h à 10h.

Vlan! Se coucher à trois heures du matin, quand le lendemain promet un réveil-matin chantonnant le début d'une journée chargée dès 6h, c'est pas plaisant. C'est pour ça qu'au retour à l'appartement, vers 4h, ça prend une sieste.

Dodo de 4h à 9h.

Merde, neuf heures! Je n'ai rien fait de la soirée, il me faut absolument terminer ce travail à remettre le lendemain. Allez, j'y donne un coup... Et je me couche vers quatre heures du matin. C'est pas trop grave, je peux dormir jusque vers onze heures, n'est-ce pas? Ensuite, j'irai décharger mon oeuvre à la fac, et je reviendrai faire une petite sieste avant de continuer mon étude.

Dodo de 1h à 5h.

J'ai perdu tout mon après-midi! Merde! Faut lire, maintenant, allez! Je lis, je lis, je lli, jell, jezzz, zzz, zzzzzzz, zzzzzzz.

Dodo de 8h à... 8h le lendemain matin!

Aujourd'hui, pas de sieste. Il est temps de reprendre un rythme d'éveil-sommeil plus "normal". Qui est l'imbécile qui a dit qu'on n'avait jamais assez de siestes, dans la vie??


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15 avril 2010

Les Canadiens sont là... ouaafff...

Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 21 : être bien entouré. Entourez-vous d'un vieux coton ouaté confortable, d'une musique mélancolique, d'amis compréhensifs, de rêves fous, de photos de voyage et de voisins BS qui gueulent sur les perrons en diphtonguant. Ouaip, un entourage de choix.

Leçon numéro 22 : jeter. En fait, jetez tout ce que vous pouvez, tout! Des vêtements pu à la mode, des souvenirs douloureux, des lettres encombrantes, des courriels désagréables, des photos trop belles, de la vaisselle (avec force, sur le sol), des médicaments périmés, des boucles d'oreille veuves, des idées sur papier, cette banane moisie. Puis, jetez l'éponge, et votre dévolu sur quelqu'un d'autre.

Leçon numéro 23 : rire! Perso, regarder un show de Louis-José Houde, même si c'est juste en DVD, ça fait la job en sale! Sinon, on a tous un ami-clown qui ne demande qu'à avoir un peu d'attention : c'est le temps de l'appeler.

Leçon numéro 24 : partir magasiner avec comme seule arme une carte VISA déjà presque pleine et revenir avec une chemise-robe foul à la mode. Yay!

Leçon numéro 25 : changer. Tout plein. La couleur de vos cheveux, la coupe itoo, la sorte de céréales le matin, la configuration de votre chambre à coucher, salon, cuisine, patio, la musique sur votre iPod, la sonnerie de cellulaire, le mascara, votre parfum...


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Pour faire suite à mon article précédent...

14 avril 2010

Sondage : le retour

Il y a 86 % des gens qui croient que mon blog est un meilleur investissement que mon Facebook. Le tout sur une population répondante totale de... 29 personnes, ouais! Je vous aime, échantillon de mon coeur!

Je salue d'ailleurs les pauvres quatre personnes "contre", ces accros (forcément ou férocement) de FB qui doivent tellement se réjouir de l'épisode de South Park sur le sujet. Vraiment, mes salutations.

Prochain sondage à venir sous peu. Une bédé, aussi, un truc animal là, grrr wwrraaawww, j'vous pitche ça maximum dans une semaine, quand ma session va être terminée pour de bon. Pour l'instant, je vais juste aller dormir encore, un peu beaucoup, entre deux stress (celui de fin de session et celui de me trouver une job) et deux obligations (arrêter de regarder la vaisselle s'empiler sur le comptoir et plutôt la faire et finir mon travail de elc152) ou deux-trois procrastinations (Facebook et msn... et ce blog, est les autres blogs, et les vidéos stupides de msn, et ceux de youtube, et ma guit, et la saison 2 de la Galère, et mon roman, et mes bédés...).

Bref, je me couche. Je ne sais pas encore si ça sera une sieste ou une nuit, j'aime bien laisser la vie me surprendre (!).

Je n'ai qu'une chose à dire en vous quittant, et vous comprendrez peut-être en lisant la section des sports dans le prochain Collectif : on est "cap-habs", écrit-elle en s'esclaffant.

[à Jess Champ : j'ai du charisme, go habs go]


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7 avril 2010

Facebook addicted

Je suis en cure (oui, encore) de Facebook. Il me reste 51 heures à souffrir.

J'ai hâte d'y retourner pour pouvoir mettre une lettre de l'alphabet avec plein de mots qui commencent par cette lettre-là.

:)

J'suis vraiment geek.


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Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 16 : prendre un bain bouillant. Grâce à la haute technologie, vous pouvez même installer votre portable sur la toilette pour faire d'une pierre deux coups et regarder une comédie romantique de Meg Ryan qui date un peu. Faut évidemment trouver une version pas-en-vhs dudit film.

Leçon numéro 17 : lire un vieux journal intime. Si possible, retrouvez des écrits qui datent de votre adolescence. Vous ne pourrez jamais être plus pathétique que l'ado boutonneux et en mal d'amour (et aux cheveux grichoux) que vous étiez naguère.

Leçon numéro 18 : faire une ride de char. Pas de voiture ni de permis? Allez dans les autos tamponneuses, ça pourra au moins vous faire rire (de vous-même, à la limite).

Leçon numéro 19 : jeûner. En fait, c'est très moche comme technique et plutôt néfaste pour la santé, mais ça a le mérite d'attirer l'attention en 'ta. Au gros pire, écrivez sur votre Facebook que vous jeûnez, mais n'arrêtez pas de manger dans votre vraie vie : tout le monde n'y verra que du feu.

Leçon numéro 20 : flatter un chat avec vigueur. C'est presque aussi réconfortant que la grammaire (Mercedes approved). Vous pouvez aussi vous partir une famille de chats, au besoin.


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Back to the future

Ouvrir un journal intime d'il y a cinq ans et y lire :

Et puis qui aurait le goût de se tenir avec une hystérique frustrée qui, par dessus le marché, se cherche encore comme une ado stupide? Personne. C'est pour ça que je n'ai personne.

Ça aide à dédramatiser et à rire de soi, et ça permet de réaliser qu'on ne change pas, avec les années. Être une drama queen, c'est un état permanent, point. Mais certaines choses, elles, ont heureusement changé :

J'ai pas d'amis, je suis toute seule, j'ai pas de buts, j'ai rien d'intéressant à offrir. Un paquet de chair sans estime. Je me trouve conne, la plupart du temps du moins. Qu'est-ce que je suis en train de faire de ma vie? Niet. Je ne suis utile pour personne, ni pour la communauté, ni pour moi et encore moins pour mon chum. Où va ma vie? Qu'est-ce que j'aime vraiment?

Ça, c'est pu vrai. Alors je suis peut-être une drama queen finie, mais ça me fait vraiment du bien de voir que j'ai tout plein d'amis vraiment géniaux, des tas de passions (trop pour le temps libre que j'ai, d'ailleurs!) et que j'ai plein de projets pour devenir quelqu'un d'utile dans la société.

C'est beau, évoluer. Val est morte, vive Val!


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6 avril 2010

Entendu à la Brûlerie

Val : C'est vraiment du caca.
Virg : C'est très anal.
Val : C'est un artiss-anal.

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Virg : C'est quoi don' les phases du développement de Freud... Y'a anal, oral...
Véro : Bestial?


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4 avril 2010

Insomnie

Ça faisait un moment que ça m'était arrivé et là... Vlan! Les petits chiffres rouges sur mon réveil-matin mauve, turquoise et blanc (feat. 1990) indiquent 4:18.

Et moi, mes yeux sont grand ouverts. Je sens mon poul battre contre mon oreiller : je vous jure, je suis certaine qu'on peut voir ma gorge bouger sous les pulsations! Mes pensées roulent à fond la caisse et voguent de l'amour à l'école, de la job au déménagement, de la couleur de ma future chambre au dîner de Pâques demain, que dis-je, tantôt. Et j'ai mal à la tête, et je veux dormir, JE VEUX DORMIR, BORDEL!

Mais non, ça a l'air.

Plus de deux heures plus tard, après avoir fait le tour de la vie sociale facebookienne d'à peu près tous mes "amis", j'ai toujours les yeux aussi ouverts et je vois le soleil se lever dehors. Si j'avais un char, j'irais chercher de l'eau de Pâques. Au lieu de ça, j'ai une illumination.

La vie est belle.

Je pense à tous mes amis que j'aime tant, à la belle journée d'hier où il faisait si beau et si chaud; je pense aux soirées arrosées du passé et à celles à venir, aux anecdotes pas possibles qui y sont rattachées; je me rappelle Nice, Barcelone et le train, j'imagine l'eau frette d'Old Orchard sur mes chevilles; je revois Lou, bébé, minuscule, endormi dans mes bras avec un beau filet de bave qui vient me mouiller l'épaule; je pense à ma petite sœur qui a fini l'école... l'université; j'écoute de la musique et je trouve ça beau, je prends ma guitare et je grattouille un peu... La vie est vraiment belle.

(...)

Mais au bout du compte, je ne dors pas alors que je voudrais dormir.

Alors je vous emmerde avec ça pour me venger de la vie, si belle mais si ingrate!


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