27 juillet 2010

Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 31 : dormir. Lorsqu'on atteint le sommeil paradoxal, les REM permettent à notre cerveau de s'autoguérir de ses blessures émotionnelles. C'est pas pire, quand même, le corps humain! Alors couchez-vous, laissez-vous canter sur un film un peu poche (genre un film de Russell Crowe) et permettez-vous le luxe de vous lever à l'heure où votre corps décidera bien de se réveiller. Prenez même congé, s'il le faut! (vous trouverez bien un moyen de payer votre loyer autrement qu'en travaillant, tsss...)

Leçon numéro 32 : lire un roman. Rien de mieux pour oublier ses petits bobos que de se plonger dans une bonne fiction. À moins, bien sûr, que vous vous remettiez d'une histoire d'amour douloureuse et que votre ex soit justement l'auteur d'un livre où il raconte votre romance en brossant de vous un portrait peu flatteur. Choisissez vos lectures, quand même.

Leçon numéro 33 : cuisiner. Vous êtes une grande personne, maintenant. Maman n'est plus là pour vous préparer de bons repas réconfortants, hé non, mais rien ne vous empêche de gagner en maturité (enfin)! Allez à l'épicerie, choisissez des aliments frais qui vous mettent l'eau à la bouche et cuisinez un festin à partager entre amis. Je lis vraiment vraiment trop le Châtelaine.

Leçon numéro 34 : lire le Châtelaine. Bin quoi, tant qu'à y être! Ça donne toujours envie de magasiner, d'essayer le power yoga, de cuisiner des biscuits de Noël, de trouver le bon parfum et de remanier son horaire pour conjuguer travail-famille. Mais jamais, jamais que ça donne envie de se pendre, alors ça peut pas, techniquement, nuire.

Leçon numéro 35 : marcher. Ça vous permettra de prendre l'air et de voir du monde, deux choses que vous ne pouvez absolument pas faire en restant enfermé dans votre chambre à jouer à Tetris compulsivement sur une télé 12 pouces. Si vous êtes rendu à rêver que plusieurs longues barres arrivent d'affilée et que ça vous fait faire plein de 4-lignes, c'est à vous que j'm'adresse.


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25 juillet 2010

La touriste zen

J'avais une envie de me sentir ''alone in the crowd'', alors j'ai affronté les marcheurs du vieux port tout l'après-midi. Quelques constatations :
  1. Les gens avec chien ont tous le réflexe de l'obliger à se baigner dans les jets d'eau synchronisés. Même quand la pauvre bête est totalement effrayée et récalcitrante.

  2. Il y a tant de cellulaires... Crime, c'est votre sortie entre amoureux : est-ce que c'est vraiment nécessaire que le cellulaire soit ouvert pour que vous puissiez expliquer à votre chum de gars que vous êtes au vieux port avec votre blonde pis qu'y'a gros du monde? Ça fait-tu avancer l'humanité, ça?

    Je voudrais aussi adresser un commentaire semblable aux vélos munis d'une radio : si vous avez envie de pédaler en écoutant de la musique, pourquoi ne pas le faire au gym? Vous avez choisi un loisir qui se fait à l'extérieur, en nature; me semble que vous pouvez sûrement vous passer d'écouter Rock Détente pendant les deux petites heures de votre balade, non? Essayez la balade sans ballades!

  3. Il y a trop de couples. Parole de célibataire.

  4. J'aime beaucoup les cyclistes qui s'arrêtent pour regarder le fleuve. Je sais que ça a l'air commun comme geste, mais plusieurs ne font que courser sur la piste cyclable, impatients de se rendre fouille-moi où. Ceux qui s'arrêtent quelques minutes inspirent la plénitude. Ça peut juste être du bon monde.

  5. Il y a trop d'ados. Je pense que ce commentaire s'applique à la vie en général. En fait, leur nombre est tout simplement décuplé par leur faculté à exprimer tout (trop) haut toutes leurs pensées (comme si ça nous intéressait) et toutes leurs expressions cool. Ça gosse. En guise d'exemple, ce prépubère qui s'est exclamé : ''Yo man! Check ça, trop chill le bateau!'' Et son ami : ''Tsss, man, c'pas un bateau ça l'gros, c't'un traversier, chose!''

  6. En quelques heures, on peut vraiment entendre des accents de tous les coins du Québec, c'est fascinant. [Je sais, geek de langues.]

  7. Vous pensez que vous êtes originaux de vous faire prendre en photo près de la fontaine? Croyez-moi, vous ne l'êtes pas.

  8. Une petite couverte sur le gazon ne prévaut en aucun cas d'avoir une horde de fourmis qui nous escalade la jambe gauche. [Pensez-vous que je devrais accorder escalader avec fourmis au lieu de horde?]

  9. Les enfants n'ont vraiment aucun filtre. Mes salutations à la petite fille qui s'est exclamée, en me pointant du doigt : ''Maman! Est-tu morte, la madame?'' Bin non, ma belle, je dors sur la place publique, c'est différent! Mais merci de m'avoir réveillée avant que je ronfle, hihi!

  10. Trop de gens ont la fâcheuse manie d'entretenir des conversation du type Mtl VS Québec. Après en avoir souffert quelques unes en tant qu'observatrice externe, je prends ici l'engagement officiel de ne plus jamais comparer. Parce que sérieusement, on s'en fout pas mal.
J'ai l'air de chialer, mais ça m'a vraiment fait du bien comme journée, et je vais recommencer ça la semaine prochaine, c'est certain. Le vent était trop doux sur ma peau, ça sentait la presque-mer; j'ai passé quelques heures à alterner entre lire, observer la faune portuaire et être dans la lune.

*Note aux bourgeoises : cohérence cardiaque

Bonne semaine tout le monde :) et à tous les esseulés : allez vous promener dehors. Oui oui, seuls. Réalisez à quel point vous êtes libre. Je vous parie que quelques heures à vous laisser bercer par le vent vous convaincront que la vie est belle. Et vous apporteront des rencontres surprenantes.

J'ai l'air d'un livre de psycho-pop...


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24 juillet 2010

Feeling Rose

Ouais, ça me tentait de redécorer. Et non, je ne viens pas tout juste de passer 4 heures à regarder Canal Vie, détrompez-vous!

Tant pis si mon blog a l'air de celui d'une fille de 14 ans.

Anyway, c'est pas comme si c'était un endroit sérieux qui a la prétention d'être autre chose qu'une dramatisation de mes histoires d'amour pathétiques de fée-fille qui refuse de vieillir...


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Fantasmes

23 juillet 2010

Le tit boutte de verre

Vous vous rappelez peut-être ce matin de grâce où j'ai échappé un verre par terre dans ma chambre. Et les mille miettes qui ont suivi.

C'était il y a longtemps.

Depuis ce temps, je n'avais pourtant toujours pas trouvé la motivation de passer un balai dans ma chambre. En fait, c'est encore le cas : je n'ai pas passé le balai depuis. J'ai seulement ramassé les plus gros morceaux de vitre. Lâche de même. Crottée comme ça.

Au pied de mon lit, il y a un tit boutte de verre qui traîne. Mon défi quotidien consiste à me promener nus pieds dans ma chambre sans me l'enfoncer dans la plante. C'est comme rendu mon ami, un compagnon de vie qui m'aide à cheminer et à devenir une meilleure personne, une préoccupation qui me suit en tout temps. Même la nuit, je sais exactement où se trouve la lame sournoise et je l'évite (ou je lévite, qui sait) avec brio.

Toute bonne chose a une fin : je viens de me rendre compte que le tit boutte de verre était pu à sa place.

...

Fan-tan-tan!! (musique de suspense intense)


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21 juillet 2010

La Saint-Jean... Un mois plus tard dans les maritimes


Il y a une ellipse dans l'histoire. En fait, entre le moment où Jessancynthe réalise qu'elle ne pourra s'accroupir dans les buissons avec sa bédaine d'enceinteuse et le moment où sa vessie décide de s'en sacrer, il y a une course folle à la recherche d'une toilette, fail monumental pendant lequel Jessancynthe perd ses précieuses antennes de Saint-Jean.

...

Oui-oui!


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18 juillet 2010

Génération Y

J'sais pas pour vous, mais j'me sens pas tant Y que ça. Selon Wikipédia, c'est la bonne tranche d'âge, mais j'ai pas tellement l'impression d'être une digital native (dit-elle, si 2.0 sur son maudit blog).

Quoique...

Aké, c'est vrai que j'fais partie des petits ingrats qui ne respectent pas l'autorité si elle n'est pas doublée de compétence et qui placent le travail après le reste de la vie. J'avoue itou que j'suis pas impressionnée par les effets spéciaux au cinéma et que j'ai la critique facile, pis que j'ai profité des jeux vidéos étant très jeune.

C'est quoi, au fond, être un Québécois de ma génération...

Ratissons large : Passe-Partout (gnan), mais aussi les Mighty Ducks (coin! coin! coin!), Maman j'ai raté l'avion (passe ça à Kévinne), les Intrépides (hey, si tu as besoin d'aide, quand ton ciel devient gris), jouer au Brightlights pis faire du lipsinc sur du Julie Masse, avoir été trop jeune pour danser la Macarena, mais assez vieux pour trouver ça sexuel (donc drôle), connaître par coeur la toune de Rémi sans famille, demander des asv sur mIRC (pis essayer d'être +o sur un channel important), avoir eu des cousins qui ont raté foul d'école grâce au verglas, avoir dit char jaune en tapant sur l'épaule de son ami, avoir trippé sur Dubmatique, mais surtout acheté le Big Shiny Tunes 2 comme premier CD ever, avoir fait le tour de Mario Bros 3 en utilisant les flûtes (mais avoir un cousin, le même qui a raté de l'école en 1998, qui était capable de le faire SANS flûtes, lui), avoir lu ''Nirvana 4ever'' à 10 ans écrit dans les jeux de plastiques de sa cours d'école pis avoir catché 4 ans plus tard de quoi il s'agissait, avoir trippé sur les BsB mais pas trop longtemps parce qu'on était bordeline trop vieux, avoir regardé les Zigotos en prétextant que c'était à cause de sa petite soeur...

C'est dire à propos d'un film, en 2010 : ''y sort quand en cassette?''

Pis c'est avoir l'air martien en parlant d'une toune entendue à CIMO au lieu de NRJ.


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14 juillet 2010

Du mauvais pied

J'ai cherché mes bas, puis mes souliers, mais j'ai surtout accroché mon fer plat qui est tombé sur ma table où traînait un grand verre d'eau et des boucles d'oreilles (un trilliard), le tout s'est retrouvé sur le sol, morceaux de vitre chillant avec bijoux, pis c'était un beau verre de Passe-Partout en plus fak chu frustrée, et là je me suis rappelée que j'avais mis des pâtes à cuire sur le rond : évidemment, c'était tout collé dans le fond, pis après j'trouvais pu mes clés, et quand je suis venue pour barrer la porte en sortant, j'ai réalisé que mon ventilateur était encore dehors, alors je l'ai rentré gauchement fak je l'ai évidemment échappé et il s'est cassé, près de la dépouille du verre d'Alakazou, pis là j'ai sacré pis j'suis partie en courant pis en laissant l'appart tout décâliss, mais pas assez vite faut croire puisque j'ai pas eu le temps de couper le traffic et que la (oui, j'aime ça que ce soit ''la'') bus m'est passée dans la face, nouveaux blasphèmes, pis quand j'ai voulu m'asseoir avec frustration (pour faire un statement) sur le banc pour attendre l'autre bus, j'ai tellement pas remarqué qu'il était trempe, fak j'avais le cul tout mouillé en m'assoyant finalement dans la 801 entre une vieille pis un beau gars (yesss), mais j'ai pas eu le temps de sourire qu'on pognait une fucking bosse pis qu'une goutte (celle qui fait déborder le vase) du café du beau gars effectuait un vol plané direction mon décolleté pour aller s'imbiber dans ma chemise blanche, et j'ai même pas pu me remonter le moral avec de la bonne musique parce que mon criss de iPod avait pu de batterie.

Il n'est pas encore 8 heures du matin.

That's the time you must keep on trying
Smile, what's the use of crying?
You'll find that life is still worthwhile if you just smile


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13 juillet 2010

Entendu à l'appart

Séance de ménage chez les linguistes. Mardjev termine de passer le balai en ramassant un dernier tit-tas de poussière.

Mardjev : Ah, t'as ramassé mon bleuet!
Val : Non...

Ninja Cat!!!


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12 juillet 2010

Festive Val

Ça commence avec un frottement incongru entre les cuisses, à l'endroit exact que toutes les filles minces ne connaissent pas : là où les cuisses en chair se touchent en marchant. Personnellement, je l'ai découvert au début de la vingtaine, à la suite d'une prise de poids juste assez impressionnante pour m'introduire au phénomène. Je n'aurais jamais pensé que marcher l'été à la chaleur en jupe pouvait être aussi désagréable; après 20 minutes de marche, j'ai l'air inconfortable. Après 40 minutes, j'ai l'air d'avoir fait de l'équitation la veille. Au bout d'une heure, j'ai l'air d'une reconstitution dramatique de I didn't know I was pregnant après la perte des eaux. J'en suis même venue à me dire qu'il faudrait que je me colle du tape médical audit endroit pour combattre le frottement, ou encore, que je m'enduise de lube extra résistant pour rendre le tout plus soyeux et moins irritant.

Ça se poursuit avec la constatation qu'un jeune de 12 ans chemine à vélo dans la côte Salaberry, en la descendant à vive allure, sans regarder où il va parce qu'il est occupé à texter. En pleine heure de pointe. Pendant les 10 secondes où j'ai pu admirer son habileté à conjuguer casquette jaune et t-shirt rose, il a faillit s'enfoncer dans une voiture stationnée, se faire frapper en traversant sur une rouge et renverser une vieille dame qui peinait à grimper la côte sous le soleil cruel.

Ça empire avec une mc-employée qui ne connait probablement pas la traduction de fast food puisqu'elle sert LE client qui me précède plus lentement que sa voisine, qui réussit à servir 3 clients pour un même laps de temps. Je pense à Louis-José Houde et à son sketch sur le choix d'une file (''and a medium!''). Moment charmant : le vide de son regard alors qu'elle place pratiquement une à une les frites de ma moyenne dans le contenant cartonné. Moment encore plus charmant : son regard inquiet en constatant que la disposition des vivres dans mon cabaret n'est pas optimale pour pouvoir y rajouter un moyen frite et qu'elle doit, ô malheur, déplacer un hamburger.

Ça s'améliore avec ma fascination pour un garçon d'environ 3 ans qui danse sa vie sur la musique africaine d'avant-show, complètement surexcité de ne pas encore être couché à 9h, si heureux de montrer ses talents de danseur au petit bout de foule qui l'entoure. J'en veux un comme ça. Y fait même des roulades, un vrai champion! J'en veux vraiment un comme ça. Là, genre. Il a une face de Jérémy qui fait des ''ch'' au lieu des ''j''.

Ça se dégrade avec un groupe d'adolescentes erratiques trop occupées à juger le nouveau chum de leur amie (bien évidemment absente ce soir là) pour regarder où elles mettent les pieds et pour se rendre compte qu'elle accaparent le trottoir sur toute sa largeur. L'été va être long, les filles... Vos petits culs tight, si on les additionne tous, bin ils font 3 mètres de large. Hé oui.

Ça se termine sur l'oeil vif d'un babyboomer qui a sûrement connu des temps sexy et qui siffle Wind of Change en marchant au milieu des festivaliers.


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7 juillet 2010

Bin kin, beau temps pour travailler!

Il est quatre heures et quart dans les austères bureaux du ministère. Normalement, l'endroit serait désert de fonctionnaires*, mais là ça grouille, ça s'affaire, ça pompe l'air sous les luminaires. Exit la bière dans un grand verre, tout le monde choisit l'immeuble en pierres. Même le patron pervers zieute le décolleté de la secrétaire bien en chair en espérant se la faire pour le dessert.

J'suis stupétrie.

(...)

Mais c'est ça, une canicule. C'est une suite de journées où les gens préfèrent se faire chier au frais que d'être en congé et suer.


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*Bin oui, chers lecteurs du privé, il y existe des environnements de travail où plein de gens finissent AVANT 16 h.
Pis oui, c'est très mauvais un espèce de pseudo procédé littéraire où j'mets des sons ''R'' partout. J'en suis consciente et je m'excuse.