31 mars 2010

Bin oui, "Ze" budget

Je me permets ici 1- de chialer et 2- de vous copier-coller un commentaire hautement intelligent lu sur Facebook, ainsi que ma réponse. Je le fais d'abord parce que j'ai un gros ego et que j'aime me vanter de ce que je considère comme étant mes bons coups (allez, souriez) et ensuite parce que j'aimerais beaucoup avoir votre avis sur la question. Suis-je la seule cinglée à m'insurger du nouveau budget?

Le dude dit (pis oui, j'ai corrigé ses plus grosses fautes) :

M'a essayer d'expliquer la base de l'économie de l'état simplement. Les impôts servent à financer les services que l'état offre aux citoyens. Ça permet, avec les exportations (bois, ressources naturelles, etc.) d'offrir ces services-là. Si les services comme le système de santé se dégradent faute d'argent, il faut faire des investissements pour régler le problème. Mais, pour faire ces investissements-là, il faut aller chercher de l'argent quelque part. Mais d'où vient l'argent? Des citoyens, donc où faut-il aller chercher l'argent? J'te laisse deviner. C'est pourtant simple à comprendre.

Si les gens, ça leur tente encore d'attendre des heures à l'hôpital pis de crever à cause qu'ils ont attendu 6 mois avant d'avoir une chirurgie qui aurait dû se faire dans les 2 mois, ben ainsi soit-il.


Je réponds :

Mon cher dude, j'aime tellement ton petit ton condescendant, une chance que tu prends le temps de m'expliquer les choses de la vie, hey, j'suis tellement niaiseuse moi que j'avais jamais compris que l'argent ne poussait pas dans les arbres! Merci d'éclairer ma lanterne, ô toi mon sauveur!

C'est quand même drôle que les plus grands bouffeurs d'énergie, eux, les grosses grosses compagnie pleines de profits, profiteront encore de taux avantageux qui les épargneront de subir la hausse des tarifs d'Hydro que tout le monde va encaisser. Me semble que ça ferait de l'argent de plus.

C'est quand même drôle de constater que les grosses poches du Québec s'organisent pour placer de l'argent ailleurs (*tousse paradis fiscaux *tousse) et ainsi se soustraire de payer plus d'impôt. Augmenter l'imposition sur le revenu de ceux qui font un gros salaire... Me semble que ça ferait de l'argent de plus.

C'est quand même drôle de devoir répéter que le privé, par définition, n'est pas public. Pourquoi alors le gouvernement finance-t-il les écoles privées? Si les gens veulent s'éduquer fancy, je n'ai aucun problème avec la chose, mais qu'ils paient plus, tout simplement. Le réseau public fait amplement la job, et le privé me semble un luxe, certes légitime pour ceux qui souhaitent se le payer, mais un luxe quand même. Me semble que ça ferait de l'argent de plus.

Et de façon générale, c'est quand même drôle de penser que la seule façon de régler un problème (exemple : le réseau de santé) est d'injecter de l'argent dedans. Ça se pourrait pas, plutôt, que l'énorme montant d'argent qui y est déjà consacré soit mal géré? Simplifier certaines mesures administratives et couper dans l'inutile... Me semble que ça ferait de l'argent de plus.

Mais bon, j'suis pas économiste et j'ai pas d'argent, alors mon avis compte peu, mon poids social est limité.

Tout ce qu'il a répondu par la suite, c'est un beau "Whatever...". J'dois vraiment être dure de comprenure pour qu'il soit si découragé par les limites de ma compréhension de ses bons enseignements! Diantre, quelle piètre citoyenne fais-je!!


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30 mars 2010

Une seule question

C'est qui l'espèce de pee-wee de ptit criss de première année loud qui écoute de la musique cheap techno cacanne sur son ghetto blaster (voir ici un i-phone ou autre gadget quelconque) pis qui gosse la classe au complet avec ça pendant la pause en riant à tue-tête avec ses petits copains du BES?

Et quel âge a-t-il? Avec sa face de jeunot, j'suis presque étonnée qu'il ait la voix grave.

Et pourquoi porte-t-il autant de fluo? J'ai l'impression d'être de retour en 5e année dans la cour d'école à Magog... Ça me donne presque envie de m'acheter des pogs.


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24 mars 2010

18 mars 2010

Élimination radicale

Aujourd'hui se sont multipliées dans mon entourage les occasions d'utiliser une tapette à mouche. Dekoi qui serait fixé au bout de mon go-go-gadget-au-bras là, ça ferait vraiment l'affaire.

Un. J'ai vu ma toute première abeille de l'année, câliss, pis elle se tenait évidemment drette à côté de l'arrêt de bus où j'la prends. Dois-je vous dire ici à quel point j'ai peur de n'importe quelle bébitte qui fait trop de bruit? J'ai fait un saut de 2 mètres et ça m'a rappelé à quel point je détestais les désagréments estivaux. Paf, l'abeille!

Deux. Y'a un ptit maudit yo sûrement né dans les années 1990 qui m'a dépassée alors que j'étais pour payer ma bouffe à la caf de l'école cet après-midi. J'étais rendue! Mais non, moooonsieur s'étire le bras pis crisse son stock devant la caissière. Y'était pressé, faut croire, y devait se grouiller pour avoir le temps de tirer sur ses culottes trop grandes avant que le cours recommence... Et dire que ça a réussi à passer un secondaire pis un cégep, c'te molusque-là! Paf, le yo!

Trois. Y'a un dude qui doit forcément avoir été investi par Dieu d'une mission hautement importante dans ma classe pour être aussi gossant parce qu'il se prend pour le gardien du silence. En quoi ça consiste? Dès que le prof ouvre la bouche et que la classe se fait trop bruyante à son goût, il se croit en droit (ou en devoir, va savoir) d'énoncer un "ssshhhhhhhhhhhh!" des plus agressant à l'intention des malfaiteurs. On a quel âge là, 8 ans? Je ne crois pas que ma patience pourra durer plus longtemps... Paf, le gardien du silence!


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17 mars 2010

L'insoutenable lourdeur de l'être

"Alors chuis quoi là?"

Je suis un peu tannée.
Je suis hystérique à ce qu'on dit.
Je suis nocturne parce que forcée ou défoncée.
Je suis cool je suis cool je suis cool.
Je suis habituée de vivre devant un écran.
Je suis soumise à la tentation, mais jamais délivrée du mal.
Je suis tannée des gens "anti-pillules".
Je suis drôle des fois y paraît.
Je suis un électrocardiogramme inquiétant.
Je suis ton appel à l'aide.
Je suis ensevelie sous une société dyslexique.
Je suis en quête identitaire 10 ans plus tard dans les Maritimes.
Je suis un corps vedge qui roule sur des comprimés quatre-saisons.
Je suis en chemise de nuit.

Pis en plus, je suis bien timée avec la 14 chaque soir de prod du Collectif.


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16 mars 2010

Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 11 : faire le ménage en écoutant du vieux Madonna à tue-tête. Copyright Annik Lavoie.

Leçon numéro 12 : aller voir le show de Muse au Centre Bell en mars 2010. Oh, quoi, vous n'y étiez pas? Oups, quel dommage... Votre guérison en souffrira, mais vous pouvez quand même passer à la leçon suivante.

Leçon numéro 13 : entreprendre une thérapie basée sur le cri primal. Faute de moyens, allez dans le bois pis hurlez votre vie à vous en cracher les poumons.

Leçons numéro 14 : faire un cadavre exquis avec une personne exquise. Je vote pour ma coloc; écrivez-moi si vous avez besoin de ses coordonnées.

Leçon numéro 15 : jouer à Facebook Story. Le principe est simple : si vous n'êtes pas heureux, personne d'autre n'a le droit de l'être! Vous êtes le maître du loft, supprimez de Facebook tous vos amis qui semblent trop heureux, tous ceux dont vous vous fichez et tous ceux qui se fichent de vous. Si certains vous demandent de les garder, exigez une preuve tangible de leur amour et de leur dévotion (statue à votre effigie, bouquet de fleurs...) avant de sécuriser leur place au sein de votre groupe sélect.


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Ceci n'est pas un salon

Dans mon ancien blog (voyez ici une larme tranquille couler sur ma joue), j'avais écrit un vindicatif article sur le superbe salon de la Fac de génie financé par Desjardins et, en opposition, sur la décrépitude du local qui sert de "salon" à la Fac des lettres et sciences humaines.

Eh bien, ce matin, mon examen s'est fini plus tôt que prévu, et j'ai encore la ô si grande chance d'expérimenter le confort des divans trop mous de la FLSH! Au moment d'écrire ces lignes, je me demande encore si je ne vais pas perdre mon portable dans une des nombreuses fentes qui caractérisent le cuir sale du fauteuil qui reçoit mon princier derrière : ils ont été éventrés par exprès ou quoi? Les murs défraichis sont couverts de trous, les tables de travail sont peu nombreuses et dépareillées, le seul micro-ondes en vue menace de rendre l'âme... Maudit qu'on est pauvre. Et là, je n'ose même pas aborder l'épineuse question de l'état des tuiles de plafond qui nous tombent sur la tête en classe!

En ces temps troubles où l'État se retire de plus en plus du financement de l'éducation (que mierda), je me demande si on ne pourrait pas utiliser un genre de système à deux vitesses, du genre... que le privé subventionne les écoles publiques. Après tout, le gouvernement finance bien les écoles privées; pourquoi pas l'inverse! On s'en fout de l'éthique : mettez-nous de la pub de Desjardins un peu partout, ou Coke même, ou Pepsi, McDo, Microsoft, pourquoi pas! De toute façon, c'est pas comme si on n'avait pas l'habitude d'ignorer tous les messages de "go, consomme le grand" qui nous sont lancés chaque jour.

Comme société, on a choisi (il y a quelques années déjà) que l'école serait accessible à tous. Si on est incapable de l'assumer, bin assumons au moins notre réticence à continuer de payer, et faisons payer ceux qui ne demandent que ça.


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5 mars 2010

Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 6 : écouter une chanson sur repeat. Ainsi, vous n'avez pas l'impression d'être la seule personne à radoter toujours la même chose, puisque Def Leppard aussi s'époumone encore et encore... "I don't wanna touch you too much baby 'cos making love to you might drive me crazy (...) Loooooooooooove bites! Love bleeds!"

Leçon numéro 7 : boire beaucoup. Parce que franchement, vous commencez à être désagréable à force de toujours chialer et de vous embarrer chez vous, et l'alcool rend sociable, alors c'est comme un deux pour un (ivresse et sociabilité pour le prix d'une caisse de 24).

Leçon numéro 8 : sauver une vie. Dites-vous une chose : il y a toujours pire que soi. Ne vous gênez pas pour parcourir la ville à la recherche d'un âme plus perdue que vous (genre un pauvre ou une prostituée, ou bin un coucurrent de Star Académie). Lorsque vous croirez l'avoir sauvé, lassez-vous de ce jouet sans intérêt et prenez le temps d'admirer à quel point vous êtes une personne extraordinaire.

Leçon numéro 9 : se défouler sur un subalterne. Anyway, vous êtes son boss, ça faque y peut pas rien dire. En fait, c'est tout juste si ça fait pas partie de votre description de fonction de le faire souffrir : soyez un patron modèle.

Leçon numéro 10 : acheter de la crème glacée. Je sais que vous l'attendiez avec impatience depuis au moins 5 leçons, bin c'est là, c'est l'temps de vous ruer à l'épicerie pour acheter le plus gros pot de crème à glace Coaticook qui soit pis de le bouffer en une heure. Go. Ce conseil s'applique également aux sacs de chips format Costco, pour les dents moins sucrées.


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4 mars 2010

Le dentiste...

Merde!

Je ne l'ai pas vu venir, je n'ai rien pu faire : cette fois-ci, pas de nuit blanche sans sommeil ni de palpitations cardiaques, car mon dentiste m'a appelée pour un rendez-vous de dernière minute une seule petite demi-heure à l'avance.

Donc... 12 h 15, j'étais au téléphone à dire oui. Et à 12 h 50, je sentais une longue et désagréable aiguille s'enfoncer dans ma gencive...

Je déteste vraiment les dentistes, je déteste avoir des dents pourries et devoir les faire réparer. Et là, j'ai la bouche gelée à moitié pis ça me gosse au plus haut point et j'ai l'air d'une handicapée, j'peux pas contrôler mes muscles faciaux et c'est très laid.

Ça me fait d'ailleurs penser qu'un handicap, au fond, c'est une perte de contrôle, une incapacité à être maître de son corps ou de son esprit... Mais là je m'éloigne du sujet.

Alors voilà, pu de dentiste pour un boutte... J'espère.


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3 mars 2010

Soigner sa dépendance : cure de désintox



Comment passer à travers une dure épreuve

Leçon numéro 1 : respirer. Ou simplement ne pas arrêter de le faire. C'est l'étape préalable à toutes les autres leçons : si vous respirez, vous êtes en vie. Et c'est un bon départ.

Leçon numéro 2 : appeler sa mère. Dans l'impossibilité de le faire, se rouler en boule dans un coin pour pleurer très fort en criant à s'en fendre l'âme "maaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan-an-an-an", question d'alerter les voisins et qu'ils appellent la DPJ. Qui sait, peut-être que la DPJ pourra faire quelque chose pour vous!

Leçon numéro 3 : déchirer quelque chose. L'objet le plus populaire reste une photo, mais vous pouvez aussi innover en déchirant un chandail blanc sur un torse musclé bronzé huilé.

Leçon numéro 4 : passer la nuit sur msn à se plaindre de son sort. Parce que oui, vous avez BESOIN de cette attention. Si vous avez un blog, vous pouvez même vous amuser à tourner votre situation en dérision en composant des textes ludiques sur l'art de passer à travers une dure épreuve. Ça vous donnera encore plus d'attention, mais de l'attention positive, cette fois!

Leçon numéro 5 : aller au gym. De toute façon, votre abonnement annuel est déjà payé et vous vous sentez coupable de ne pas y être allé depuis les trois derniers mois. Rentabilisez votre investissement.


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2 mars 2010

Premier du mois

Hier, sans me douter de la date qu'on était, j'ai eu la brillante idée de me déplacer à la caisse pop pour déposer le superbe chèque de ma coloc (yay).

Erreur monumentale.

J'arrive. D'abord, la file va pratiquement jusqu'à l'extérieur de la bâtisse. Les gens me regardent avec dédain (j'avais des bottes de madame qui font du bruit) et se râclent la gorge de façon plutôt disgracieuse en se grattant le derrière au travers de leurs culottes de jogging. Iew.

Une dizaine de têtes aux cheveux gras sont alignées devant moi. C'est à peu près le moment où j'allume qu'on est la date qu'on est. Et où je me félicite (not) d'avoir si bien choisi le moment de déposer ce chèque que j'avais pourtant depuis plus d'une semaine. Clap clap.

Quelques minutes plus tard, toujours en prenant bien soin de respirer au travers de mon foulard afin de sentir ma propre odeur et non celle d'une vieille tranche de baloné mélangée avec de la nicotine, j'avance de quatre petits pas. J'y suis presque : première en ligne devant les trois guichets surutilisés!! Je savoure ma victoire un peu trop vite, ne me doutant pas que les trois clients d'avant moi sont en réalité des tortues mutées en baleines lourdes et gauches qui doivent prendre trois minutes pour arriver à faire le focus sur le clavier entre chaque chiffre de leur NIP. Tabarn...

J'ai finalement réussi à déposer mon chèque. Au chrono : 18 longues minutes. Une vraie épreuve d'endurance.

Pu jamais.


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