28 février 2011

Toute autre tâche connexe

On entend un téléphone qui sonne.

L'homme au salon, télécommande à la main -
Bébé, peux-tu le prendre? Les annonces sont presque finies pis j'veux pas manquer le début d'la game!

La femme, en regardant la caméra - Secrétaire : c'est mon métier.


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27 février 2011

Toute autre tâche connexe

Les hommes au salon, cigare à la main - Pardon, pourrais-tu nous apporter une bouteille de porto et des verres d'eau bien froide?

La femme, en regardant la caméra - Secrétaire : c'est mon métier.


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23 février 2011

Gauche, droite, gauche

L'école primaire où je vais rejoindre mes amours pour faire de l'aide aux devoirs est située sur une longue rue croisée par plusieurs autres rues. À chaque intersection, les rues qui la croisent ont un stop... sauf à une rue, que j'oublie systématiquement lorsque j'y arrive.

C'est qu'il y a le vent à affronter, ou le soleil qui m'aveugle, ou la neige qui cache tout, ou la chanson qui est trop bonne, ou les pensées qui sont trop obsédantes, ou juste cette longue rue répétitive où les stops s'adressent aux autres presque tout le long, bref, j'oublie d'arrêter pour voir s'il n'y a pas une voiture qui s'en vient. J'oubliais, en fait.

Parce que depuis quelques semaines, mon pas vif est arrêté par un mémo rouge graffitié à même le sol juste avant la rue, sur le trottoir : ''Attention aux autos!''

J'aurais aimé y penser moi-même. Ça m'arrête assez longtemps pour que je me demande si c'est un parent qui l'a fait et si parents-secours existe encore.

Gauche, droite, gauche.


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22 février 2011

Même si le froid

Même si en sortant dehors il fait moins vingt pis sûrement pire avec le facteur marde, que les poils de mon nez se font stalactites, que je croise des cagoulés aux airs de voleur dans les rues arctiques pis que j'oublie l'existence de mes phalanges, ça va.

Le soleil est là. De bonne heure, haut dans le ciel, content de lui-même, pis du Beirut dans mes oreilles, une nuit de sommeil réparateur, les fonctionneux qui marchent vite vite pour arriver à temps dans leur cube de paravents, pis moi j'm'en fous, j'suis pas pressée.

C'est prometteur, on dirait. Ça donne envie d'un bon café.


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20 février 2011

Un peu de sens

Hier soir, assez tard, tu t'es mise en pyja, a placé tes oreillers, fermé ton ordi, t'es étirée pour prendre un roman puis pour fermer la lumière. T'as tiré les couvertures par-dessus tes genoux, ouvert ton livre et réalisé à ce moment-là seulement que tu ne pouvais pas lire avec la lumière fermée dans une pièce noire comme un four. Tu as rallumé la lumière en te disant que tu étais pas mal déconnectée de la vie. Mais t'as quand même lu.

Ce matin, assez tôt, tu t'es levée, tu as pris ta douche et fait tes trucs, puis tu as sauté dans l'autobus pour te rendre à cet examen pour un emploi relativement intéressant. À ton arrivée à l'université, devant la porte fermée du local d'examen, tu as repris la feuille avec les informations et réalisé que l'examen avait eu lieu 7 jours plus tôt. Tu as eu un peu le réflexe de te pincer, au cas où.

Tu as rebroussé chemin, tu n'étais pas tout à fait arrivée à l'arrêt quand l'autobus est passé, alors tu l'as raté. Les gens autour de toi avaient un regard un peu zombie, tu aurais pu être dans un mauvais film d'horreur, ce qui t'a donné envie de voir un ami, un besoin d'amitié soudain, pour redonner un peu de sens à tout ça, et là l'autobus écrit ''Gare du palais'' est arrivé, pis tu t'es dit que c'était un signe, et donc tu as réveillé ton ami en buzzant chez lui à 9 heures du matin juste parce que tu t'étais trompée de journée pis que tu cherchais un peu de sens pis que le premier autobus qui est passé s'en allait pile chez lui.


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19 février 2011

Ladies and Gentlemen, this is me

Crédits photo : ma coloc

Son texte descriptif sur facebook : Si ma coloc ValGod parle ouvertement de mon alcoolisme dans son blog, moi je vous partage sa dépendance pour les téléséries! Oui oui! Elle lave la toilette en écoutant Dexter...!

Et ma réponse : fair enough, Marie! Pis j'assume, fuck oui!


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18 février 2011

Pointless

Les pieds mouillés, la bouette jusqu'aux genoux, le cœur plein de gadoue : y'a pas juste la météo qui est laide pis moche.

Marc-Antoine marche plus fort, comme pour défier les flaques, avec les majeurs bien levés en direction des chars qui le tsunamisent sans égards. ''Fuck you, asti! Criss, veux-tu que j'me roule dan' slush tant qu'à faire?'' Son sac vient de tomber dans la marde blanco-brune, c'est dégueux mais y s'en fout un peu parce qu'il est vide anyway, son sac. Pas de devoirs pour lui ce soir : un pied de nez à son père qui est même pas foutu de venir le chercher et qui le laisse marcher dans l'humidité.

Le trottoir est mal fait, tout creux au centre, ça crée des piscines interminables, des rues complètes bordées d'allées aquatiques, deux ou trois cents mètres de découragement liquide. Marcher dans la rue, envoyer chier les automobilistes encore. Y pourrait bin se faire écraser, au fond, sûrement que personne s'en rendrait compte. Son père penserait qu'y'est chez sa mère; ses amis, qu'y'a perdu son cell.

Y pourrait bin se faire écraser, au fond.

La maison est vide, toujours. Marc-Antoine veut nettoyer ses bottes avec une éponge, mais son père l'a laissée traîner dans l'évier plein d'eau souillée, alors même si elle est presque neuve, elle se déchire lâchement au premier frottement.

Pis c'est pas comme si ça changeait quoi que ce soit.


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17 février 2011

Zoothérapie

Au moment où je m'apprête à décrire ici ma frustration du jour, la chatonne de ma coloc se pointe en miaulant et grimpe sur moi, s'installe sur mes jambes, ronronne. Se frôle la tête dans le creux de mes coudes.

Quinze minutes passent.

Et mon texte cinglant sur l'immobilisme des grandes organisations québécoises devient un petit paragraphe mielleux sur les joies d'avoir un animal domestique.


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16 février 2011

4 cerveaux sur shuffle

Le piment chaud rouge poivre

La Lapine - C'tu ici que j'prends l'bus? [stu isi kœ ʃprɑ̃ lbɑs]

La Too-Much - Non, faut que tu l'prennes l'autre bord de la rue.

Je, en chantant - Take it on the other side...


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Comme dans Fort Boyard

La Rheault - 'Est bonne c'te toune-là, ça me donne envie de frapper des nains!


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Déparler

Je - J'pense que j'ai une mémoire photogénique.

La Too-Much - Tu retiens juste ce qui est beau?


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15 février 2011

On jase de toi

Non, pas la toune de Noir Silence.

Ça.

Touché.


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Tasse-toé

Peut-être que j'étais juste un peu bougon ce matin-là, mais je pense que je me fais la voix de plusieurs utilisateurs des autobus si je dis que ça gosse.

Fille, tasse-toé! Je vais t'expliquer comment ça fonctionne : tu vas voir, c'est tout simple. D'abord, y'a un trilliard de places assises. C'est ce que tu vises en premier. Maintenant, si une personne âgée, enceinte, handicapée ou juste qui-a-une-face-de-personne-qui-mériterait-plus-que-toi-d'être-assise se pointe, tu tasses tes fesses pour lui céder ton siège.

Ça c'est mon et-de-un.

Et de deux, si tu n'as pas le choix d'être debout, tu respectes la tite pancarte qui te dit super clairement d'aller vers le fond pour que d'autres personnes puissent entrer. C'est vraiment hyper nono. Oui, ça implique de devoir monter les 2 marches de la VRAIE section du fond, de temps en temps. Alors ne sois pas cet imbécile qui bloque juste avant les marches et qui cause un bouchon dans tout le reste de l'autobus juste à cause qu'il est gêné. Ne sois pas.

De trois, ton sac à dos plus gros que toi, tu le mets entre tes jambes. Parce que si tu le gardes sur ton dos, t'auras beau frencher avec le poteau sur lequel tu te tiens, tu n'en prendras pas moins toute la largeur de l'allée. Tasse-le, bordel.

Pis de quatre, l'espace devant les portes, il sert aux gens qui pensent sortir au prochain arrêt. Ça, c'est vraiment important. Je sais que ça a l'air vraiment cool de se tenir devant la porte pis de la faire ouvrir sans faire exprès à tous les arrêts... Ah pis non, tu vois, c'est même pas cool. Alors pourquoi te mettre dans le chemin de tous ceux qui veulent sortir, pourquoi? Et si jamais tu le fais sans t'en rendre compte, pourquoi ne pas réaliser, après 3-4 arrêts où tu te fais bousculer par ces gens qui veulent sortir, que tes fesses, tu peux les tasser ailleurs?

Tasse-toé, grosse conne!

Mais peut-être que j'étais juste un peu bougon, ce matin-là.


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13 février 2011

Y'a sûrement des lois contre ça

Je suis vraiment en manque. Ça a pas rapport avec la Saint-Valentin, ça a rapport avec ce sang qui coule dans mes veines 365 jours par année, cette lave brûlante qui gagne mes joues en écrivant ce post, mon cœur qui se meurt de vouloir battre plus fort pis blablabla gnak gnak.

J'ai besoin de me faire caresser le cou, de sentir des lèvres frôler mon dos, mes reins, de répondre à la pression de deux mains viriles qui me prennent les hanches pour que vienne s'appuyer sur mes fesses une solide érection. Je veux sentir que ça s'en vient, le voir dans tes yeux, que tu ne tiens plus, accorder nos souffles sur la même distorsion, oublier un instant qu'il fait moins quarante.

J'ai envie de t'inviter à prendre un verre, de jouer le jeu, de battre mes paupières, de te sourire un peu trop, de te chuchoter des presque cochonneries, de laisser s'installer la complicité. J'ai envie de le payer, ton verre, pis de trouver ça très drôle et de te ramener à l'appart en fin de soirée.

Les corps trop chauds, les couvertes en désordre, mon toupet qui frise... J'y pense, j'ai des idées qui titillent mon esprit. Je m'émoustille. C'est tellement pas catho mon affaire.

L'histoire, je la connais par coeur. Il y a peu de variations, au fil des années. Et là, maintenant, je sais très bien quel chapitre s'entame.

La table est mise.

Pis j'ai faim.


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C'est la chanson des ptits bébés

Entendu par une arrosée soirée à Mourrial

La Too-Much - Paraît qu'à la base, le jazz manouche, y'avait pas de cordes.

Je - Ah ouin? Pourtant, dans ma tête, le son caractéristique du manouche c'est le ptit beat de guit, justement.

La Too-Much - Je sais mais c'est ça que ça disait sur Wiki.

La Rheault - Ah bin si Wiki l'dit...

Je - Si Wiki l'dit, si Wiki l'est!


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10 février 2011

Méga Rock Star

J'aime ma coloc. En tout temps. Et particulièrement ce soir.

Je, crampée de la voir faire l'avion-surf dans mon cadre de porte - Tu sens tellement le fond de tonne!

Marie - Mais on s'en fout que j'pue! L'important là, c'est ça tourne. Si ça tourne, ça vomit, mais là ça tourne pas. Tu vas pas écrire ça sur ton blogue, hein?

Je, encore plus crampée et déjà sur mon portable - Peut-être...

Marie - Heille! Non mais la question... C'est quoi ta question là? T'avais pas la bonne question. La question, c'est ça tourne-tu ou ça tourne pas?

Et plus tard...

Marie - Moi là, je suis victime dans tout ça. Chu victime du bar!


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Roadrunner

Heille, le Coyote, Jonath a une suggestion pour toi : si tu veux attraper le Roadrunner, si tu le veux vraiment, bin va autour d'une piscine, comme ça, y pourra pas courir.

(...)

Et maintenant que ma phrase est écrite, je réalise que j'étais vraiment fatiguée et déficiente ce matin pour être aussi crampée...


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8 février 2011

Entendu à l'aide aux devoirs

Pendant que La-Reine-des-Mots fait sa lecture, Téteuse arrive derrière Curieux et le serre fort fort pendant deux bonnes grosses minutes en rigolant. Curieux, trop content de toute cette attention, se débat pour la forme, mais se laisse surtout faire.

Lorsqu'elle le relâche enfin (''Bon, j'ai fini de t'aimer, là! C'est assez pour aujourd'hui!''), il me regarde, échevelé et les joues rouges :

- Une chance qu'à m'aime pas encore plus fort, hein? J'serais tout dépeigné sinon!


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7 février 2011

Hot Paws

Quand ils étaient petits, c'est clair qu'ils se sont fait écœurer dans la cour d'école.

- Heille, les lunettes, j'te gage que t'aimes ça, toi, manger des verres de terre!

Ils sont de ce genre.

Laurie et Laurent portent le même cache-oreilles en feutre noir. Laurent a un manteau vert forêt avec une fermeture bleu marine; Laurie a un par-dessus marine avec un foulard vert forêt. De tous les 24-30 ans de l'autobus, ils sont probablement les moins à la mode. Les dents de Laurie trahissent son orthodontiste malhabile et Laurent a un œil qui se crisse drôlement de l'autre; il attache sa tuque sous son cou et elle traîne son lunch dans un sac EB Games.

Je suis totalement jalouse de Laurie et Laurent.

Hot paws dans la hot paws, ils se chuchotent des mots doux, tous les matins, sans exception. Il la regarde comme si c'était la première fois qu'il la voyait, et elle en rougit presque encore. Ils ownent royalement l'autobus. Quatre arrêts avant qu'il débarque, quatre, il commence à lui donner des bisous d'au-revoir. Et au milieu de l'allée, avant d'appuyer doucement sur les poignées de la porte, il se retourne pour lui faire un tata.

Et pis encore, alors que le trottoir est plein de ces gens sérieux qui s'en vont gagner leur vie, Laurent court, tous les matins, pour suivre l'autobus le plus longtemps possible et saluer encore Laurie, dont les yeux déjà petits disparaissent alors totalement sous les plis du trop grand sourire.

Laurent et Laurie s'aiment comme j'ai rarement vu quelqu'un aimer.

J'ai un ami qui a une théorie sur les nerds : ils restent longtemps seuls, prennent du temps avant de s'ouvrir à l'amour, mais lorsque c'est fait, they stick. Une charmante théorie.

Bin plus j'y pense, plus j'ai l'impression d'avoir affaire à une race supérieure, quelque chose d'infiniment plus pur que moi. Laurie et Laurent sont exactement comme ces pingouins qui cherchent l'âme sœur en n'acceptant rien de moins et qui, une fois qu'ils l'ont trouvée, s'y dévouent toute leur vie. Et moi, j'envie deux beaux pingouins.

Tous les matins. Des geeks-pingouins.

Le logo de Linux prend soudainement tout son sens.


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6 février 2011

Le sens

D'un tic-tac à l'autre, j'avance sans trop me demander où je m'en vais, juste occupée à sacrer comme une démente contre la neige folle qui me fait reculer de deux pas pour chaque pas. C'est le brouillard de toute façon, je m'y soumets, trop tannée de le questionner. Le chemin semble juste si compliqué, tellement qu'on en perd le sens, pas comme dans une désorientation, mais plutôt comme dans une absence d'orientation. La quête du but, le pourquoi de tout ça, c'est pas à ma portée, et puis pour m'y rendre, faudrait que je sache où ça se trouve à la base, et donc j'en reviens à tourner en rond en fixant le ciel comme mon personnage quand j'avais joué à Halo avec les gars dans le sous-sol de chez Dan.

J'imagine que c'est à ça que servent les religions, trouver un sens, mais j'ai pas le temps : je suis trop pressée de me rendre là où je ne m'en vais pas.

Deux joysticks, c'est trop pour moi.

Tic-tac.


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5 février 2011

Ce, cette, ces

À ce moment, tout était neuf encore pour toi, presque. La ville. La vie dans cette ville. Cinq mois. Mais cette nuit, même si une énorme guimauve a éclaté au-dessus des rues et cache la gadoue brune, tu réalises que ce chemin, il est usé, comme les chansons de ton iPod que tu laisses maintenant sur random faute de savoir quoi écouter. T'as l'esprit à random de toute façon.

Tu as encore battu Simon à Guitar Hero dans cet appart. Tu as mangé une petite molle à la vanille devant ce commerce. Tu as choisi une bouteille dans cette SAQ, acheté un poulet déjà cuit dans cette épicerie et vomi près de cette poubelle (c'était rose à cause du pepto bismol).

Tu as sué en montant cette côte, rejoint une amie devant cette église, passé ton anniversaire dans ce restaurant et fait l'amour dans cet appartement. Tu as perdu pied dans cet escalier. Il y a deux secondes. Tes pieds, tu les as d'ailleurs trempés dans l'eau de cette fontaine. Avec des amies, tu as arpenté les couloirs de cet établissement d'enseignement, pompettes, à la recherche d'un autre ami. Tu as partagé des chocolats dans cette chocolaterie et tu as vu Inception dans ce cinéma.

Tu as appuyé 85 fois sur le petit bonhomme de cette intersection, mais tu l'as attendu seulement 36 fois pour traverser.

Tu as chanté du Kaïn dans cette rue, tard, en traduisant les paroles en anglais. Tu as dit au revoir à une amie qui partait pour longtemps devant cet arrêt d'autobus : elle revient dans trois jours. Tu as jugé un maître qui traitait son chien comme un chien sur ce pont. Tu as flatté un matou roux devant ce garage et acheté des frites dans cette cantine-dépanneur.

Tu as pelleté ces marches. Pis rencontré un ami sur cette terrasse, joué de la guit dans cette chaise, appris par ce téléphone dans cette cuisine que tu avais la job, dansé Soleil Levant dans ce salon avec cette coloc.

Tu te demandes ce qui t'attend dans les cinq prochains mois.


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4 février 2011

Les soirs de scotch m'enchantent

Lu sur msn. Sur MON msn.

''J'aurais pu être une écrivaine de l'époque du Romantisme et me saouler à l'absinthe. J'aurais pu mourir d'une maladie sexuelle banale dans un bordel de Paris, ça aurait sûrement été mon genre, come on, la Godhue, c'est presque la Goulue.''
- Je

''Ok je pense que j'ai pensé tout haut ce que tu as même pas dit tout bas.. Oups le contraire... fuck je déparle.''
- MatJordome



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2 février 2011

Qui est-ce?

Il était tôt et j'écoutais ma musique en souriant de la vie parce que j'avais vu quelque chose de trop cute dans l'autobus (à venir dans un post prochain, promis juré).

Tu attendais l'ascenseur dans le 1150 et tu m'as demandé mon nom.

''Excusez-moi... C'est quoi votre nom?''
- Valérie.
- Valérie comme dans ValGod?
- Eu... oui.
- J'connais votre blog.

Et là, j'ai comme figé parce que 1- j'étais vraiment flattée de me faire reconnaître, je me sentais pas mal big et 2- c'était le matin, j'en perds parfois mes bonnes manières pis 3- je me demandais si y'avait une photo de moi sur mon blog (je pense que oui, genre mon ancienne photo de profil). Alors je n'ai pas dit le ''merci de me lire'' que j'aurais peut-être dû dire, ni le ''et toi, ton nom?'' que j'aurais pu aussi demander, ni le ''comment t'es tombé sur mon blog'' qui me brûlait les lèvres, ou encore le ''tu travailles ici?'' qui aurait été approprié.

J'ai juste ri nerveusement en cherchant ma carte magnétique pour entrer dans mon coin à moi.

Alors qui est-ce?

- Est-ce que c'est une fille?
Non. Clac clac clac clac clac.
- Est-ce qu'il a les cheveux foncés?
Non. Claclaclaclaclaclaclaclaclaclaclac clac clac.
- Est-ce qu'il a de grosses joues?
Non. Clac clac.
- Est-ce que c'est Hans?


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