30 avril 2012

Les quotas

L'autre midi, je mangeais au PFK (oui), seule et heureuse avec mon sel pis mon gras, et je suis tombée à la radio (imposée dans mes oreilles dans le resto) sur une demi-heure de "hits" en continu.

En une demi-heure, j'ai entendu 20 % de chansons anglophones, 5 % de chansons francophones et 75 % de chansons bilingues, bilingues comme dans l'genre qu'ils ont juste ajouté une voix de fille cheap qui fait le couplet en français d'une toune, à la base, complètement anglophone. Évidemment, les paroles sont super mal traduites et ça donne des "lève la tête" pour "keep your head up" et autres trucs du genre. Lève la tête, vraiment? Crime, même "garde la tête haute" aurait fitté sur le rythme! Un effort, svp!

Rendu là, mettez-nous l'originale en anglais, on s'en fout de vos quotas là. Ça sert à quoi des quotas si c'est pour nous passer de la grosse merde? J'veux pas être plate, mais le Québécois Moyen, celui que d'aucuns appellent abusivement ces temps-ci "le Contribuable" comme s'il était unique à contribuer, celui qui écoute la radio dans sa voiture, bin il ne parle pas anglais, ou alors très peu. Croyez-moi, c'est pas une chanson "bilingue" qui va l'aider à mieux parler anglais, ni à préserver son français!

Non mais on est-tu un p'tit peuple de colonisés...

Une chance que ma toune de Kaïn pis une vieille toune de dance sont passées pour me réconcillier avec la vie.


_____

26 avril 2012

Un signe de croix

J'étais tellement fatiguée là, morte raide, je dormais debout. J'étais tellement fatiguée que je suis sortie du travail, j'me suis rendue au coin de la rue, j'ai attendu l'autobus en écoutant ma musique, vraiment dans la lune, et quand il est enfin passé, je lui ai fait signe de continuer comme si j'attendais le prochain.

À 22 h 30. À Neufchâtel.

Conne.

Heureusement, y'avait par miracle un autre bus une quinzaine de minutes plus tard, alors j'me suis dit que je pouvais l'attendre sans pleurer, comme une grande. Deux secondes après, woup-woup, une voiture de police passe, puis une autre, puis l'ambulance. Comme j'en ai pris l'habitude depuis le secondaire (une amie faisait ça, mais j'sais plus laquelle), j'ai fait mon ptit signe de croix, tsé comme si ça pouvait aider, pis j'ai regardé les véhicules s'éloigner vers la ville.

L'autobus est arrivé. On tourne un coin, deux coins, puis on arrive sur la scène d'un accident impliquant un bus et une voiture, l'ambulance pis toute, des cônes pis faut contourner.

MON bus, celui raté parce que j'étais trop endormie.

...

J'me sens comme dans Destination ultime.


_____

22 avril 2012

Où aller veiller? Prise 2

On est trois filles, fin-vingtaine, à chercher où est-ce qu'on pourrait bien aller veiller à Québec pour ne pas se sentir comme de vieilles matantes.

Résultat : teste des bars pour trouver LA place où y'a le moins d'irritants (musique, âge moyen, style vestimentaire, compactage). Ça va sûrement donner une série de posts sur ce blog, ou bedon celui-ci est le dernier sur le sujet pis on va abandonner le projet. Suspense.

Je sais que vous vous pouvez pu.

***

Bar : Les Voûtes de Napoléon
Quartier : Grande Allée
Journée : vendredi soir
IDs : on ne s'est pas fait carter
Musique : chansonniers, donc toujours les mêmes tounes chaque soir
Âge moyen : 25 ans? J'sais plus trop, j'arrivais pu à estimer, après les shooters
Style vestimentaire : bohème, intello, ''région'', limite rock, limite pitoune
Compactage : j'ai réussi à danser Coeur de loup dans un coin du bar, mais tout juste
Heure d'arrivée : 10 h
Heure de départ : 3 h


On va se dire les vraies affaires tout de suite : je ne viens pas de Québec ni de Montréal, donc pour le commun des citadins je suis une fille ''de région'' et, de surcroît, je suis une plotte à musiciens. Alors on sait tous clairement que j'étais vendue d'avance à aller dans un bar de chansonniers, n'est-ce pas?

J'y était venue une fois avant, il y a peut-être 5 ou 6 ans, et j'en avais un souvenir très agréable. Vendredi dernier, j'étais donc avec mes deux copines (je pense qu'on peut mentionner ici qu'il s'agit de deux Gaspésiennes) et une autre amie superlative qui nous squattait (j'me trouve drôle) et nous avions commencé la soirée en mangeant au Cosmos Grande Allée.

Au Cosmos, on fittait pas.

Mais rendues aux Voûtes, là on se sentait bien. On se sentait bien parce que 1 - on connaissait toutes les tounes, contrairement à la gang de filles plus jeunes qui étaient devant nous, parce que 2 - le chansonnier venait de la Gaspésie, et comme ils sont tous consanguins même si c'est un grand territoire, c'était forcément l'ex-beau-frère de ma copine pis parce que 3 - on buvait comme des trous.

Y'avait un couple de plus vieux qui se frenchaient dans un coin de façon assez explicite et qui a dû avoir l'idée de se prendre une chambre parce qu'il n'est pas resté très longtemps.

Le musicien avait pas tant un vrai look de musicien, y'était un peu trop à la mode mais on s'est dit que c'était sûrement rendu la norme avec Star Académie.

Y'avait des saouls qui entraient dans notre bulle, y'avait notre amie Maude qui, comme à l'habitude, était un superlatif (un dans une phrase, c'est bien, mais faut jamais en avoir plus que ça des de-même), y'avait la chansonnière qui avait pas exactement le bon beat des paroles de la toune de Lisa Leblanc.

Y'avait une fille dans les toilettes qui a crié par dessus la porte ''Alex, tu me passes-tu ton parfum? J'sens la crotte!'' pis qui s'est ensuite retournée vers moi pour me dire ''Non mais c'est vrai que j'sens la crotte.''.

Y'avait le Feu sauvage qui a joué pendant que j'pissais. Y'avait le fait que j'pissais aux demi-heures parce qu'on buvait trop.

On a jugé les gens, mais beaucoup moins qu'au Shack, mais on a beaucoup jugé la fille qui se dandinait sexy sur I Love Rock N Roll. On a dû se dire 15 fois qu'on reviendrait, c'est certain, on était beaucoup trop bien. À un moment donné, y'a eu un illuminé qui a décidé qu'il chantait la toune sportive ohé-ohé-ohé-ohééééé, pis on a été contentes que ça cesse rapidement parce que HEILLE LE GROS, C'EST RÉSERVÉ AUX ÉVÉNEMENTS SPORTIFS, C'TE TOUNE-LÀ.

Un peu passé minuit, on trouvait que la bière saoulait pas bin bin pis qu'on était encore à jeûn. C'est à ce moment-là que j'me suis dit que c'était une bonne idée d'aller chercher des shooters pour nous repartir. Cette décision prouve probablement que, en fait, la bière saoulait.

La musique était trop forte, alors des fois j'écrivais des messages dans mon calepin pour mes amis. J'ai écrit l'ordre "Bois!'' mais elle a lu ''Bouâ?" et j'ai imaginé le Petit Castor.

Y'a une toune qui a commencé à joué et j'ai demandé qui chantait ça, sûrement la seule toune de la soirée que je ne connaissais pas. ''Tsé là, y'a des cheveux longs blonds pis des lunettes pis y'est pas beau....?''  AH, JIM CORCORAN! J'ai pensé à la fille dans mon cours de littérature à l'UdeS qu'on appelait Jim Corcoran.

On est rentrés avec les bus de saouls, j'ai gueulé des tounes dans la rue. J'avais pu de voix le lendemain. J'en n'ai toujours pu.

Maudite belle soirée, sérieusement. Très décousue dans ma tête et sûrement dans mon texte. J'ai pris des notes dans mon calepin que je n'arrive pas à relire parce que mon écriture est trop croche.

C'est dire.

VERDICT LES VOÛTES:
On a trouvé. On va y retourner c'est sûr.
On va y retourner pour nos fêtes, on va y retourner pour cruiser,
on va y retourner pour boire pis oublier.
On va juste vraiment beaucoup y retourner.
Mais on va se forcer pour aller ailleurs aussi pour l'avancement de la Science.


_____

15 avril 2012

Tous les cris les SOS

Je prends des cours de chant. J'en ai sûrement déjà parlé, ou pas. Dans votre tête, vous m'imaginez peut-être faire des la-la-la-la-la-la-la-la-laaaaa comme à 0:50.

Mais en fait, j'ai juste l'air de moi qui fait des vocalises, dit des niaiseries avec ma prof et finalement chante du Marie-Denise Pelletier (ma prof préfèrerait que j'dise que c'est Daniel Balavoine - done).

Elle, me conseillant - Quand c'est plus grave, ça va bien, mais quand tu arrives dans le refrain plus aigu, tu peux pas garder ton son cuivré chaleureux comme on l'aime, parce que c'est lourd tsé, ça serait comme une fille qui essaierait de courir avec une grosse robe de mariée.

Je - Euh... tu veux dire comme dans le clip?


_____

14 avril 2012

Où aller veiller? Prise 1

On est trois filles, fin-vingtaine, à chercher où est-ce qu'on pourrait bien aller veiller à Québec pour ne pas se sentir comme de vieilles matantes.

Résultat : teste des bars pour trouver LA place où y'a le moins d'irritants (musique, âge moyen, style vestimentaire, compactage). Ça va sûrement donner une série de posts sur ce blog, ou bedon celui-ci est le dernier sur le sujet pis on va abandonner le projet. Suspense.

Je sais que vous vous pouvez pu.

***

Bar : Le Shack
Quartier : Ste-Foy
Journée : vendredi soir
IDs : on ne s'est pas fait carter
Musique : soirée spéciale danses latines (...oups)
Âge moyen des filles : 19 ans
Âge moyen des gars : une fois la donnée aberrante enlevée, 23 ans
Style vestimentaire : inexistant, cheap, latino, danceuses de Beyonce, léopard, peau
Compactage : à l'aise pour faire une roue latérale dans un coin du bar si ça nous tente
Heure d'arrivée : 12 h 30
Heure de départ : 1 h 15


On entre, on monte, et puis déjà, ça sent la crème de salon de bronzage. Y'a presque personne au 2e étage du bar, là où y'a la musique, et ceux qui sont là s'acharnent à s'emboîter les uns les autres le plus possible, en dansant à la fois de façon nonchalante et sexuelle.

On est troublées. On compute rapidement qu'on fitte pas.

Peu importe, on va au bar se commander un verre, vodka/jus d'orange pis vodka/jus de canneberge parce que tsé, on est des filles pas originales qui boivent les mêmes drinks depuis 10 ans, pis on va s'assoir dans le fond de la salle pour juger.

On a l'embarras du choix : y'a deux ou trois putes (pour vrai, on en est venues à la conclusion qu'elles étaient des prostituées, pis pas juste parce qu'elles se promenaient en nuisette pis en bobettes/brassière léopard!) qui langourent sur le côté avec leur pimp latino qui les checke. De temps en temps, il leur fait un petit signe, et elles vont s'exécuter plus près d'un prospect de la piste de danse, le temps de voir sûrement s'il a des sous à mettre là-dessus. Puis elles reviennent minauder leur déception dans l'oreille perverse dudit pimp.

Charmant.

Y'a aussi beaucoup de latinos qui, par défaut, ont l'air méga gais quand ils dansent, mais qui peuvent se le permettre parce qu'ils sont latinos pis qu'ils sont bons. En tout cas, ils sont nettement moins efféminés que les trois douchebags blancs qui se prennent pour des niggers et qui se sont mis à danser une chorégraphie se voulant virile pas très loin de nous.

Tsé quand on se compare...

On reste quand même étonnées de voir des gens normaux, des fois, au travers de la foule, probablement des perdus comme nous qui ne savaient pas à quoi s'attendre en allant à ce bar-là. Mais bon, c'était quand même 90 % douches/pitounes, 9 % perdus pis 1 % donnée aberrante.

D'ailleurs, oui. La donnée aberrante.

Le gars est plus vieux que mon père. D'au moins 10 ans. Si c'est pas 15. Y se promène seul avec deux verres d'alcool de vieux dans ses mains, probablement des Cinzano qu'il s'est versés lui-même dans son char parce que le barman en n'avait pas, plein d'espoir d'en donner éventuellement un des deux à une jolie demoiselle.

Évidemment, il nous spotte : dans la place, on est à peu près seules filles cutes qui ne vendent pas leur corps ou qui ne sont pas underage. Le papi s'approche et nous dit : ''Èst-ceu queu vouw pawrlez anngléé?''

Je - Ah, non! Désolée...

Papi, en pointant son 2e verre - Can I buy you a drink?

Je, prof d'anglais qui ment effrontément - Nah, on parle VRAIMENT pas anglais...

Le gars a presque eu l'air de nous croire et s'est reviré de bord pour partir, pis après il est comme disparu. Sincèrement, on le voyait tellement pu nulle part (c'était pas SI grand comme place là) qu'on s'est demandées si on l'avait halluciné.

Ça nous a convaincues de partir.


VERDICT LE SHACK:
Pour veiller, bof... peut-être du potentiel si c'est pas une soirée latino.
Par contre, l'étage du bas avec la bouffe avait l'air vraiment bien
et la clientèle était plus de notre genre.


_____

13 avril 2012

Printemps

Quand y se met à faire beau, rien de plus jouissant que d'aller prendre une marche sur la 3e Avenue (j'exagère à peine).

Je tourne le coin de ma rue et y'a un fumeur quelques mètres devant moi, aussi heureux que moi de profiter du printemps avec sa boucane. Je ralentis donc le pas un brin, juste pour dire que j'respirerai pas ce qu'il expire, et je continue ma marche : boum, y s'arrête et fouille dans son sac. Alors moi, quelques mètres plus loin, je m'arrête aussi et j'attends : j'veux pas être dans sa boucane, que j'ai dit.

Il repart, good, je marche, c'est la joie. Bin non : deux coins de rue plus loin, il rattache son lacet. HEILLE. J'arrête encore, j'marche pas assez vite pour juste le dépasser et poursuivre ma route, j'veux pas me retrouver dans sa boucane (je vous l'ai dit?), j'arrête, j'attends, j'ai l'air de le suivre, ma joie descend un peu, j'calcule que j'l'aurais presque dépassé, j'me décide à le faire...

BON, il repart. Pis pitche sa cigarette par terre sans l'éteindre, ce qui fait qu'elle est encore bien fumante et puante quand je passe à côté d'elle.

Sérieux, les fumeurs, j'vous aime bien en tant que personnes, mais j'aime pas vous suivre dans la rue. Ni m'asseoir à côté de vous dans l'autobus. Ni pogner votre lift sur Amigo. Ni vous traverser pour entrer à l'école. Ni vous entendre tousser gras.

Mais prenez-le pas personnel.


_____

10 avril 2012

Mange, prie, like

On savait déjà que j'étais quétaine de par mon amour des choses de fées-filles, mais je suis aussi quétaine par mon intérêt un peu trop appuyé pour les livres/films/conférences de croissance personnelle.

Bon, on s'entend que j'ai jamais payé pour, mais tout ce qui est gratuit pis qui va dans ces eaux-là, même les conversations avec mon amie sage-femme (ça compte), ça m'attire.

Ça m'attire surtout quand je pogne des passes emo où je trouve que plus rien n'a de sens (... SPM, ou fin d'année scolaire) et qu'on vit dans un monde qui va trop vite, et qu'on se gave de médicaments pour oublier le mal qu'on a nous-mêmes créé, irritée par la ville entière, trois granules sous la langue contre le stress, 4 gouttes de Rescue pour oublier les palpitations, et là franchement je cherche un sens.

LE sens.

J'ai le goût moi aussi de partir comme Julia Roberts pour manger, prier pis aimer, mais surtout le premier pis le dernier, me semble que j'aurais du talent pour ça, l'élévation spirituelle. J'le sens dans mes gênes. Parce que là, je trouve la brique trop rouge, je voudrais juste m'exiler un peu pour oublier ma langue maternelle, oublier l'odeur de mon Fleecy, l'humidité de mon appartement.

Je cherche le Sens comme d'autres cherchent le Graal. La route, la mer, les cieux m'appellent.

Sauf que, comme d'habitude, je vais surtout cliquer sur l'icône de Desjardins, oublier le projet pis écrire ce billet.


_____

9 avril 2012

L'autre jour

Je suis sortie dehors et ça sentait la pâte à modeler.
Y'avait une fille dans l'autobus avec son majeur droit dans le plâtre : finger permanent.
Mon amie s'est trompée de nom en parlant de l'émission *N'éteigner pas votre sécheuse.
Pis je me suis trompée en parlant de *Garder ou déménager.
J'ai vu qu'un groupe que j'aime donnait un show à l'université mais j'me suis trouvée trop out pour aller à un show à l'université.
J'ai utilisé weaknesspays. Plusieurs fois.
Y'avait une poule de luxe nourrie aux graines pour Pâques.
Y'avait un line-up pour les toilettes des gars, mais pas pour les filles.
Des bouchons d'manquette.
J'étais comme Laurel et Hardy : j'étais le gros ET le petit, mais j'en ai peut-être déjà parlé.


J'suis devenue rousse.


_____

1 avril 2012

Jeune adulte

Sur le wall facebook d'une amie, récemment, une matante (ou du moins... une femme qui s'appelle Micheline) a commenté, à la suite d'une conversation sur les cellulaires, qu'elle ''travaille avec plusieurs jeunes adultes pour qui le cellulaire semble être très important''.

Détrompez-vous, ce billet n'en est pas un où je vais descendre l'utilisation abusive du cellulaire.

Je me questionnais plutôt sur ''jeune adulte''. Mon amie a 25 ans, j'en ai 28. Est-ce qu'on est encore de jeunes adultes? Clairement, dans ma tête, je ne suis pas une vraie adulte, mais je n'irais pas jusqu'à dire que je suis une jeune adulte : ça semble correspondre à ceux qui viennent tout juste d'entrer dans l'âge adulte, donc 19-20-21 ans. Been there, done that.

Mais alors, quand devient-on un vrai adulte?

Certains m'ont dit que ça venait avec les enfants et la maison, mais je connais un tas de femmes qui habitent en appartement et n'ont pas d'enfants, et je ne crois pas qu'elles soient de jeunes adultes pour autant. Elles en sont de vraies. Qu'est-ce que ça pourrait donc être... On m'a parlé aussi d'attitude, que c'était dans le coeur qu'on restait jeune, blabla : prenons la cougar qui va cruiser dans les bars. Son attitude est celle d'une jeune adulte, mais tous s'entendront pour dire qu'elle n'en demeure pas moins une vraie adulte. Exit l'attitude. Des faits ont donc suivi : au gouvernement, pour être dans la ''jeunesse ministérielle'', c'est 35 ans la limite. On pourrait donc dire que c'est à partir de 35 ans qu'on devient un vrai adulte. Pas fou.

Mais tout à l'heure, j'ai compris. J'ai su.

T'es un vrai adulte quand tu croises, dans l'allée des terreaux au Canadian Tire, un couple d'amis, que tu leur demandes comment va la petite famille, que vous parlez 20 minutes en bloquant l'allée et que vous finissez par vous promettre un souper bientôt, en sachant très bien que ça ira probablement à dans 3-4 mois.

Perdre un peu plus sa jeunesse.


_____