10 mars 2011

Anti-ode au couple

Je hais l'arrogance (la fierté?) des gens dont les parents sont encore ensemble. Le symbole ultime de la réussite, les matériaux de noces, papier, argent, or, les noces de merde.

En fait, ça doit être une frustration typique de célibataire : je hais l'omniprésence du couple et la survalorisation dont il fait l'objet en général. La face de la serveuse si tu lui dis que tu vas manger seule. La taille du popcorn au cinéma qui suggère forcément que tu le bouffes à deux pour que vos mains se touchent. Les sites Internet qui veulent en créer. Et la peur de briser ce rêve, le couple sanctifié, le refus de le détruire même si l'unité ne fonctionne pas, ou plus. Quand c'est fini, me semble que c'est fini.

''Oui mais les enfants?''

Rester en couple avec quelqu'un parce qu'il y a des enfants en jeu me semble tout sauf une décision logique. Les enfants ont besoin de parents qui se respectent (entre eux et pour eux-mêmes) et qui les aiment. Se respecter soi-même, c'est savoir admettre que les choses n'ont pas fonctionné et qu'on doit s'en délier pour être heureux. Respecter l'autre, c'est de comprendre qu'il est temps de le laisser aller pour qu'il puisse vraiment se réaliser et vivre, tsé vivre?, ailleurs. Votre progéniture n'a pas besoin de parents qui restent ensemble sans s'entendre ou s'aimer, sans être épanouis, et que pour les enfants. Ça leur enseigne quoi au juste comme modèle?

Même si t'es pas bien dans une situation, bouge pas, change rien. Parce que le changement, c'est bin épeurant, donc c'est une mauvaise chose.

Et après, on s'étonne d'être dans une société où règne l'immobilisme!

''Oui mais Val, c'est si beau l'amour, l'intimité partagée avec quelqu'un, les souvenirs, les projets, bâtir des trucs... Tu ne crois plus en l'amour?''

Bin oui je crois encore en l'amour, c'est bin ça mon problème! Si je n'y croyais plus, je ne serais pas une célibataire frustrée qui se défoule sur son blog en attendant de rencontrer ''le bon''.


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8 commentaires:

  1. Les vieux couples ne sont pas tous malheureux...

    Je pense qu'ils ont droit à un peu de fierté s'ils sont encore ensemble et encore heureux. Je suis convaincu qu'ils ont eu beaucoup de difficultés mais s'ils ont réussi à s'en sortir et être encore heureux, ils méritent tout mon respect.

    Moi j'ai l'impression qu'on abandonne beaucoup trop rapidement aujourd'hui. Mais c'est juste une impression car je ne suis pas dans leurs souliers.

    Ceci dit, je comprends ce que tu dis et je ne suis pas complètement en désaccord avec toi.

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  2. La lecture de ton billet m'a touchée et suis 100% d'accord avec toi. Je viens tout juste de me séparer (début février) après 15 ans de vie commune. J'ai passé les 10 dernières années de ma vie à rêver de séparation et je restais quand même à cause de mon fils, de l'aspect financier et de la culpabilité. C'était tellement stupide! J'ai enfin décidé de ME choisir et je suis tellement plus heureuse depuis. C'est une renaissance, un pur bonheur... Et dans mon cas s'en est fini des hommes, crois-moi. Ma liberté toute nouvelle n'a pas de prix!

    Au plaisir!

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  3. Je suis plutôt d'accord avec Redbee je dois dire. Je trouve que de nos jours, on se sépare bien souvent trop facilement. Bien entendu, je ne suis pas pour l'acharnement non plus. Mais bon, me semble qu'il y aurait un entre-deux entre considérer le couple comme un bien de consommation courant et le considérer comme éternel et immuable.
    En attendant, je te souhaite de trouver le bon !

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  4. Dans mon idée, c'est pas qu'on se sépare trop rapidement. C'est qu'on se "match" pu pour les mêmes raisons. Aujourd'hui, on vit dans une société d'ultra-consommation. Ça vaut aussi pour la consommation d'humain. On a besoin d'émotions fortes, de découvertes, de nouveautés.

    Maitenant, c'est pu "la femme ou l'homme de ma vie". C'est "la femme ou l'homme de ma vie, pour l'instant" ou "un(e) des hommes/femmes de ma vie". On consomme l'amour, comme des restaurants, des livres ou du real estate.

    L'amour, ce n'est plus le voyage d'une vie en occupation double. C'est le road trip en permanence et la rencontre de plein d'individus.

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  5. Totalement en accord avec Charlotte...

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  6. Je ne pense pas qu'il y ait de réponse unique. Moi aussi, je suis restée en couple beaucoup trop longtemps (en fait, mon histoire ressemble exactement à celle de What the fuck - 15 ans de vie commune, 10 ans d'attente pour les enfants, la culpabilité et je dirais la peur aussi d'être seule). Je n'ai plus la même vision à la vie à la mort du couple et je ne m'en porte pas plus mal. J'avais juré plus jamais d'homme dans ma vie et puis j'en ai trouvé un extraordinaire - mais un couple, c'est du travail et des compromis de part et d'autre. il faut seulement être attentive à ne pas s'oublier en tant que personne, être attentive aux signes de l'amour qui s'éteint et se respecter à la base. Sinon, on trouve quelque part le courage de quitter. Ce n'est pas moi qui vais juger ça.

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  7. Ouais, y'é temps que tu rencontres ta douce moitié... ma belle!

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