10 décembre 2010

Ce que je ne vous dis pas

Avertissement : ce post peut contenir des traces de découragement de fin de session et de manque de sommeil. Veuillez ne pas tout prendre au pied de la lettre. Maman : je vais bien et je t'aime.

Je ne vous dis pas que ce blog est en grande partie chimère. Je ne vous dis pas que je passe de longues soirées à fixer l'écran en attendant qu'il se connecte, lui, celui qui est loin. Je ne vous dis pas que j'existe en très grande partie dans votre regard. Je ne vous dis pas que, souvent, je trouve mon blog insignifiant. Je ne vous dis pas qu'il m'arrive de regretter d'avoir procrastiné parce que j'obtiens une note de merde à un examen. Ni que je regrette vraiment souvent d'avoir lâché le cégep le 10 septembre 2001 et que je me demande ce qu'aurait été ma vie si j'avais fait les choses ''normalement''. Je ne vous dis pas non plus que de faire de l'aide aux devoirs et de trouver ça gratifiant me remet dans la face le fait que je ne fais rien d'utile pour la société les 166 autres heures de la semaine. Je ne vous dis pas que j'ai peur de me sentir comme ça toute ma vie. Je ne vous dis pas que vos rires et vos commentaires sont des baumes sur mes plaies. Je ne vous dis pas plus que j'ai la trouille de ne jamais voir l'acné qui m'envahit le visage depuis 15 ans disparaître, et que ma trouille est sûrement la cause de cette acné. Je vous dis que ''acné'', ça serait plus beau écrit ''acnée''. Je ne vous dis pas que, souvent, quand je passe mon texte sous Antidote, je réalise que j'avais plein de fautes vraiment connes. Après cet aveu, je ne vous dis pas que je souhaite devenir réviseure. Je ne vous dis pas que je fantasme parfois de passer ma vie à fumer pis à jouer au Nintendo gelée, moi qui ne fume pas. Je ne vous dis pas que derrière mon sourire confiant et sympathique se cachent un trilliard d'angoisses, ou que derrière mon humour noir se cache un cœur à vif qui se laisse émouvoir de tout. Je ne vous dis pas que je vous stalke sur Facebook en trouvant votre vie divertissante ou en vous trouvant beaux.


Mais je peux vous dire une chose : j'écris pour être lue. Parce que j'ai besoin d'amour. C'est le genre de pathétisme que je suis prête à assumer.


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7 commentaires:

  1. Je ne te dis pas à quel point, des fois, écrire fait du bien aux autres aussi, Val. Merci. D'écrire ce que moi, je n'écris pas. Et je ne te dis pas que ton fantasme est la vie de mon frère résumée en une ligne et que ça ne semble pas si jouissant. La fille qui n'a même pas le courage d'écrire, elle.

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  2. À 4h du matin, Val tu reste la plus belle plume de mes 600 amis facebook. Et de loin. Cependant, je ne te le dirai pas non plus. J'ai beaucoup trop peur de me faire juger.

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  3. Tu es comme une surprise le matin de noel mais en mieux. On est tous comme ça. Dit toi que tu n'es pas la seule au monde à feelier pathétique et te sentir comme de la crotte! ( moi sa me réconforte de penser ça entk) Comme je te l'ai souvent dit, tu es vraiment l'esprit fou le plus créatif, marrant et beau que j'ai eu la chance de lire. TU ROCK! FUCK YEAH!

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  4. Wow, merci tout le monde :)

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  5. Je ne te dis pas que je te trouve vraiment géniale, la plupart du temps. O) Je ne te dis pas que, meme si t'es maintenant une adulte, j'ai toujours le petit trou désagréable dans mon ventre quant je sais que tu te promènes seule le soir dans les rues ou que tu as la grippe, seule chez toi. Non, on ne dit pas tout, et c'est très bien ainsi. Mais on s'aime et nous sommes tellement merveilleuses!!!

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  6. Je t'ai découverte la semaine dernière sur le Voyou, et parce que je trouve tes billets tellement géniaux et drôles, je parcours tes archives (en fait, je lis religieusement chaque billet en ordre chronologique...) et je ris tout haut.

    Tout ça pour dire que j'adore ton blogue, et que même si ce billet est vieux et que peut-être tu ne ressens plus la même angoisse (je l'espère), je tenais à te dire que tu mets des rayons de soleil dans la vie d'une pure étrangère.

    Voilà :)

    P.-S. je suis réviseure de métier et je fais tout le temps des fautes connes. C'est normal.

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  7. Merci L'effacée, ça fait vraiment chaud au coeur, même avec un peu de retard :)

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