25 avril 2010

Sortir en boîte à 26 ans

Jeudi soir, encore une fois dans ma vie, j'ai eu cette impulsion qui me prend parfois, un mal qui se soulève et envahit mes membres, bref, une furieuse envie d'aller veiller, de boire et de danser. Si j'ai le besoin de vous disserter le sujet aujourd'hui, c,est que j'aimerais bien garder une preuve écrite et tangible du non-intérêt de l'expérience, afin de ne plus la répéter. Du moins, pas dans les conditions sherbrookoises. Il est temps que j'apprenne ma leçon.

Nous avions choisi le Summum. Pouah.

Premier constat : la clientèle est jeune. Très très. Les garçons sont maigres et peu musclés; les filles, fermes et trop maquillées; les palettes de casquette, droites et immaculées; les jupes, courtes et fluo; les cartes, fausses; les cellulaires, occupés à texter; la tolérance à l'alcool, inexistante. Un mot pour tout résumer : adolescence.

Sous les cris désagréables du DJ prébubère à la recherche d'un moment de gloire ("Yo Summum! Put your hands up, there's a party, hey, hey! Come on Summum, faites du bruit!"), les chansons s'enchaînent en courtes séquences de 20 secondes, ce que j'estime être le temps maximum que les jeunes de 17 ans qui remplissent la piste de danse peuvent consacrer à une pièce musicale. C'est quand même beau de voir que les bars savent s'adapter au déficit d'attention de leur clientèle juvénile.

Non mais c'est quoi le but de tout ça, finalement? Bin le but là, c'est qu'à 15 ans, quand tu te trouves une fausse carte pour aller veiller, tu veux juste boire à en oublier ton nom et te frotter sur un bel inconnu trop saoul et coucher avec lui. Ou peut-être pas. Peut-être que tu veux juste te faire désirer en te frottant sur un poteau sur une des "scènes" du bar, immitation peu flatteuse de la Britney Pute qui a marqué ton enfance. Mettons.

Mais tsé, moi, à 15 ans, je passais mes vendredis soirs à garder des morveux attachants pis j'savais pas c'était quoi un fer plat. Le plus "sexe" que j'ai atteint à ce moment-là, c'est probablement le stade de regarder Bleu nuit à la télé pendant que les enfants dorment, le tout en pesant sur "back" pour switcher à Musique Plus quand j'entendais la voiture des parents arriver (mais après, fallait avancer d'un poste, pour pas qu'eux découvrent, en pesant sur "back", que je regardais de la porn en m'occupant de leur progéniture). C'était ça, ma vie en 1998.

Alors voilà. Quand je vais veiller dans un bar (surtout un open bar) de Sherbrooke un jeudi soir, j'en ressors avec l'impression d'être vieille, vraiment vieille, et en plus de faire la morale aux autres en couchant sur écran cette impression, comme une vieille vieille vieille frustrée. J'en suis même rendue à avoir envie d'aller au Boston. J'vous jure, j'pense que j'l'essaie samedi prochain! Je vous ferai une dissertation comparative des deux lieux ;)

Note à moi-même : ne plus sortir comme si j'avais 20 ans.

Faire ça plus chic, plus cher et plus adulte en allant AILLEURS qu'au Summum/Living/Well Pub/Kudsak/Commission et cie. Tant qu'à dépenser, je suis mieux de me trouver des gens comme moi qui vont avoir envie de se saouler au vin dans un bon resto. Parce que ça, je ne le regrette jamais. Jamais.

Que je me le tienne pour dit.


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4 commentaires:

  1. ONNNNNNNNNNNN.
    J'aime le passage sur bleu nuit!

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  2. On a tellement toutes fait ça en 1998!! et j'me me rappelle aussi mon amie Sophie qui me disait quand j'avais 20 ans qu'un jour, j'allais préférer faire des souper entre amies plutôt que d'aller veiller... j'la croyais pas mais gosh, elle avait trop raison!!
    Champ

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  3. Je ne suis jamais aller au Summum par contre j'en ai essayé pas mal des endroits depuis les 10 dernières années. J'ai 27 ans, ils en ont 17... constat triste mais réaliste, ils sont différent de nous.

    Pour te rassuré, il y a encore de magnifique endroit où allé veillié sans être obligé d'aller mangé au resto. Sans paraitre à encore vouloir diminuer Sherbrooke, je dis seulement que dans notre belle ville d'origine les étudiants (qui composent grossomodo 85% de la ville) retourne ailleurs dès le premier mai. Résultat nous gardons plus que jamais à Sherbrooke des bar ''jeunes et étudiants''.

    Tu auras je l'espère un menu plus élaboré lorsque tu te retrouvera à Québec une soirée de crise :P et petit à petit s'est normal tu ne croisera plus ces jeunes prépubaires qui semble provenir d'une banlieue telle Laval.

    Sur ce Val, je te souhaite un sacré bel été :D

    Je t'adore xxx

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  4. Quand tu seras à Québec, je vais te sortir au Maurice Night Club et si c'est pas assez vieux à ton goût, on montera à l'étage au Charlotte Lounge!

    Puis pour se souler au vin dans un bon resto, il y a le Savini, resto avec grand choix de vin qu'on peut tous commander "au verre" grâce à un système de pressurisation cool.

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