4 avril 2010

Insomnie

Ça faisait un moment que ça m'était arrivé et là... Vlan! Les petits chiffres rouges sur mon réveil-matin mauve, turquoise et blanc (feat. 1990) indiquent 4:18.

Et moi, mes yeux sont grand ouverts. Je sens mon poul battre contre mon oreiller : je vous jure, je suis certaine qu'on peut voir ma gorge bouger sous les pulsations! Mes pensées roulent à fond la caisse et voguent de l'amour à l'école, de la job au déménagement, de la couleur de ma future chambre au dîner de Pâques demain, que dis-je, tantôt. Et j'ai mal à la tête, et je veux dormir, JE VEUX DORMIR, BORDEL!

Mais non, ça a l'air.

Plus de deux heures plus tard, après avoir fait le tour de la vie sociale facebookienne d'à peu près tous mes "amis", j'ai toujours les yeux aussi ouverts et je vois le soleil se lever dehors. Si j'avais un char, j'irais chercher de l'eau de Pâques. Au lieu de ça, j'ai une illumination.

La vie est belle.

Je pense à tous mes amis que j'aime tant, à la belle journée d'hier où il faisait si beau et si chaud; je pense aux soirées arrosées du passé et à celles à venir, aux anecdotes pas possibles qui y sont rattachées; je me rappelle Nice, Barcelone et le train, j'imagine l'eau frette d'Old Orchard sur mes chevilles; je revois Lou, bébé, minuscule, endormi dans mes bras avec un beau filet de bave qui vient me mouiller l'épaule; je pense à ma petite sœur qui a fini l'école... l'université; j'écoute de la musique et je trouve ça beau, je prends ma guitare et je grattouille un peu... La vie est vraiment belle.

(...)

Mais au bout du compte, je ne dors pas alors que je voudrais dormir.

Alors je vous emmerde avec ça pour me venger de la vie, si belle mais si ingrate!


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