16 mars 2010

Ceci n'est pas un salon

Dans mon ancien blog (voyez ici une larme tranquille couler sur ma joue), j'avais écrit un vindicatif article sur le superbe salon de la Fac de génie financé par Desjardins et, en opposition, sur la décrépitude du local qui sert de "salon" à la Fac des lettres et sciences humaines.

Eh bien, ce matin, mon examen s'est fini plus tôt que prévu, et j'ai encore la ô si grande chance d'expérimenter le confort des divans trop mous de la FLSH! Au moment d'écrire ces lignes, je me demande encore si je ne vais pas perdre mon portable dans une des nombreuses fentes qui caractérisent le cuir sale du fauteuil qui reçoit mon princier derrière : ils ont été éventrés par exprès ou quoi? Les murs défraichis sont couverts de trous, les tables de travail sont peu nombreuses et dépareillées, le seul micro-ondes en vue menace de rendre l'âme... Maudit qu'on est pauvre. Et là, je n'ose même pas aborder l'épineuse question de l'état des tuiles de plafond qui nous tombent sur la tête en classe!

En ces temps troubles où l'État se retire de plus en plus du financement de l'éducation (que mierda), je me demande si on ne pourrait pas utiliser un genre de système à deux vitesses, du genre... que le privé subventionne les écoles publiques. Après tout, le gouvernement finance bien les écoles privées; pourquoi pas l'inverse! On s'en fout de l'éthique : mettez-nous de la pub de Desjardins un peu partout, ou Coke même, ou Pepsi, McDo, Microsoft, pourquoi pas! De toute façon, c'est pas comme si on n'avait pas l'habitude d'ignorer tous les messages de "go, consomme le grand" qui nous sont lancés chaque jour.

Comme société, on a choisi (il y a quelques années déjà) que l'école serait accessible à tous. Si on est incapable de l'assumer, bin assumons au moins notre réticence à continuer de payer, et faisons payer ceux qui ne demandent que ça.


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