10 avril 2012

Mange, prie, like

On savait déjà que j'étais quétaine de par mon amour des choses de fées-filles, mais je suis aussi quétaine par mon intérêt un peu trop appuyé pour les livres/films/conférences de croissance personnelle.

Bon, on s'entend que j'ai jamais payé pour, mais tout ce qui est gratuit pis qui va dans ces eaux-là, même les conversations avec mon amie sage-femme (ça compte), ça m'attire.

Ça m'attire surtout quand je pogne des passes emo où je trouve que plus rien n'a de sens (... SPM, ou fin d'année scolaire) et qu'on vit dans un monde qui va trop vite, et qu'on se gave de médicaments pour oublier le mal qu'on a nous-mêmes créé, irritée par la ville entière, trois granules sous la langue contre le stress, 4 gouttes de Rescue pour oublier les palpitations, et là franchement je cherche un sens.

LE sens.

J'ai le goût moi aussi de partir comme Julia Roberts pour manger, prier pis aimer, mais surtout le premier pis le dernier, me semble que j'aurais du talent pour ça, l'élévation spirituelle. J'le sens dans mes gênes. Parce que là, je trouve la brique trop rouge, je voudrais juste m'exiler un peu pour oublier ma langue maternelle, oublier l'odeur de mon Fleecy, l'humidité de mon appartement.

Je cherche le Sens comme d'autres cherchent le Graal. La route, la mer, les cieux m'appellent.

Sauf que, comme d'habitude, je vais surtout cliquer sur l'icône de Desjardins, oublier le projet pis écrire ce billet.


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4 commentaires:

  1. We are spirits in a material world.

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  2. Un jour, faudra que tu le fasses sans y penser. Mettre quelques morceaux de linge dans une valise, prendre le bus ou un taxi jusqu'à l'aéroport et demander le billet le moins cher vers l'Europe.

    Des fois, faut pas réfléchir pour vivre à plein.

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  3. J'ai fais plusieurs voyages. Toujours en Europe, dans des endroits où on ne parlait pas ma langue. Et je me retrouvais toujours en dehors des grandes villes, dans les trous, en campagne, dans des petits villages où on ne parle que Tchèque et que t'es obligé de mimer ton numéro de chambre pour avoir ta clé. C'est dépaysant, c'est si facile de se perdre soi-même dans ses endroits-là. Parce que je cherche toujours un ailleurs où je serais bien, où je me sentirais entière. Il y a toujours un moment où je déteste l'endroit où je suis même si c'est le plus merveilleux de monde, où je voudrais rentrer chez moi et me jeter dans les bras de ma mère et ne plus jamais sortir. Puis ça passe. Et ça devient agréable, intéressant, plein d'aventures et de découvertes. Puis je ne veux plus rentrer. Puis je suis chez moi et finalement, je réalise que c'est pas les endroits où je suis, qui sont mon chez-moi, mon ailleurs où je serais bien. Cet endroit, c'est auprès des gens que j'aime (je sais, quétaine, mais c'est ça). Et de partir, ça donne l'occasion de mieux se connaître, de voir ses limites, et à défaut de trouver ce qu'on cherche, on apprend ce qu'on ne cherche pas.

    Et puis rien ne t'empêche d'avoir un projet ET d'écrire un billet :)

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  4. Alléluia!
    Je suis exactement rendue au même niveau que toi.

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