24 mai 2011

Après Jim, Gilles

Dans des Sherby-temps anciens, j'avais des cours de linguistique et de littérature dans lesquels étaient aussi une étudiante que nous aimions bien appeler Jim Corcoran. Tsé, cheveux longs blonds, trop fins, droits, lunettes défraîchies... Appliquez le tout sur un visage de femme et vous avez notre chère Jim maison.

Jim, une retour-à-l'école au BES en français, essayait vainement de devenir auteure jeunesse, on le sait parce qu'elle harcelait régulièrement nos profs pour leur demander des conseils pour se faire publier, leur apportait des manuscrits et en parlait même avec les conférenciers invités dans nos cours.

J'imagine qu'aujourd'hui, Jim enseigne le français à une gang d'ado (qui se moquent d'elle) en rêvant de recevoir l'appel d'une des nombreuses maisons d'édition où elle a envoyé ses histoires, les yeux dans la graisse de bine en entendant parler de J. K. Rowling ou de Stephenie Meyer.

On la salue, Jim.

De retour dans le Québec-présent, dans l'autobus, je croise régulièrement une femme que j'ai surnommé Gilles Valiquette. Je vous laisse imaginer sa bouille (ok, avec photo du vrai Gilles d'antan pour vous stimuler l'imaginaire).

Je me demande si elle écrit, si elle peint, si elle compose, si elle retourne à l'école, si elle rêve de gloire, si elle a besoin de quelque chose. Faire le tour du monde ou faire comme tout le monde.


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