30 août 2010

Tic nerveux, tic nerveux, tic nerveux-veux-veux

Au début, c'était juste la jambe qui bougeait. Un petit spasme rapide de rien qui envoyait valser les lacets aux bouts plastifiés sur le poteau de métal.

Ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting.

Après un moment, j'ai remarqué ses yeux. Ses yeux hyperactifs qui regardaient à gauche, à droite, en face, en arrière dans la fenêtre, de côté le iPod de sa voisine, le iPod de moi, à gauche-droite-gauche, sa montre, l'autre voisin, à droite, en arrière par la fenêtre, revient en avant puis encore en arrière.

Et ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting, toujours.

Ensuite, il s'en est pris à ses mains. Dans la bouche, ses mains. D'abord les ongles, qui étaient déjà pas mal inexistants, puis les jointures à gruger tout plein, puis la paume à frotter vigoureusement, une lichée sur le dessus de la main gauche, et encore les ongles, le poing au complet dans la bouche, presque, les yeux qui continuent à bad tripper, en arrière, à gauche, la sueur qui perle sur son front et coule sur ses tempes, la nervosité qui pue le swing, et les lacets ting-ting-ting-ting-ting.

J'ai mal au coeur et il me reste encore 30 minutes de trajet à faire. Son genou contre le mien.

Ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting-ting.


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