13 décembre 2011

Les amis dans ma tête (ou toutes ces choses auxquelles je pense au lieu de corriger des examens)

J'ai souvent cette impression que dans ma tête, il y a plusieurs amis dans plusieurs compartiments.

J'ai cet ami #1 qui chante des tounes à l'oreille et qui ne connait pas cet ami #2 qui, lui, est conscient de l'existence de certains patterns musicaux qui dictent les solos et les harmonies. Et puis soudainement, j'apprends de ma prof de chant COMMENT fonctionne la chose, et là c'est comme si le mur s'ouvrait entre les deux amis.

Ami #1 regarde ami #2, ils sourient, à eux-mêmes et à ''se''. Ils s'avancent lentement, ouvrent leurs bras et montrent toutes leurs dents dans un sourire qui leur ferme les yeux, puis se font un gros colleux.

C'est doux, c'est vraiment un beau moment de réconciliation cervicale.

Suffit aussi que je repense à mes leçons d'allemand, où j'avais des révélations sur l'anglais, ou même sur le français, et là je revois l'ami #3 (l'anglais est une langue seconde d'origine germanique) et l'ami #4 (l'allemand est une langue seconde germanique) qui se rejoignent et s'ajoutent au tas pis ça fait un beau câlin de groupe avec les deux amis musicaux. (J'ai jamais compris que CÂLIN s'écrive avec un accent. Pour moi, l'accent devrait être réservé à "câline", où c'est vraiment prononcé comme il le faut. M'enfin.)

La musique, les langues, les mathématiques... les amis dans ma tête. À chaque câlin d'amis, j'ai l'impression d'avoir fait un lien qui change ma vision de la vie à toute* jamais.

Un nouveau monde. Des horizons encore secrets.

Ce soir l'amour est dans mes yeux.


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* J'ai vraiment écrit ''toute'' lors de mon premier jet, mais je trouve ça beau ce que ça donne, alors j'me corrigerai pas. C'est trop beau à l'oreille, dire ''toute jamais''.

9 commentaires:

  1. La question est hors sujet - je crois avoir lu, il y a longtemps, sur votre blog un récit sur un voyage en Espagne, où vous y racontiez, entre autres, un épisode où vous aviez perdu votre sac à main. Était-ce bien sur ce blog... ?

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  2. Haha oui, ou enfin... c'était peut-être sur mon ancien blog maintenant détruit.

    Mais je me suis effectivement fait voler sur la plage à Barcelone par une nuit alcoolisée.

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  3. Hahaha, c'est très Peace & Love dans ta tête on dirait :P

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  4. Archivé ou complètement détruit? Si vous l'avez toujours en archive, songez à le remettre en ligne!

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  5. Je dois avouer que moi aussi j'adorerais lire tes anciens textes! :)

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  6. Oh, bin je suis désolée, mais je l'ai vraiment détruit... J'dois avouer que je regrette, aujourd'hui.

    Vous avez dit compulsive? Ouin...

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  7. Hahaha, j'ai fait pareil avec mon ancien blogue, je te comprends ;)

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  8. ooooooh! C'est la minute déclaration: Tu sais que je t'aime toi? Juste pour "La musique, les langues, les mathématiques... les amis dans ma tête. À chaque câlin d'amis, j'ai l'impression d'avoir fait un lien qui change ma vision de la vie à toute* jamais."

    J'croyais que j'étais toute seule comme ça!!!

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  9. C’est regrettable, effectivement – Plus encore, j’ai le regret des lignes que je n’ai pu lire et de celles (vos premières impression de « Labyrinthes », votre angoisse du permis de conduire, l’Espagne…) que je ne pourrai relire.

    Dans le dernier tome de ses journaux, GM souligne l’importance du souvenir, s’appuyant sur l’eucharistie comme étant un mémorial de la vie du Christ; or la divine liturgie, ce « sacrement du souvenir », n’est pas une mémoire morte, scolastique, dit-il, mais bien « un élan créateur qui récapitule le passé pour transformer la fin en commencement, l’Ancien Testament en Nouveau ».

    J’ose dire la même chose de votre blogue – l’art d’écrire, le vôtre en particulier, par sa sensibilité, sa justesse, est, lui aussi, à son humble manière, un sacrement du souvenir, un élan créateur qui fixe les paroles, les pensées, les plaisirs, les angoisses, les couleurs, les regards, les gestes, les parfums, tous ces riens éphémères qui constituent le tissu de notre existence, de votre existence, pour les modeler, leur donner une forme, les métamorphoser en une œuvre de beauté.

    Pour chacun d’entre nous, le passé est la matière de notre existence, le vôtre, de surcroit, de votre création, de vos écrits, mais ici le mot "passé" est synonyme, non pas du mot "mort", mais du mot "vie", puisque, si l’on y réfléchit, "tout est passé", le bref instant où j’ai tapé la première lettre de la présente phrase ayant déjà basculé dans le passé avant même que j’en eusse tapé la dernière.

    Il en est de même de votre blogue – Il ne s’agit pas d’une nostalgie stérile, d’une mémoire figée dans de futiles octets occupant l’espace d’un disque dur n’étant qu’à une seule une touche de la destruction, mais au contraire d’une action de grâce, d’un transport de piété reconnaissante envers la Vie, celle que vous avez vécu jusqu’à ce jour, jusqu’à cette seconde.

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