Mai, c’est la ligne du thermomètre qui remonte
tranquillement au-dessus du zéro, jamais assez vite à notre goût. C’est la
supposée saison de l’amour qui commence (pourquoi on ne fête pas la
Saint-Valentin en mai, alors?). C’est le temps où on se réveille et qu’on se
rend compte qu’on a été trop lâche pendant la saison froide pour s’occuper de
notre chez-soi encrassé.
On tombe sur la circulaire de Wal-Mart-Target-Jean-Coutu qui
annonce une « méga vente » de produits ménagers et on se dit « Ouin ».
On décide de simplement passer le balai ou de passer au crible chaque petit
recoin.
Pour ma part, ça se limite à la garde-robe. Tsé, il faut
bien faire de la place pour les nouveaux morceaux qui nous narguent depuis déjà
quelques semaines dans les centres commerciaux, alors même qu’on portait encore
nos manteaux North Face, nos bottes Sorel et la énième paire de mitaines achetée
cet hiver (parce que tout le monde le sait bien, des mitaines, c’est juste fait
pour les perdre). Mais se départir de ses vêtements, c’est plus difficile qu’on
le pense.
Quand on était jeune, c’était simple. Chaque année, on
éliminait ce qui était devenu trop petit. Pas besoin de se poser la question.
Avant, c’était simple. Avant, c’était mieux.
Un coup adultes, à moins d’avoir négligé le sport dans les
derniers mois, nos vêtements nous font toujours. Toujours. Alors, comment jeter
le chandail tout motonné qui nous a suivi en Europe? Ou pourquoi se débarrasser
de cette blouse? Parce qu’elle n’a pas été portée depuis trois ans? Quatre?
…pis?
QUI SAIT QUAND J’AURAI BESOIN D’UNE BLOUSE FUCHSIA!
Bref, après avoir trié méticuleusement chaque morceau
pendant des heures, j’ai tout remis dans le placard.
Mai, c’est le temps où on se réveille pas tant que ça.
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