6 juin 2011

La gestion des abeilles

C'était à la Brûlerie St-Roch. Il y a un an.

Assise au deuxième, les fenêtres grandes ouvertes, je lisais tranquillement le journal. Nous étions quelques clients seulement.

Je ne sais pas où se trouvait le foutu nid d'abeilles (guêpes, bourdons, fouille-moi : dans ma tête, si c'est jaune et noir et que ça fait biz-biz, ça s'appelle une abeille), mais ces bêtes féroces se sont pointées en gang, abondantes en calvaire, pour déranger les clients moumounes que nous étions.

Chacun a sa technique de gestion de l'abeille. Je suis du genre cri-aigu-suivi-de-danse-ridicule-pour-fuir-la-chose. Ce jour-là, un autre client était du genre si-j'bouge-pas-elle-va-partir-d'elle-même, la fille sur le bord de la fenêtre s'occupait de je-ferme-la-fenêtre-si-elle-s'approche-de-l'extérieur-et-je-l'ouvre-quand-elle-est-en-dedans-et-semble-vouloir-sortir pis le serveur était un peu plus téméraire avec son j'vais-t'enfermer-sous-une-tasse-avant-de-t'effoirer-avec-un-journal-sale-pétasse.

Au final, y'avait autant d'abeilles, qu'on gère ou pas. À trop vouloir tout contrôler, l'humain échoue systématiquement.

Ça doit sentir la peur ces affaires-là, parce qu'on dirait que ça veut toujours me tourner autour si j'suis dans le coin. Abeilles-magnet. Ou bedon je porte trop de vêtements à motif coloré, ou encore je sens trop bon... J'ai une bouille de fleur, genre? Mais ça pourrait être pire, et on salue mon amie naturellement poil-de-carotte qui m'a ramenée sur terre :

'' Imagine quand t'as les cheveux roux... ''


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1 commentaire:

  1. En voyant le titre, je croyais que ton billet allait aborder le sujet de ton déménagement. :P

    RMC

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