Juste parce qu'on aime l'automne et la musique.
L'ordre n'a de chronologique que la date à laquelle je décide de parler d'une chanson : impossible de réellement établir un classement quelconque dans mon cœur. Fuck les classements anyways.
Pierre Lapointe, c'est mon amour de cégep. Quand j'écoute ses vieux albums (j'ai décroché après le deuxième, je suis plutôt infidèle en amour), je me revois marcher dans le Nord de Sherbrooke vers l'école, les feuilles qui craquent sous mes bottes, le vent qui me décoiffe. Le rythme de l'endomètre est pour moi une de ces bourrasques qui me fouettent le visage, les longues heures à mémoriser le genre de mots allemands, les déceptions de jeune pseudo-punk qui veut la révolution, l'alcool qui rend malade, la fausse sérénité des bonnes journées, les lifts de mon amie Schtef, la profondeur des mauvaises nuits, la marche quand il fait clair ou quand il fait noir, les chandails et les bas de laine, les piles qui meurent trop vite dans le discman, mais toujours, toujours la marche, la marche, la marche...
Je marcherais ma vie sur cette toune-là.
_____
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire